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Marketing

© Anthony Dibon/Icon Sport

En crise, Bordeaux

bouscule les esprits

Les Girondins de Bordeaux lancent une nouvelle identité graphique, fruit d’un travail

«depuis plus d’un an» et «axe fort du développement marketing du club». Une

nouvelle cause de crispation avec les Ultramarines, principal groupe de supporters

bordelais, avec qui la rupture est consommée. Comme avec le nouveau maire…

le neuvième logo

de l’histoire du club, il

n’avait pas changé depuis

20 ans, explique

«C’est

Frédéric Longuépée,

président des Girondins, dans Sud Ouest.

C’était le bon moment pour le faire évoluer.

Ce n’est pas une lubie du président

mais le reflet d’une stratégie, une volonté,

une ambition pour la décennie qui

s’ouvre. La stratégie s’appuie sur trois

piliers. Le premier est sportif : de l’Académie

à l’équipe première, nous devons

être performants. Le second est régional.

Il vise à développer notre ancrage territorial

plus profondément dans la Région

Nouvelle-Aquitaine et prend tout son

sens avec «Girondins». C’est un terme qui

s’est enrichi d’exploits, de valeurs pour

devenir la traduction d’un «esprit Girondins».

Le troisième est un axe plus global

qui vise, à terme, de nouveaux territoires

qui s’ouvrent au football : l’Asie, avec la

Chine en particulier, et l’Amérique.»

D.R.

Pour le dirigeant, le nouveau logo « respecte

les fondamentaux du club : le

blason, le scapulaire, la date, le terme

Girondins et Bordeaux car on souhaite

capitaliser sur le prestige de cette ville ».

Les supporters pensent l’inverse. Outre

le choix de mettre en évidence Bordeaux

plus que Girondins – comme le

PSG en 2013 pour faire ressortir Paris -,

le point de discorde est l’articulation

en « Bordeaux Girondins ». Le marine et

blanc (surnom des joueurs bordelais)

se voit modifié avec l’apparition de différents

tons de bleus ainsi que du doré.

Lors d’une démonstration de force dans

les rues de Bordeaux (2.000 personnes

ont défilé dans les rues), des ultras ont

réclamé le départ de King Street, le propriétaire.

À peine élu, le nouveau maire

de Bordeaux, Pierre Hurmic, a pour sa

part demandé le départ de Frédéric

Longuépée : « Ce qu’il faut dire à King

Street, c’est qu’ils ont mis un président

qui s’est mis à dos tous les supporters.

(…) Un patron de club ne peut pas

se permettre de se mettre à dos ses

propres supporters et le maire de la

ville. Ça ne peut plus durer!» Et d’ajouter

qu’il percevrait le maintien de Longuépée

comme une «déclaration de guerre

à l’encontre du maire de Bordeaux ». n

30

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020

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