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faire - Réponses maison

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comprendre<br />

Vous devez<br />

construire<br />

une extension,<br />

aménager des<br />

combles, rénover<br />

une toiture<br />

ou restaurer<br />

une charpente. Ces travaux sont du ressort<br />

du charpentier-couvreur, un métier qui exige<br />

des connaissances techniques approfondies,<br />

mais aussi une grande expérience du terrain.<br />

Beaucoup d’entreprises se proclament “spécialistes tous corps d’état”.<br />

Selon l’adage “qui trop embrasse mal étreint”, détournez-vous des<br />

structures généralistes qui sous-traitent souvent les corps d’état qu’ils<br />

maîtrisent mal… dont la charpente et la couverture. Tournez-vous plutôt vers<br />

un spécialiste, dont les activités peuvent néanmoins varier d’une région à l’autre.<br />

Dans la moitié Nord du pays, nombre de charpentiers sont couvreurs, zingueurs,<br />

voire plombiers. Dans le Sud, ce sont souvent les maçons qui assurent<br />

les travaux de charpente et de couverture…<br />

UNE FORMATION<br />

AU LONG COURS<br />

64 <strong>faire</strong> <strong>faire</strong><br />

Printemps 2007<br />

Le charpentier comme le couvreur a souvent suivi<br />

une formation assez longue, parfois au travers du<br />

compagnonnage. Aujourd’hui, la difficulté pour<br />

ces artisans consiste à trouver du personnel qualifié et qui accepte de passer<br />

sa vie professionnelle sur les toits. C’est ce qui explique la difficulté que<br />

vous pouvez avoir à trouver une entreprise qui se déplace, fasse un devis,<br />

et intervienne rapidement. Ils sont très sollicités dans la plupart des régions,<br />

et peinent à répondre à la demande.<br />

Le charpentier intervient sur tous les types de constructions : <strong>maison</strong>s à ossature<br />

bois, immeubles, hangars agricoles, bâtiments industriels, aménagement<br />

et mobilier urbain. Il façonne pour cela des poutres, les assemble et installe<br />

l’ensemble. Il intervient également dans le tracé et la pose (ou levée)<br />

des escaliers, opérations qui nécessitent rigueur et précision. Des connaissances<br />

géométriques et mathématiques de base sont indispensables pour<br />

la conception et le tracé des charpentes. Des notions d’informatique sont de<br />

plus en plus demandées pour pouvoir se servir des logiciels disponibles dans<br />

ce domaine.<br />

Pour ces ouvrages, le charpentier utilise principalement le bois. Ce matériau<br />

offre selon ses origines une grande variété de résistances et de duretés. De<br />

plus en plus de nouveaux matériaux tels que les composites, l’aluminium et<br />

le métal, sont utilisés en charpente et représentent autant de techniques de<br />

façonnage à maîtriser. Le charpentier travaille également sur les ouvrages<br />

comme les lucarnes, les soupentes, les fenêtres de toits et plus globalement<br />

les aménagements de combles.<br />

Alors que le charpentier étudie et pose la charpente, voire toute l’ossature<br />

de la <strong>maison</strong> dans le cas d’une structure bois, le couvreur réalise la toiture<br />

en fonction des matériaux de la région. Il s’agira le plus souvent de tuiles et<br />

d’ardoises, voire de zinc, ou encore de bac acier, de lauzes ou de tavaillons<br />

dans les régions de montagne. Le plâtre, le ciment, la chaux et le sable sont<br />

également ses outils de travail, et vont lui permettre de sceller la couverture<br />

et d’opérer les jonctions nécessaires. À sa principale activité qui consiste à<br />

Le charpentier-couvreur<br />

Gérard Guérit<br />

poser des toitures, d’autres fonctions complémentaires se rajoutent, comme<br />

la pose des cheminées, des chéneaux, des gouttières, des lucarnes, des<br />

châssis et des descentes d’eaux pluviales.<br />

UNE RESPONSABILITÉ<br />

PRÉCISE<br />

Il est possible d’engager la responsabilité<br />

du constructeur d’un ouvrage atteint de malfaçons<br />

pendant 10 ans à compter de la date<br />

de réception des travaux. Les malfaçons retenues sont celles qui compromettent<br />

la solidité et l’étanchéité d’un édifice, ou le rendent impropre à l’usage auquel<br />

il est destiné. De ce fait, les entreprises qui réalisent des travaux de charpente<br />

et de couverture ont l’obligation légale de contracter une assurance<br />

décennale. Celle-ci s’applique en construction neuve, mais aussi dans le cadre<br />

de travaux de rénovation. En effet, les tribunaux considèrent que les travaux<br />

de rénovation de grande ampleur sont couverts par la garantie, les réfections<br />

de toiture et de charpente rentrent dans cette catégorie. Par suite, et dans tous<br />

les cas de figure, si vous envisagez des travaux de ce type, le recours de l’entreprise<br />

à une assurance décennale constituera un élément déterminant au<br />

moment du choix. Attention également dans le cas d’aménagements de combles<br />

modifiant la charpente d’origine. Si votre <strong>maison</strong> a moins de dix ans, le<br />

constructeur peut ne plus appliquer sa garantie en cas de désordres liés à des<br />

aménagements de combles postérieurs à la construction, d’où l’intérêt de se<br />

tourner pour ces travaux vers des entreprises présentant de sérieuses références.<br />

C’EST VOUS<br />

LE PRESCRIPTEUR<br />

Le charpentier-couvreur a beau être “l’homme de<br />

l’art”, c’est vous le Maître d’ouvrage qui commandez,<br />

qui payez et qui le plus souvent habitez.<br />

Vous ne devez pas laisser l’entrepreneur vous imposer des choix qui ne vous<br />

conviennent pas, parfois guidés par la facilité, des stocks de matériaux à<br />

écouler ou des habitudes. Si par exemple, vous souhaitez pour une construction<br />

neuve une charpente traditionnelle, ne vous laissez pas imposer de la<br />

fermette, moins chère, mais qui rend impossible une éventuelle utilisation des<br />

combles, sauf aux prix de transformations coûteuses. Le raisonnement s’applique<br />

également aux matériaux de couverture. Il n’existe pas de mauvais produit<br />

de couverture, mais certains peuvent être plus ou moins adaptés à un<br />

usage donné. Les critères de choix sont multiples, de l’esthétique aux pentes<br />

minimales imposées par le site et la région, aux surcharges admissibles par<br />

la charpente. Le coût entre également en ligne de compte, et le matériau utilisé<br />

ne fait pas tout. La complexité de la couverture intervient beaucoup dans<br />

le prix final. Lorsque vous comparez des devis, vous devez vous assurer<br />

qu’ils intègrent des prestations équivalentes, et notamment qu’ils prennent<br />

en compte tous les points particuliers (souches de cheminées, lucarnes, remplacement<br />

ou non des liteaux, redressement éventuel de la charpente) ; c’est<br />

à ce niveau que se situent les différences les plus importantes.<br />

TROUVER<br />

LA PERLE RARE<br />

Pour éviter un parcours du combattant, il existe plusieurs<br />

pistes : le “bouche à oreille” qui peut donner<br />

de bons résultats ; lorsque vous verrez des travaux<br />

de couverture et de charpente se réaliser, observez la propreté et la tenue<br />

du chantier (c’est important) ; posez quelques questions au propriétaire.<br />

Visitez les salons, notamment celui du Patrimoine, où des couvreurs et des<br />

charpentiers exposent régulièrement. Artibat à Nantes, les Artisanales de<br />

Chartres… permettent souvent des contacts fructueux. La Capeb et Qualibat<br />

sont en mesure de vous communiquer les coordonnées d’entreprises qualifiées.<br />

Enfin, vous pouvez vous tourner vers un économiste de la construction<br />

ou un architecte. Moyennant une rétribution de 8 à 12 % du montant<br />

des travaux, ce professionnel s’occupera de tout (permis de démolir, de<br />

construire, autorisations de travaux), trouvera les entreprises, et s’engagera<br />

en termes de prestations et de planning.

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