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faire - Réponses maison

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Les micro-stations<br />

d’assainissement<br />

Depuis 1992, tout bâtiment doit obligatoirement être<br />

relié à l’égout ou à une installation capable de traiter<br />

eaux usées et eaux vannes avant leur rejet dans<br />

le milieu naturel. Une obligation pas toujours facile<br />

à mettre en pratique avec une filière classique, plutôt<br />

encombrante ! D’où l’intérêt de la micro-station.<br />

Même si, pour l’instant, elle est toujours soumise<br />

à dérogation…<br />

Hervé Lhuissier<br />

Précisons d’emblée que les équipements en<br />

question n’ont rien à voir avec les filtres<br />

gravitaires. Lesquels s’ajoutent aux fosses<br />

toutes eaux (et à leur préfiltre). Une micro-station<br />

d’épuration est au contraire un équipement complet<br />

qui, à lui seul, remplace une installation classique<br />

: du prétraitement par voie bactérienne anaérobie<br />

(via le bac à graisses et la fosse toutes eaux)<br />

au traitement des effluents par voie aérobie, avant<br />

leur dispersion dans le milieu naturel.<br />

Compte tenu de la réglementation en vigueur en<br />

France, ce traitement fait avant tout appel à plusieurs<br />

dispositifs souterrains qui ont pour point<br />

commun d’être assez encombrants… Hormis le<br />

filtre gravitaire, évoqué ci-dessus, le plus compact<br />

(le filtre à sable) n’occupe pas moins de<br />

20 m 2 . Même chose pour le tertre d’infiltration qui,<br />

lui, est ajouté en surface ! Quant au lit d’épandage<br />

(200 m 2 !), il suppose une certaine perméabilité<br />

du terrain. À ces contraintes d’encombrement<br />

– pas toujours compatibles avec la<br />

rénovation d’autant qu’il faut aussi compter avec<br />

le bac à graisse, la fosse toutes eaux et le préfiltre<br />

! – s’ajoutent un coût de mise en œuvre assez<br />

élevé et un entretien suivi… (voir Faire Faire 33)<br />

Avec les micro-stations il en va tout autrement,<br />

mais à certaines conditions. Dans l’immédiat, la<br />

principale reste la dérogation préfectorale…<br />

Certes, il est plus que jamais question d’assouplir<br />

la réglementation : certains attendaient cette évolution<br />

pour l’été dernier (v. FF 41). Mais en cette<br />

fin d’année 2006, force est de constater que c’est<br />

le statu quo…<br />

À RÉSERVOIR UNIQUE<br />

OU MULTIPLE<br />

Pour pouvoir<br />

remplacer une<br />

filière d’assai-<br />

nissement classique, une micro-station exécute<br />

chacune des phases de l’épuration dans des volumes<br />

distincts. Ils sont alors inclus dans un seul<br />

réservoir compartimenté ou bien répartis entre<br />

plusieurs d’entre eux, reliés en série.<br />

GUÈRE PLUS DE 10 m 2<br />

POUR TOUTE<br />

LA FILIÈRE !<br />

Partagé de façon concentrique,<br />

le réservoir unique peut<br />

adopter la forme d’un cylindre<br />

vertical de 3 200 litres, capable<br />

de traiter les effluents<br />

de 4 à 7 EH (équivalent habitant<br />

- unité de mesure permettant<br />

le dimensionnement<br />

d’une installation d’épuration).<br />

Située au centre, sa “chambre tampon” accueille<br />

les EU et EV directement ou bien, lorsque<br />

la station est implantée à plus de 10 m de l’habitation,<br />

les EU qui ont transité par un bac à graisses.<br />

Partiellement décantés dans la chambre tampon,<br />

les effluents rejoignent la chambre périphérique<br />

puis un préfiltre et enfin, le milieu naturel : fossé humide,<br />

rû, rivière ou autre. Jusqu’à 6 EH, on peut<br />

également opter pour un réservoir cylindrique horizontal<br />

de 4 800 litres. Divisé cette fois dans la largeur,<br />

il comporte – comme précédemment – une<br />

chambre de décantation où parviennent d’abord<br />

les effluents et une chambre de traitement vers<br />

laquelle ils sont ensuite transférés. Ils continuent<br />

alors de s’y éclaircir avant d’aboutir en milieu humide<br />

ou à défaut, dans un tunnel d’épandage compact<br />

composé d’éléments synthétiques modulaires.<br />

Ce réservoir compartimenté présente toutefois la<br />

particularité de retransférer une partie des résidus<br />

(boues) de la seconde chambre vers la première<br />

pour qu’elle y soit retraitée (puis pompée<br />

tous les 6 mois à 1 an). Dans la seconde chambre<br />

s’effectue en outre un apport d’air comprimé,<br />

chargé de réactiver les bactéries. L’air est fourni<br />

par un surpresseur asservi à un programmateur<br />

(tous deux logés dans un boîtier mural extérieur<br />

à la cuve). Lequel permet de moduler la durée du<br />

cycle (normalement de 6 heures) afin d’augmenter<br />

à la demande la capacité de l’installation.<br />

innover Mémento<br />

La station d’épuration biologique est commandée par un système<br />

de pilotage couplé à un compresseur. Tous ces éléments sont regroupés<br />

dans une armoire murale à l’extérieur de la cuve, dans un local technique<br />

(cave), par exemple.<br />

Chez le même fabricant existe une version simplifiée<br />

de ce système. Elle comporte deux pompes<br />

immergées : la première, qui permet de transférer<br />

les eaux résiduaires d’un compartiment à l’autre et<br />

la seconde, qui évacue les eaux claires vers l’extérieur.<br />

L’ensemble est piloté par un programmateur<br />

qui peut tenir compte des périodes de non utilisation<br />

avec un mode “économie d’énergie”. Cette<br />

variante convient jusqu’à 6 ou 8 EH. De 9 à 12 EH<br />

ou de 12 à 16 EH il faut en revanche recourir à deux<br />

réservoirs, d’une capacité respective de 9 000 ou<br />

12 000 litres. Mais le principe reste le même.<br />

RÉSERVOIRS MULTIPLES<br />

À SURPRESSEUR<br />

Aux systèmes<br />

à deux réservoirs<br />

évoqués<br />

ci-dessus, s’ajoute une variante à biomasse fixée<br />

et dépourvue de pompe. Jusqu’à 5 EH, elle comporte<br />

deux réservoirs et quatre jusqu’à 9 EH.<br />

Le ou les réservoirs d’amont assurent uniquement<br />

le dégraissage et le stockage des eaux usées (prédécantation).<br />

Tandis que le ou les réservoirs d’aval<br />

sont chargés de l’épuration et de la post-décantation<br />

(clarification). Comme dans le cas ci-dessus,<br />

ils sont alimentés en air comprimé par un surpresseur<br />

externe.<br />

Pour conserver l’avantage du gain de place, les rejets<br />

peuvent ensuite être dirigés vers un tunnel<br />

d’épandage compact.<br />

<strong>faire</strong> <strong>faire</strong> 65<br />

Printemps 2007<br />

Doc. Simop<br />

Doc. Graf

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