02.03.2013 Views

faire - Réponses maison

faire - Réponses maison

faire - Réponses maison

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

J’<br />

L’<br />

L<br />

E<br />

habite le rez-de-chaussée d'une copropriété.<br />

Dois-je participer aux frais d'installation d'un ascenseur ?<br />

La décision d'installer un ascenseur dans une copropriété est prise<br />

par l'assemblée générale selon les règles de majorité fixées par la<br />

loi du 10 juillet 1965. Vous pourrez participer aux votes, mais vous<br />

n'aurez, de toutes façons, rien à payer, ni pour l'installation, ni pour<br />

le fonctionnement de l'ascenseur.<br />

En effet, la répartition des frais est effectuée en fonction du surcroît<br />

de confort et de la plus-value potentielle retirée par chaque propriétaire.<br />

En pratique, la quote-part de la copropriété est multipliée par un<br />

coefficient d'étage. Exemple : les propriétaires du 5 e étage pourront<br />

prendre en charge le quart du coût alors que ceux du 1 er étage ne<br />

paieront que 5 %. En revanche, vous pouvez avoir à participer si l'ascenseur<br />

dessert le sous-sol ou les parkings.<br />

intégration d’une cuisine équipée dans un logement<br />

achevé depuis plus de trois ans est-elle considérée comme<br />

une dépense d’amélioration ?<br />

Oui, a répondu le tribunal administratif de Dijon, pour qui cette dépense<br />

est donc déductible des revenus fonciers, bien que le mobilier<br />

acheté soit ainsi intégré à la construction. (28 février 2006)<br />

a garantie des vices cachés exige-t-elle que l’acheteur<br />

vérifie l’ensemble du bien avant de signer ?<br />

En principe oui. Mais une af<strong>faire</strong> récente montre les limites de ce principe.<br />

L’acheteur d’une <strong>maison</strong> dont les combles étaient infectés par<br />

des insectes xylophages avait demandé des dommages et intérêts<br />

sur la base de la garantie des vices cachés. Dans un premier temps,<br />

une Cour d’appel avait donné raison au vendeur en soulignant que<br />

l’acheteur aurait dû visiter les combles, dont l’accès était difficile<br />

mais pas impossible, et se <strong>faire</strong> assister par un expert. Une décision<br />

censurée par la Cour de cassation : on ne peut exiger d’un acheteur<br />

non spécialiste de se <strong>faire</strong> assister par un expert, ni lui imposer<br />

une visite acrobatique de toutes les parties de la <strong>maison</strong>. Un vice est<br />

légalement “caché” quand il ne peut être découvert par un profane<br />

dans des conditions normales d’examen.<br />

(Cour de cassation, arrêt du 27 octobre 2006)<br />

n tant que propriétaire, est-ce que je peux bénéficier d’une<br />

exonération de taxe foncière si mon local n’est pas loué ?<br />

Un propriétaire peut bénéficier d’une exonération temporaire de taxe<br />

foncière quand un local destiné à la location reste vacant pendant<br />

plus de trois mois. À condition que cette vacance soit totalement indépendante<br />

de sa volonté. Ce qui n’est pas le cas lorsque le propriétaire<br />

en question n’exécute pas les travaux nécessaires à la remise<br />

en état du bien : faute d’avoir rendu le bien propre à la location,<br />

il ne peut bénéficier de l’exonération de taxe foncière.<br />

(Conseil d’État, arrêt du 26 juillet 2006)<br />

Q<br />

E<br />

P<br />

U<br />

Mémento<br />

ue se passe-t-il quand la surface mentionnée dans l’acte<br />

est inférieure à la surface réelle de l’appartement ?<br />

En cas de vente d’un appartement en copropriété, le vendeur peut<br />

réclamer une réduction de prix s’il constate que la surface mentionnée<br />

dans l’acte est inférieure à la réalité. Il peut également demander<br />

à l’administration fiscale une restitution des droits de mutation<br />

acquittés à tort. La demande doit être formulée au plus tard le 31 décembre<br />

de la deuxième année suivant celle du jugement ou de l’accord<br />

amiable entre les parties.<br />

n cas de nouveau bail, le propriétaire peut-il réclamer<br />

des réparations au titre des dommages causés au cours<br />

des baux précédents ?<br />

Le locataire est responsable des dégradations et dommages commis<br />

dans le logement, y compris quand ils sont causés par des tiers,<br />

notamment des employés (femmes de ménage, plombier, déménageurs,<br />

etc.). La Cour de cassation a, en outre, précisé que le propriétaire<br />

peut parfaitement conclure un nouveau bail avec un locataire<br />

sans pour autant renoncer à lui demander réparation pour les<br />

dommages causés au titre des baux antérieurs.<br />

(Arrêts des 8 décembre 1999 et 19 janvier 2000)<br />

uis-je <strong>faire</strong> annuler une promesse de vente maintenant<br />

que j’ai appris que l’Assemblée Générale de copropriété<br />

avait voté un ravalement ?<br />

Dans une af<strong>faire</strong> récente, un acheteur avait demandé l’annulation<br />

pour “dol” d’une promesse de vente et la restitution de l’indemnité<br />

d’immobilisation versée, prétendant que le vendeur lui avait dissimulé<br />

le vote d’un ravalement par l’Assemblée Générale de copropriété.<br />

La justice a rejeté sa demande dans la mesure où le vote était intervenu<br />

après la signature de l’avant-contrat et qu’en tout état de cause,<br />

l’acheteur aurait pu insérer une clause suspensive en ce sens<br />

dans l’avant-contrat puisqu’il était accompagné d’un conseil au moment<br />

de la signature. En effet, il ne peut y avoir “dol” qu’en cas de<br />

dissimulation volontaire d’information.<br />

(Cour d’appel de Paris, arrêt du 17 janvier 2006)<br />

n usufruitier peut-il donner des locaux commerciaux<br />

en location ?<br />

Sans l’accord du nu-propriétaire, l'usufruitier ne peut pas conclure<br />

un bail commercial pour des locaux affectés à un autre usage dans<br />

la mesure où ce changement d’affectation altère la valeur même du<br />

bien en question. En revanche, en cas de refus du nu-propriétaire,<br />

les tribunaux peuvent, dans certains cas, autoriser à l’usufruitier la<br />

conclusion d’un tel contrat, par exemple pour permettre la poursuite<br />

d’une exploitation. (Cour de cassation, arrêt du 2 février 2005)<br />

<strong>faire</strong> <strong>faire</strong> 75<br />

Printemps 2007

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!