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faire - Réponses maison

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éalisés en lambris, voire panneaux de type “Triply”. La toiture est en panneaux<br />

isolés (Unilin, mousse de polyuréthane extrudé de 15 cm), et la couverture<br />

en bacs acier. Les fenêtres sont en aluminium à double vitrage, sauf<br />

le coulissant sur la serre, en simple vitrage. La serre est en ossature acier à<br />

simple vitrage.<br />

Les eaux usées sont traitées par lit planté, sept bassins successifs, et rejet<br />

en fossé. Les eaux de pluies sont récupérées dans une cuve de 11 m 3 en<br />

béton, enfouie au nord. Les eaux de toiture tombent sur un filtre à sable<br />

(épaisseur de 60 cm), avant d’être stockées dans la cuve. Elles sont utilisées<br />

dans les toilettes, machine à laver et arrosage.<br />

ÉNERGIE ET CONFORT<br />

Les solutions constructives sont toujours<br />

le fruit d’un compromis entre un idéal, les<br />

objectifs, les capacités de réalisation locales et l’économie du projet. Cette<br />

réalisation constitue une bonne illustration de la difficulté de concilier tous<br />

ces facteurs. Pour préserver l’énergie tout en ménageant le confort des<br />

occupants, la conception a été particulièrement soignée. Côté sud, les débords<br />

de toit protègent du soleil d’été. Les ouvertures sud sont plus importantes<br />

que celles qui se trouvent sur les autres façades (47 m 2 de vitrage<br />

au sud, 8 m 2 sur l’ensemble des autres expositions). Le garage, installé au<br />

nord, constitue un espace tampon efficace. Une disposition architecturale<br />

de toiture à “redan” permet un éclairage en premier jour des pièces au<br />

nord. Une serre a été créée deux années après la construction, conçue<br />

par l’architecte et réalisée par le Maître d’ouvrage. Elle est positionnée au<br />

sud, bien entendu, et conçue pour constituer un régulateur de confort pour<br />

le logement (“notre chaudière solaire”, selon le Maître d’ouvrage).<br />

Des ventilations sont ménagées en partie basse (vitrages<br />

à volets), et en partie haute. Le profil de la serre favorise<br />

l’effet cheminée et rend la surventilation, notamment nocturne,<br />

très efficace. Une masse thermique a été réalisée à l’aide de<br />

briques de terre crue en fond de serre, mais également dans<br />

toutes les chambres et l’espace cuisine, laquelle permet de<br />

stocker la chaleur le jour, et éventuellement la restituer<br />

pendant les nuits fraîches. Ainsi, même en hiver, dès que<br />

le soleil frappe ses vitres, la serre permet d’obtenir une<br />

température de 23 à 24°C dans le logement, sans autre<br />

apport.<br />

UN BILAN INTÉRESSANT<br />

Lorsque la <strong>maison</strong> a été<br />

conçue (1999), les besoins<br />

annuels de chauffage dans la région, pour 18°C à l’intérieur,<br />

étaient estimés à 20 500 kWh, soit quelque<br />

136 kWh/m 2 /an. Ici, les relevés effectués se confirment d’une<br />

année sur l’autre, la consommation totale<br />

est de 200 kg de propane et 3 stères de<br />

bois. En tenant compte du bon rendement<br />

de la chaudière (90 %), du rendement<br />

moyen du poêle (50 %), du pouvoir calorifique<br />

du bois (1 600 kWh au stère) et du<br />

gaz (12,8 kWh/kg), on obtient une consommation<br />

de l’ordre de 30 kWh/m 2 /an.<br />

Quatre personnes vivent dans la <strong>maison</strong> régulièrement.<br />

La consommation d’électricité<br />

est de 3 400 kWh, soit environ 20 kWh/m 2 /an.<br />

Il convient de noter que la <strong>maison</strong> abrite le<br />

bureau de l’association IDRR où madame<br />

travaille quasiment à plein temps. On sait<br />

qu’un ordinateur consomme quelque 800 kWh<br />

par an, ce qui relativise d’autant la consommation<br />

électrique globale.<br />

Habitat & Environnement<br />

Ce bilan n’est pas exactement celui<br />

qui est attendu en parlant de “<strong>maison</strong><br />

passive”, c’est un bilan de <strong>maison</strong> passive<br />

solaire bien conçue et bien gérée.<br />

Faut-il rappeler que les <strong>maison</strong>s<br />

individuelles neuves de bonne qualité<br />

ont en général des performances thermiques<br />

situées plus près de 150 kWh/<br />

m 2 /an, et que la RT 2005 conduit à<br />

une performance de l’ordre de 80 à<br />

100 kWh/m 2 /an, sans prescription particulière<br />

quant aux choix constructifs.<br />

De telles performances ont été atteintes<br />

grâce, en grande partie, au travail<br />

de l’architecte. Faut-il en conclure<br />

que le renforcement des exigences,<br />

tant en termes de performances que<br />

d’impact sur l’individu et l’environnement,<br />

conduise à avoir un recours systématique<br />

à l’architecte ?<br />

La <strong>maison</strong> du puech Auriol constitue<br />

un exemple intéressant, par le fait que<br />

la performance thermique soit associée<br />

à une performance “écologique”.<br />

La notion de “<strong>maison</strong> passive” est réductrice,<br />

car elle ne tient compte que<br />

Le confort d’été est intimement lié<br />

à une bonne ventilation de l’habitation.<br />

Les jalousies inférieures contribuent<br />

à une circulation de l’air optimale<br />

pour rafraîchir l’atmosphère.<br />

de la thermique. Or, les moyens d’atteindre les objectifs sont parfois discutables<br />

sur ce plan pour les professionnels de l’éco-construction. Si les deux<br />

aspects pouvaient être conciliés, la France ferait alors figure de pionnier.<br />

Le complément d’eau chaude et de chauffage,<br />

ainsi que la cuisson, sont assurés au gaz<br />

propane, le gaz de ville n’étant pas distribué là.<br />

Un poêle à bois permet d’assurer le confort<br />

des intersaisons.<br />

4 m 2 de capteurs solaires complétant le dispositif<br />

assurent près de 60 % des besoins en eau<br />

chaude, particulièrement l’été lorsque<br />

la chaudière est éteinte.<br />

Le coût de la construction est<br />

de l’ordre de 950 €/m 2 .<br />

L’IDRR EN BREF<br />

L’Institut de développement des<br />

ressources renouvelables du Tarn<br />

est une association qui travaille<br />

à la promotion des énergies renouvelables<br />

depuis plus de 20<br />

ans, à travers des rencontres, colloques,<br />

mais également des brochures,<br />

l’organisation d’échanges<br />

d’expériences, de visites de sites<br />

et de réalisations, etc.<br />

Elle anime l’Espace Info Énergie<br />

du Tarn avec le CAUE.<br />

tél. 05 63 59 89 22<br />

idrr@wanadoo.fr<br />

Mimi Tjoyas, architecte<br />

tél. 04 68 52 92 55<br />

mimi.tjoyas@club-internet.fr<br />

<strong>faire</strong> <strong>faire</strong><br />

Printemps 2007 87

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