Le trophée Bishop au 430 ETAH - Journal Adsum

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Page 20 / Adsum / 14 janvier 2010 PLUS JEUNE AUMÔNIER DES FORCES CANADIENNES À L’ÂGE DE 26 ANS, LE CAPITAINE JEAN-FRANÇOIS NOËL ŒUVRE À VALCARTIER AU SEIN DU 2 E BATAILLON DU ROYAL 22 E RÉGIMENT. L’ADSUM S’EST ENTRETENU AVEC LUI POUR DÉMYSTIFIER LE RÔLE DE L’AUMÔNIER MILITAIRE, À TRAVERS SES RESPONSABILITÉS ET SES DÉFIS. Être présent pour le bien de l’ensemble Par Philippe Brassard Journal Adsum «Un aumônier, c’est comme le levain dans la pâte : ça n’en prend pas beaucoup pour que la pâte lève, mais si le levain n’est pas là, rien ne fonctionne. Dans la mesure où l’aumônier est du bon levain, il y a du bien qui se fait, et ça a une valeur au sein de l’unité», illustre le capitaine Jean-François Noël, bien conscient que lui et ses pairs travaillent dans l’ombre. UN OFFICIER PAS COMME LES AUTRES Exceptionnellement, les aumôniers militaires ont un grade d’officier par privilège : ils ne disposent d’aucun pouvoir de commandement. Mais cela ne les empêche pas d’avoir une autre forme de leadership : «Au sein d’une unité, on est le seul aumônier militaire. Le seul, ça oblige à être nécessairement un leader, parce que tu ne passeras pas inaperçu, positivement ou négativement, selon ta personne, ce que tu dégages, tes paroles et tes actes», souligne le capt Noël. D’une certaine façon, l’aumônier se situe entre l’arbre et l’écorce. «Comme officier, parfois tu as à soutenir la chaîne de commandement, à conseiller un membre», indique-t-il. En d’autres mots, il représente «l’œil du commandant au niveau du bien-être moral et spirituel de la Notre bébé GAGNANT Peu importe sa confession religieuse, un aumônier est un intervenant de première ligne, qui veille au bien-être moral et spirituel des troupes et de leurs familles, explique-t-il. Celui-ci doit être présent en plein cœur du vécu de la troupe. «Notre rôle premier, c’est d’être un ami, un lien de confiance dans les joies du quotidien. Pour être sûr que, dans l’adversité, ce lien soit bâti et que les personnes viennent te voir. Qu’elles sentent que tu es avec elles, pour elles», précise le capt Noël, qui est catholique. troupe». «Le commandant s’attend à ce que je connaisse les soldats et ceux qui ont des difficultés. S’il y a des choses qui clochent au niveau du moral de la troupe, je deviens alors un conseiller», dit-il. L’aumônier a tout de même un «pouvoir de recommandation». Par exemple, si un soldat vit des difficultés avec un membre en particulier, si un leadership est mal exercé ou si un exercice pèse trop lourd sur les soldats, l’aumônier peut tirer le signal d’alarme auprès du commandant. Lors d’une mission outre-mer, le commandant s’attend aussi à ce que l’aumônier soit un expert du domaine religieux, à défaut d’être un expert du domaine tactique. En Afghanistan, cela signifie une connaissance approfondie de l’Islam. C'est le nom d'Anaève, fille de Karine Rodrigue et de Christian Vachon, qui a été tiré parmi nos 50 participants. La petite famille remporte un ensemble de couches offert par CANEX et un certificatcadeau d'une valeur de 50 $ chez Bébé Gap, gracieuseté de Jean-Pierre Gamache, agent immobilier affilié Royal LePage Merci et félicitations à tous les nouveaux parents qui ont répondu à notre invitation! Merci à nos généreux partenaires! Jean-Pierre Gamache, agent immobilier affilié Le padré Jean-François Noël, aumônier du 2 e Bataillon du Royal 22 e Régiment, distribue des hosties lors de funérailles militaires à la chapelle Sainte-Jeanne d’Arc de la Garnison Valcartier. - Photo : Courtoisie Or, l’aumônier reste souvent perçu comme une ressource que l’on visite seulement en cas de problème ou de moment difficile, confie le capitaine. Pourtant, il offre aussi son écoute afin de partager les meilleurs moments ou pour discuter, tout simplement. Il œuvre au bien de l’ensemble par de petits gestes, comme un coup de téléphone, une visite à l’hôpital. «Le bien, ça ne fait pas de bruit, mais c’est là pareil», évoque le padré Noël. UN CONSEILLER Que l’on parle de guerre ou de paix, les circonstances de la vie militaire font en sorte que beaucoup de questions existentielles émergent, sur la valeur d’une vie humaine, la justice, le respect des droits de l’Homme, etc. Ces questions s’inscrivent souvent dans une quête de sens. Face à toutes ces interrogations, l’aumônier peut devenir un guide, un conseiller. À condition de bien vouloir cogner à sa porte. «Dieu sait que c’est difficile pour un fantassin de demander de l’aide. Ça ne va jamais de soi», constate le capt Noël. Mais lorsqu’une personne prend la peine d’aller le voir avec un problème per- COMMENT DEVIENT-ON AUMÔNIER MILITAIRE? Souhaitant à l’origine devenir prêtre, le capitaine Jean-François Noël a complété un baccalauréat en théologie à l’Université Laval, durant lequel il a étudié la Bible, l’histoire de l’Église, les autres religions et les questions éthiques contemporaines. Puis, il a débuté une maîtrise en pastorale de la santé, qui l’a amené à œuvrer dans les centres hospitaliers. C’est là qu’il s’est rendu compte qu’il ne ferait pas ce travail au quotidien. «Dans les hôpitaux, à chaque jour je côtoyais la souffrance. Dans les départements où j’étais – médecine générale, soins palliatifs, chirurgie – tout était source d’inquiétudes», explique le jeune aumônier, pour qui cet environnement devenait pesant. «Dans l’armée, je ne suis pas aumônier juste pour les mauvaises nouvelles, mais aussi pour partager les bonnes. Et il y en a, au quotidien», constate celui pour qui le défi physique était également une source de motivation. «Quoi de plus intense que la vie militaire? Avec les choix et les sacrifices que ça nécessite, c’est incroyable le condensé de vie qu’il y a là-dedans. J’avais le goût de partager ça», affirme-t-il. Ces facteurs l’ont incité à s’enrôler. sonnel, il tente d’apporter son soutien par tous les moyens. Souvent, le jeune offi cier pose la question suivante : «Quand tu vas au combat, c’est quoi la première chose que tu penses à amener?». D’ordinaire, le soldat répond «mon arme». «Quand tu es dans des moments de combat de ta vie, quelle arme tu prends?», relance alors le padré. Ici, un grand défi de l’aumônier : celui d’aider un soldat en difficulté à trouver les armes qui l’aideront à vaincre son propre combat. S’il en ressent le besoin, l’aumônier détient les connaissances nécessaires pour diriger un soldat vers les ressources appropriées. GAGNER LE RESPECT Par ailleurs, l’aumônier d’unité se doit de mériter sa crédibilité aux yeux de la troupe. Pour les bataillons d’infanterie, le respect est particulièrement important : il peut se gagner par des exploits, mais aussi par un lien de confiance, en étant proche des soldats et en posant des gestes concrets. «Le gars que tu prends la peine d’écouter sincèrement, que tu fais tout ton possible pour aider, il parlera en bien de toi à deux ou trois personnes. C’est ce bien silencieux qui fait que tu gagnes la confiance des gars de la troupe», relate le padré Noël. Le padré Jean-François Noël voulait d’abord devenir prêtre, avant de changer de voie et de s’enrôler pour devenir aumônier au sein des Forces canadiennes. - Photo : Philippe Brassard, Adsum Maintenant, après quelques années de travail à Valcartier, son prochain défi sera le déploiement en Afghanistan, lors de la prochaine rotation (à suivre).
Panser les plaies du déploiement Par Philippe Brassard Journal Adsum Quand vient le temps de vivre avec les conséquences d’un conflit armé, que l’on parle de décès ou de blessures, le rôle de l’aumônier prend tout son sens. Lorsqu’un décès survient en Afgha nis - tan, l’aumônier fait partie de l’équipe qui annonce la dure nouvelle à la famille du défunt, en compagnie d’autres officiers. Au cours de la dernière rotation, 13 militaires de Valcartier ont perdu la vie et le capt Noël s’est déplacé à maintes repri ses avec l’équipe. Pour intervenir dans ces moments sombres, il n’existe pas de formule magique. «Tu te rends là avec toute ta personne et une énorme compassion. Ce que tu viens annoncer, c’est un drame. La nouvelle que tu portes va complètement changer la vie de la personne à qui tu l’annonces», insistet-il, précisant que souvent la personne saisit au premier regard. Par la suite, le proche doit traverser un cheminement de deuil et d’acceptation. L’aumônier devient alors une ressource parmi tant d’autres, mais peut accompagner le proche dans ses questionnements portant sur le sens de la tragédie. «C’est en écoutant la personne qu’elle construit ses réponses», signale le padré Noël. Cette oreille attentive, elle fait du bien selon lui. Cet été, face à l’incompréhension d’une femme ayant perdu son conjoint à Kandahar, il a toutefois prononcé ces paroles : «Peut-être que tu ne saisis rien là et c’est correct. Laisse le reste de ta vie te répondre. Celui qui est mort, ce qu’il Le capitaine Jean-François Noël prononce une prière lors de l’enterrement d’un militaire de Valcartier, l’été dernier. - Photo : Courtoisie souhaite pour toi, c’est que tu la conti nues, cette vie. Ton devoir, ton combat à toi, c’est de continuer.» Équipe Martin Comeau 418-847-1000 L'ACHAT OU LA VENTE D'UNE PROPRIÉTÉ DEMANDE DE LA COMPÉTENCE. CONFIEZ-NOUS VOTRE PROJET. PARTICIPANT AU SERVICE DE RELOGEMENT DES FORCES CANADIENNES SHANNON Beau plain-pied 3 chambres dont 1 au sous-solaire ouverte, foyer au bois salon, salle d'eau au sous-sol, garage attaché avec mezzanine, entrée double largeur. Grand terrain de 40 473 pi², près piste cyclable et base Valcartier. Transfert. PONT-ROUGE Beau plain-pied de 4 chambres dont 2 au rez-de-chaussée. Aire ouverte, aucun tapis, foyer au bois au salon, salle d'eau au soussol avec douche, garage détaché chauffé, piscine hors-terre, entrée auto double, près des services, secteur jeune, prise possession flexible, excellent rapport qualité-prix! FOSSAMBAULT-SUR-LE-LAC Belle propriété d'époque rénovée, 3 chambres dont 2 à l'étage, 3 salles de bains, armoires en bois avec comptoir de granite, salle à manger avec foyer au bois, spa, petite piscine (nage sur place), hangar. Grand terrain sans voisin arrière, entrée asphaltée double. Présente - ment gîte du passant. Proximité du lac avec plage privée et quai. 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Il se traduit ainsi : «Pourquoi moi? Je suis blessé, mais un autre est mort. Pourquoi n’est-ce pas viceversa?». En résumé, l’individu se tourmente par rapport à un événement sur lequel il n’a plus aucun contrôle. Selon le padré Noël, chaque soldat devrait se poser la question suivante avant un déploiement: «Si j’ai à perdre un membre, ultimement, est-ce que je suis plus qu’un bras ou une jambe? Ma valeur, elle se situe où comme personne?» Un militaire pour qui l’activité physique était au cœur de son quotidien, et qui du jour au lendemain se retrouve amputé, devrait se dire : «Je suis encore quelqu’un et j’ai encore quelque chose à offrir aux Forces canadiennes, aux familles et à mes frères d’armes». Puisqu’il y aura de plus en plus de blessés dans les Forces, l’officier ajoute que chacun peut être «porteur d’espérance». LEBOURGNEUF Vue impressionnante sur la ville! 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Un merci spécial à June Reid, agente de pastorale, pour avoir généreusement alimenté la réflexion entourant l’écriture de ce dossier. UN SYMBOLE DE RELIGION Au sein d’une unité, l’aumônier évoque la religion, incarne «une présence de Dieu», remarque le padré Noël. Dans son cas, cela transparaît dans une simple phrase exprimant une foi : «Padré, avant de partir, voulezvous bénir notre blindé?». «Mais le but d’un aumônier, ce n’est tellement pas de convaincre, c’est d’être témoin», rappelle-t-il. Les aumôniers s’impliquent dans les prières, les sacrements et autres cérémonies religieuses, mais «le cœur de leur travail se situe avec les membres», rappelle le padré June Reid. «L’aspect proprement religieux n’est qu’une partie, mais c’est elle qui nourrit tout le reste», ajoute le padré Noël. Fait notable, les aumôniers militaires ont le choix d’être prêtre ou agent de pastorale; la principale différence étant que l’agent de pastorale peut se marier. Ainsi, le capt Noël est agent de pastorale marié. FIERS DE SERVIR LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ MILITAIRE Courtier immobilier agréé LAC ST-CHARLES Clé en main, pratiquement refait à 100%, 3 chambres possibilité de 4, aire ouverte, foyer au gaz au salon, sous-sol aménagé avec bureau ou cinéma maison, garage détaché double chauffé, 2 entrées d'auto. Piscine creusée, terrain orienté sud, clôturé. Difficile de trouver mieux à ce prix! Prise de possession flexible. SHANNON Grand cottage 3 chambres à l'étage, aire ouverte, grande cuisine fonctionnelle, foyer au salon, sous-sol aménagé avec petite salle d'eau, grand garage détaché, prise possession à partir de Décembre, vente conditionnel au message de mutation. 14 janvier 2010 / Adsum / Page 21
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