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JADC - Canadian Dental Association

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J<br />

’ai lu l’article de Dan Kingsbury sur<br />

le professionnalisme et l’éducation<br />

en gestion du cabinet1 , et je ne crois<br />

pas que le professionnalisme soit compromis<br />

par le succès et la bonne gestion<br />

du cabinet. Professionnalisme et santé<br />

nancière du cabinet peuvent – et devraient<br />

– coexister de manière compatible.<br />

Le Dr Kingsbury met en doute,<br />

comme il se doit, une perception courante<br />

selon laquelle les dentistes qui<br />

gagnent bien leur vie manqueraient de<br />

professionnalisme. Je suis d’avis que<br />

l’éthique professionnelle et l’adoption<br />

de bonnes habitudes d’a aires ne sont<br />

pas incompatibles.<br />

Le Dr Kingsbury croit que «la<br />

philosophie de la concurrence est au<br />

cœur de la question», cette question<br />

étant la rivalité bien connue qui existe<br />

entre professionnalisme et affaires.<br />

«Les dentistes doivent se frayer un<br />

chemin dans le marché concurrentiel<br />

d’une société de consommation.» C’est<br />

seulement entre les principes éthiques<br />

qui dé nissent notre profession et le<br />

désir de rentabiliser notre cabinet que<br />

devrait se situer cette concurrence.<br />

La concurrence entre collègues va directement<br />

à l’encontre des valeurs de<br />

notre profession. Les dentistes peuvent<br />

facilement se laisser berner par<br />

les attentes d’une société de consommation<br />

qui les incite à croire qu’ils<br />

doivent avoir un avantage concurrentiel<br />

sur leurs pairs pour réussir. Et<br />

c’est le cas de beaucoup d’entre eux.<br />

Il su t de parcourir les pages jaunes<br />

du bottin régional pour réaliser les<br />

allégations publicitaires que certains<br />

font. Beaucoup ont compromis leur<br />

intégrité pour attirer plus de patients<br />

en invoquant leurs craintes ou en présentant<br />

des arguments qu’ils ne pourraient<br />

pas comprendre.<br />

La concurrence est en fait perçue<br />

très di éremment par le public et les<br />

membres de la profession. Aux yeux<br />

des patients, en réalité, les dentistes<br />

C O U R R I E R<br />

Le professionnalisme et la réussite<br />

fi nancière peuvent coexister<br />

qui font preuve d’un degré élevé d’intégrité<br />

professionnelle se démarquent<br />

plus. Les dentistes parviennent à attirer<br />

bien plus de patients par l’entremise<br />

de patients reconnaissants que<br />

par des annonces.<br />

Je ne vois pas non plus cet esprit<br />

de concurrence envahir les facultés,<br />

comme le laisse entendre le<br />

Dr Kingsbury. Je perçois chez les étudiants<br />

de premier cycle un esprit de<br />

collégialité et d’entraide. Sauf dans<br />

le cas d’étudiants qui envisagent de<br />

s’inscrire à un programme de spécialisation,<br />

il n’existe aucun avantage<br />

concurrentiel à être meilleur que ses<br />

collègues. La concurrence pour l’admission<br />

en dentisterie est féroce, mais<br />

après, elle disparaît.<br />

Le succès d’une entreprise ne repose<br />

pas uniquement sur sa santé -<br />

nancière. Le respect des pairs, des<br />

patients et de normes de conduite élevées<br />

qui se traduisent par le respect et<br />

la con ance des patients continueront<br />

d’être des éléments essentiels de tout<br />

cabinet dentaire.<br />

Les «forces du professionnalisme<br />

au sein de nos institutions» n’ont pas<br />

«discrédité l’acquisition d’un certain<br />

sens des a aires» comme le prétend<br />

le Dr Kingsbury. Elles y ont ajouté de<br />

la valeur. Les étudiants de médecine<br />

dentaire qui reçoivent une bonne formation<br />

dans le domaine de l’éthique,<br />

de la communication et des a aires<br />

pendant et après leurs études seront<br />

toujours mieux placés pour réussir.<br />

Dr Barry Schwartz, professeur auxiliaire<br />

École Schulich de médecine et de dentisterie<br />

Université Western Ontario, London (Ontario)<br />

Référence<br />

1. Kingsbury D. Le professionnalisme est-il<br />

contraire à l’éducation en gestion du cabinet et<br />

au succès? J Can Dent Assoc 2006; 72(9):815–7.<br />

Les liens qui unissent les<br />

membres de notre profession<br />

Mon expérience de travail avec diverses<br />

associations dentaires professionnelles<br />

m’amène à croire que les<br />

dentistes du Canada ont vraiment de<br />

la chance de pouvoir compter sur des<br />

personnes de qualité qui œuvrent au<br />

sein de ces organismes. C’est pourquoi<br />

je suis déçu de constater combien il est<br />

facile de développer de la mé ance et<br />

de l’amertume au sein de notre profession<br />

– sentiments qui peuvent mettre à<br />

rude épreuve les liens importants qui<br />

en unissent les membres.<br />

Il est évident que les diverses associations<br />

professionnelles ont pour<br />

rôle de représenter les intérêts de l’ensemble<br />

de leurs membres. Cependant,<br />

il peut arriver que ces intérêts soient<br />

en contradiction avec ceux de chacun<br />

des dentistes. Dans les provinces où<br />

l’association professionnelle doit à la<br />

fois réglementer la profession et défendre<br />

les intérêts de ses membres,<br />

il est encore plus probable que des<br />

problèmes surviennent. Les membres<br />

se trouvent habituellement dans des<br />

situations où les personnes qui font<br />

o ce de juge sont également les seules<br />

personnes compétentes sur lesquelles<br />

ils doivent compter pour les défendre!<br />

Lorsque surviennent des di érends,<br />

chaque membre doit généralement se<br />

débrouiller tout seul et fait appel à<br />

des pairs plus ou moins compétents<br />

ou – comme il arrive trop souvent – à<br />

des avocats.<br />

Il serait très utile à la profession<br />

dentaire canadienne si l’on constituait,<br />

au sein de l’ADC, une équipe<br />

chargée de défendre les intérêts de<br />

ses membres. Je crois que si chacun<br />

des dentistes pouvait compter sur des<br />

personnes-ressources totalement indépendantes,<br />

il serait plus facile de<br />

résoudre les problèmes et l’on éliminerait<br />

une grande partie de l’acrimonie<br />

inutile dont nous sommes trop souvent<br />

témoins entre les bonnes personnes<br />

qui composent notre profession.<br />

Dr Cory Sul, Winnipeg (Manitoba)<br />

<strong>JADC</strong> • www.cda-adc.ca/jadc • Mars 2007, Vol. 73, N o 2 • 109

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