Quand le terroir est dans le fromage… - La chèvre

Désaisonnement : avancement artificiel de la période des mises bas, qui a naturellement lieu au printemps,
en déclenchant plus ou moins précocement les chaleurs des chèvres. Plusieurs moyens sont possibles
qui permettent d’influer sur l’apparition des chaleurs. Les éponges, imprégnées d'une substance
synthétique analogue à l'hormone progestérone qui bloquent le cycle sexuel, sont introduites dans le
vagin de la chèvre, et sont retirées pour déclancher l’ovulation. Ce procédé est la condition pour
réaliser des inséminations artificielles (IA) à partir de paillettes imprégnées du sperme d'un bouc
sélectionné. L’effet bouc désigne l’apparition des chaleurs chez les chèvres desquelles on a éloigné le
bouc durant l’année, et que l’on ramène soudainement dans le troupeau, ou une partie du troupeau. Un
réel désaisonnement est obtenu soit par traitement hormonal, utilisé conjointement ou non avec un
traitement par photopériodisme. Les chaleurs des chèvres dépendant de la durée des jours, il consiste à
reproduire artificiellement la durée du jour correspondant à la saison des chaleurs.
DJA : "Dotation Jeune Agriculteur". Elle consiste en une somme d’argent versée par l’Etat, par l’intermédiaire
du CNASEA, au jeune installé. Pour en bénéficier, il faut être âgé de moins de 40 ans, et s’engager à
rester agriculteur pendant 10 ans, opter pour le régime simplifié d’imposition à la TVA, et tenir une
comptabilité de gestion pendant 10 ans.
Ensilage : Herbe ou maïs fourrage hachés finement et stockés dans un silo étanche développant une
fermentation lactique assurant leur stabilité. L'ensilage sert principalement d'alimentation aux herbivores
d'élevage durant l'hiver. Sa forte teneur en azote digestible permet d’augmenter considérablement le
niveau de production laitière, mais conjointement avec une perte de qualité organoléptique du lait. Face
à ce risque de "banalisation" du lait à transformer en fromage, l'usage de cet aliment, ainsi que celui de
tout autre fourrage fermenté, est proscrit de beaucoup d'AOC fromagères, dont celles du Picodon et
du Banon.
Entérotoxémie : maladie mortelle due à une alimentation trop riche.
Éponges : voir Désaisonnement
Gonfler : jargon. Météorisation mortelle due à la fermentation de fourrage (de luzerne notamment) dans la
panse des ruminants.
Insémination artificielle : voir Désaisonnement
PAC : "Plan d’Action Caprin". Dans la région de Forcalquier, suite à la création de l’AOC Banon, le Plan
d’Action Caprin a été mis en place pour recenser les terres potentiellement exploitables et créer des
AFP dans le but d’installer des candidats sélectionnés.
Parcours : L'ensemble de l'espace agricole non cultivé, dont les ressources sont spontanées et
communément dédiées au pâturage d'animaux domestiques, aux "parcours des troupeaux", bovins,
ovins, caprins, équins et asins. Leur végétation est très diverse (mélanges d'herbes, de lianes, d'arbustes
et d'arbres) et ne fait l’objet, ni d’interventions agronomiques (labour, semis, fertilisation…), ni
d'exploitations forestières planifiées (plantation, coupe d'éclaircissage, élagage…). Ils sont parfois
qualifiés de "pâturages pauvres", alors qu'ils peuvent, notamment en France, se révéler d'excellente
valeur alimentaire pour des troupeaux habitués à les utiliser et non préalablement gavés de foin et de
concentrés. Voir la partie A "Comment nourrir les chèvres" au chapitre III "Nourrir la chèvre".
Présure : C'est une substance organique extraite de la caillette des jeunes ruminants non sevrés contenant
une enzyme (la chymosine). Pour des raisons de coût et d'approvisionnement on utilise aujourd'hui à des
mélanges de présures d'autres animaux. De nombreuses autres substances sont aussi utilisées pour
coaguler le lait : des champignons qui sécrètent des enzymes coagulants, des bactéries comme "Bacillus
subtilis ou Bacilus cereus", et des végétaux.
Ration : Désigne le régime alimentaire quotidien des chèvres, variable en quantité et en qualité selon les
élevages et les saisons. La ration comporte toujours des aliments dits « grossiers » (les fourrages, ceux
pâturés et/ou ceux offerts à l'auge) qui, lorsque donnés seuls, ne permettent pas d'atteindre un niveau
élevé de production laitière. C'est pourquoi, les fourrages sont en général associés chaque jour à des
compléments azotés et énergétiques, dits « concentrés » : céréales (orge, maïs grain…),
oléoprotéagineux (soja…) ou produits transformés d'origine industrielle. Les concentrés peuvent être
donnés en une ou deux fois, voire plus fréquemment. Sont également associés à la ration, le sel, l'eau de
boisson et des compléments minéraux, qui tous interagissent lors de la digestion et l'assimilation des
nutriments. On dit parfois « ration pâturée » pour évoquer les végétaux pâturés par les chèvres au
cours d'une journée.
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