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Les systèmes hydriques se trouvent de l'échelle - UNEP/GRID-Sioux ...

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L’écoulement réduit provenant du<br />

système <strong>de</strong> Chari-Logone a brutalement réduit<br />

l’approvisionnement en eau <strong>de</strong>s individus et <strong>de</strong>s<br />

<strong>systèmes</strong> naturels en aval (FAO 2009). Le taux <strong>de</strong><br />

changement subi par l’écosystème a dépassé la<br />

vites<strong>se</strong> à laquelle la fl ore et la faune naturelle sont<br />

capables d’y répondre et <strong>de</strong> s’adapter (FAO 2009).<br />

Le déclin du lac Tchad a forcé les communautés <strong>de</strong><br />

pêcheurs à migrer pour suivre les eaux fuyantes du<br />

lac (GIWA 2004). L’inondation réduite <strong>de</strong>s plaines<br />

inondables <strong>de</strong> Yaéré et <strong>de</strong> Waza-Logone a eu un<br />

impact négatif sur l’agriculture (GIWA 2004), et a<br />

réduit la qualité et la superfi cie <strong>de</strong>s pâturages <strong>de</strong><br />

saison sèche (IUCN 2003b). <strong>Les</strong> puits doivent être<br />

creusés plus profondément pour atteindre la nappe<br />

phréatique plus bas<strong>se</strong> (GIWA 2004). L’impact <strong>de</strong> la<br />

sécheres<strong>se</strong> et <strong>de</strong> la superfi cie réduite du lac a été<br />

profond pour les individus vivant à proximité du lac,<br />

et les impacts s’éten<strong>de</strong>nt, à un <strong>de</strong>gré moindre, à plus<br />

<strong>de</strong> 35 millions d’individus vivant dans le grand bassin<br />

du Tchad (GIWA 2004).<br />

Une répon<strong>se</strong> à la pénurie d’eau <strong>de</strong> surface a<br />

été d’augmenter l’utilisation <strong>de</strong> l’eau souterraine.<br />

L’aquifère quaternaire sous-jacent au bassin du lac<br />

Tchad est la principale source d’eau souterraine pour<br />

la région (Ngatcha et al. 2008). Il existe un manque<br />

d’en<strong>se</strong>mbles <strong>de</strong> données hydrogéologiques pour<br />

la zone, lesquelles <strong>se</strong>raient nécessaires pour une<br />

utilisation durable <strong>de</strong>s atouts en eau souterraine<br />

(Ngatcha et al. 2008). Une étu<strong>de</strong> récente suggère<br />

que les niveaux d’eau dans l’aquifère quaternaire<br />

ont baissé, suite à la réduction <strong>de</strong>s précipitations<br />

<strong>de</strong> la <strong>se</strong>con<strong>de</strong> moitié du siècle <strong>de</strong>rnier (Boromina<br />

2008). Cette probabilité souligne le besoin pour<br />

une disponibilité et une intégralité améliorées <strong>de</strong>s<br />

en<strong>se</strong>mbles <strong>de</strong> données hydrogéologiques pour les<br />

déci<strong>de</strong>urs cherchant <strong>de</strong>s répon<strong>se</strong>s appropriées à la<br />

diminution <strong>de</strong>s ressources <strong>hydriques</strong> du bassin du<br />

lac Tchad.<br />

Une autre répon<strong>se</strong> proposée qui porterait<br />

directement sur la réduction <strong>de</strong>s niveaux du lac est<br />

le transfert d’eau <strong>de</strong> l’extérieur du bassin (voir aussi<br />

page 42). Un projet <strong>de</strong> pompage d’eau du fl euve<br />

Oubangui pour restaurer le lac Tchad et le système<br />

du fl euve Chari, a été développé à la fi n <strong>de</strong>s années<br />

quatre-vingt-dix (FAO 2009) (Figure 2.4.9). Un barrage<br />

<strong>se</strong>rait construit sur l’Oubangui à Palambo (République<br />

Centrafricaine), à partir duquel <strong>de</strong> l’eau <strong>se</strong>rait alors<br />

pompée et injectée dans les fl euves Fafa et Ouham.<br />

De là, elle coulerait à travers un tunnel artifi ciel <strong>de</strong><br />

1 350 km pour parvenir au fl euve Chari, et fi nalement<br />

dans le lac Tchad (FAO 2009). En novembre 2009, une<br />

étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité <strong>de</strong> US$6 millions a été lancée par<br />

une société d’ingénierie au nom <strong>de</strong> la Commission du<br />

bassin du lac Tchad. Elle <strong>de</strong>vrait <strong>se</strong> terminer fi n 2011<br />

(CIMA sans date).<br />

Figure 2.4.8 : <strong>Les</strong> moyennes <strong>de</strong> précipitations sont <strong>de</strong> <strong>se</strong>ulement environ 400 mm/an au<br />

lac Tchad, mais elles augmentent vers le Sud où la plupart <strong>de</strong>s apports d’eau proviennent<br />

principalement <strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> Chari, <strong>de</strong> Logone et <strong>de</strong> Komadougou-Yobé<br />

Figure 2.4.9 : Un projet <strong>de</strong> transfert inter-bassins soutirerait <strong>de</strong> l’eau du fl euve Oubangui dans le<br />

bassin du Congo pour le transférer au bassin du lac Tchad

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