Les systèmes hydriques se trouvent de l'échelle - UNEP/GRID-Sioux ...
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100 km (Lebel et Ali 2009) (Figure 2.12.4).<br />
Diff érentes étu<strong>de</strong>s tirent <strong>de</strong>s conclusions<br />
contradictoires en ce qui concerne la<br />
fi n ou non <strong>de</strong> la sécheres<strong>se</strong>, bien qu’il<br />
soit évi<strong>de</strong>nt que les précipitations ne<br />
soient pas revenues aux niveaux <strong>de</strong>s<br />
pério<strong>de</strong>s relativement humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
années cinquante et soixante. Ceci est<br />
particulièrement le cas dans le Sahel<br />
occi<strong>de</strong>ntal, y compris dans le bassin du<br />
Sénégal, où le précipitations moyennes<br />
annuelles au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières<br />
décennies ont été proches <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong>s<br />
précipitations entre 1970 et 1989, lorsque<br />
les gran<strong>de</strong>s sécheres<strong>se</strong>s <strong>se</strong> sont produites<br />
(Lebel et Ali 2009).<br />
Irrigation<br />
<strong>Les</strong> grands ré<strong>se</strong>aux d’irrigation dans la<br />
région <strong>de</strong> Richard Toll, le long du fl euve<br />
Sénégal en Mauritanie et au Sénégal,<br />
datent <strong>de</strong>s années quarante, et <strong>de</strong>s images<br />
satellites <strong>de</strong> novembre 1965 montrent qu’ils<br />
couvrent une importante superfi cie, à l’extrémité<br />
nord du lac <strong>de</strong> Guiers (Figure 2.12.5). <strong>Les</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
sécheres<strong>se</strong>s <strong>de</strong>s années soixante-dix et quatre-vingt<br />
ont incité <strong>de</strong> lourds investis<strong>se</strong>ments dans <strong>de</strong> grands<br />
ré<strong>se</strong>aux d’irrigation, à travers le Sahel (Van Asten<br />
et al. 2003). Le riz est la culture la plus appropriée<br />
aux types <strong>de</strong> sols, au climat et à l’infrastructure<br />
d’irrigation disponible dans la vallée du Sénégal<br />
(Verheye 1995) ; c’est la culture prédominante<br />
<strong>de</strong>s grands projets d’irrigation. <strong>Les</strong> autres cultures<br />
incluent la tomate, la pomme <strong>de</strong> terre, l’oignon, le<br />
melon, le gombo, le maïs, et le sorgho (UNESCO 2003,<br />
OMVS sans date).<br />
Avec la construction du barrage <strong>de</strong> Manantali,<br />
au Mali en 1981 et le barrage <strong>de</strong> Diama, au Sénégal<br />
en 1986, il a été estimé que 375 000 à 420 000 ha<br />
supplémentaires pourraient être irrigués dans le<br />
bassin du Sénégal. La mi<strong>se</strong> en valeur actuelle <strong>de</strong><br />
l’irrigation est bien en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ce chiff re et la<br />
Figure 2.12.4 : Dans le Sahel occi<strong>de</strong>ntal, la limite nord <strong>de</strong> 500 mm <strong>de</strong><br />
précipitations annuelles s’est déplacée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 km vers le sud,<br />
entre 1950 et 1969, et entre 1973 et 1989<br />
superfi cie réellement cultivée annuellement est bien<br />
inférieure aux 120 000-140 000 ha qui sont gérés<br />
pour l’irrigation au Mali, au Sénégal et en Mauritanie<br />
(OMVS sans date, FAO 1997). Ceci est généralement<br />
mis sur le compte du mauvais entretien <strong>de</strong><br />
l’évacuation et d’autres infrastructures (Connor et al.<br />
2008, Verhaye 1995, Van Asten et al. 2003,<br />
Boivin et al. 1998).<br />
Du fait <strong>de</strong> la pré<strong>se</strong>nce <strong>de</strong> <strong>se</strong>l dissout, la qualité<br />
<strong>de</strong> l’eau du fl euve Sénégal est généralement bonne<br />
pour l’irrigation. Cependant, sans évacuation<br />
appropriée, son contenu alcalin peut s’accumuler<br />
dans les sols et augmenter l’alcalinité dans la zone<br />
<strong>de</strong>s racines (Van Asten et al. 2003). Ceci po<strong>se</strong> un<br />
probème s’étendant d’un peu en amont du lac <strong>de</strong><br />
Guiers à un peu au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Kaédi en Mauritanie<br />
(Wopereis et al. 1998). Dans la région du <strong>de</strong>lta, en<br />
aval du lac <strong>de</strong> Guiers, la salinité neutre du sol et la<br />
salinité <strong>de</strong> la nappe phréatique sont le résultat <strong>de</strong>s<br />
interactions avec l’Océan Atlantique (Wopereis et<br />
Figure 2.12.5 : L’irrigation à gran<strong>de</strong> échelle avait déjà été initiée le long du fl euve Sénégal avant 1965