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Les systèmes hydriques se trouvent de l'échelle - UNEP/GRID-Sioux ...

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Le fl euve Congo coule sur 4 670 km en arc dans le<br />

<strong>se</strong>ns inver<strong>se</strong> <strong>de</strong>s aiguilles d’une montre, autour <strong>de</strong><br />

l’est et du nord <strong>de</strong> la République Démocratique<br />

du Congo, pour fi nalement <strong>se</strong> tourner vers l’Est en<br />

direction <strong>de</strong> l’Océan Atlantique, dans lequel il déver<strong>se</strong><br />

40 000 m³ d’eau par <strong>se</strong>con<strong>de</strong> (Laraque et al. 2001).<br />

Son volume équivaut à 32 pour cent <strong>de</strong>s ressources<br />

renouvelables totales en eau d’Afrique. On pen<strong>se</strong><br />

qu’il est le fl euve le plus profond au mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s<br />

mesures récentes montrant un point plus profond<br />

que 200 m (USGS 2009). Le fl euve et <strong>se</strong>s affl uents sont<br />

une caractéristique prédominante dans les <strong>systèmes</strong><br />

naturels du bassin et dans les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie <strong>de</strong><br />

sa population.<br />

<strong>Les</strong> <strong>systèmes</strong> du Bassin fl uvial du Congo<br />

repré<strong>se</strong>ntent d’importantes ressources pour le<br />

transport et la production d’énergie. Ils abritent<br />

<strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> pêche productives et off rent<br />

un potentiel pour l’irrigation ; ils sont cependant<br />

largement perçus comme étant sous-développés<br />

et mal gérés. Une mi<strong>se</strong> en valeur durable du vaste<br />

potentiel du bassin requerra une coopération<br />

transfrontalière effi cace entre les onze pays<br />

chevauchant le bassin fl uvial du Congo. Quatre <strong>de</strong>s<br />

pays (la République Centrafricaine, le Cameroun, la<br />

République Démocratique du Congo et la République<br />

du Congo) coopèrent déjà à travers la Commission<br />

Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha<br />

(CICOS), pour développer davantage le potentiel du<br />

bassin. Une <strong>de</strong>s clés du succès pour parvenir à son<br />

objectif d’utilisation durable réussie <strong>se</strong>ra d’améliorer<br />

la collecte, le traitement et la gestion <strong>de</strong>s données,<br />

pour fournir une ba<strong>se</strong> scientifi que à la pri<strong>se</strong><br />

<strong>de</strong> décision.<br />

Population<br />

Environ cent millions <strong>de</strong> personnes vivent dans le<br />

bassin du Congo, trois quarts d’entre eux vivant en<br />

République Démocratique du Congo (RDC) (SEDAC<br />

2010) (Figure 2.2.1). <strong>Les</strong> régions les plus <strong>de</strong>nsément<br />

peuplées du bassin <strong>se</strong> <strong>trouvent</strong> le long <strong>de</strong> la frontière<br />

entre la RDC, le Burundi et le Rwanda, sur le fl anc Est<br />

du bassin et dans la zone entre Kinshasa et Mbuji-<br />

Mayi. La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population du Rwanda au <strong>se</strong>in<br />

du bassin est d’environ 400 habitants au km² et celle<br />

du Burundi est juste au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 300 habitants<br />

au km². Environ <strong>se</strong>pt millions <strong>de</strong> tanzaniens vivent<br />

dans le bassin, sur environ cinq pour cent <strong>de</strong> la<br />

superfi cie terrestre du bassin. L’Angola, la République<br />

Centrafricaine et le Congo repré<strong>se</strong>ntent entre <strong>se</strong>pt<br />

et dix pour cent <strong>de</strong> la superfi cie du bassin, bien que<br />

tous aient <strong>de</strong>s populations épar<strong>se</strong>s dans leurs zones<br />

au <strong>se</strong>in du bassin, variant entre huit et onze habitants<br />

au km².<br />

Précipitations<br />

Avec environ 1 100 mm/an, la partie tanzanienne<br />

du bassin a la moyenne annuelle <strong>de</strong> précipitations<br />

la plus faible <strong>de</strong> tous les pays du bassin. Le Congo a<br />

la plus élevée avec presque 1 700 mm/an. Certaines<br />

parties <strong>de</strong> la République du Congo et <strong>de</strong> la RDC<br />

reçoivent une moyenne <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 000 mm/an<br />

(Figure 2.2.2). Du fait <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong> superfi cie et <strong>de</strong> <strong>se</strong>s<br />

précipitations abondantes, la RDC reçoit environ <strong>de</strong>ux<br />

tiers <strong>de</strong> toute la pluie du bassin et contribue à environ<br />

la même proportion <strong>de</strong> l’écoulement total du bassin<br />

Figure 2.2.1 : Densité <strong>de</strong> population dans le bassin du<br />

Congo, 2010<br />

Figure 2.2.2 : Précipitation moyennes annuelles dans le<br />

bassin du Congo<br />

Figure 2.2.3 : Écoulement disponible modélisé dans le bassin<br />

du Congo<br />

(Figure 2.2.3). <strong>Les</strong> précipitations sont saisonnières<br />

dans certaines parties du bassin, bien que la taille<br />

<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier garantis<strong>se</strong> que <strong>de</strong>s pluies abondantes<br />

tombent toujours sur une partie du bassin versant. A<br />

l’embouchure du fl euve, ces variations sont établies<br />

en moyenne pour produire un fl ux régulier, avec <strong>de</strong>s<br />

petits pics en novembre et en mai (Laraque et al.<br />

2001, Dai et Trenberth 2002).<br />

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