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134 EMPREINTE URBAINE

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<strong>134</strong> <strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Introduction<br />

Une collaboration<br />

scientifique<br />

exemplaire<br />

Pascale Dupont,<br />

responsable du Service<br />

Archéologique Municipal d’Orléans,<br />

conservateur du patrimoine.<br />

EPUIS 2002, LA VILLE D’ORLÉANS CONDUIT<br />

dans son centre historique une politique<br />

de requalification de l’espace public<br />

compre nant notamment un programme de<br />

ravalement obligatoire des façades sur rue.<br />

Depuis février 2008, cette politique ambitieuse est associée<br />

à une Zone de Protection du Patrimoine Architectural<br />

Urbain et Paysager (1) (Z.P.P.A.U.P.) qui encadre désormais<br />

les projets architecturaux et urbains.<br />

Les ravalements de façades pilotés par la Direction de<br />

l’Aménagement et de la Planification Urbaine sont guidés<br />

pour le patrimoine architectural dit remarquable par des<br />

études systématiques d’archéologie du bâti. Ces dernières,<br />

réalisées par le Service Archéologique Municipal ont pour<br />

objet l’acquisition et la mise en mémoire d’un appareil<br />

critique dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme<br />

(caractéristiques et évolutions des différentes typologies de<br />

bâti, recontextualisation et fonction de celles-ci).<br />

Les états successifs d’une façade révélés par ce travail servent<br />

de base et fixent la cohérence des ravalements et les choix<br />

de restauration définis en collaboration avec l’Architecte<br />

des Bâtiments de France (2) .<br />

Le travail d’archéologie directement ancré dans l’opérationnel<br />

et l’aménagement urbain (3) fait naturellement appel à des<br />

professionnels qualifiés (4) et à des études complémentaires<br />

notamment des datations du bâti par analyses dendrochronogiques<br />

(pans-de-bois, plafonds et charpentes) réalisées par un<br />

laboratoire privé, le Centre d’Étude en Dendrochronologie<br />

et de Recherche en Écologie et Paléoécologie (C.E.D.R.E).<br />

Ces compléments à l’analyse, financés par la ville d’Orléans<br />

et la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre,<br />

permettent de connaître avec précision l’évolution des<br />

formes (techniques de construction et styles).<br />

0 1 m<br />

FIG. 1<br />

Relevé de la façade<br />

du 36 rue du Poirier,<br />

autour de 1520<br />

(S.A.M.O. : relevé C. Alix -<br />

restitution L. Mazuy et C. Alix)<br />

Pierres calcaires :<br />

Calcaire de Beauce<br />

Calcaire du Nivernais (Apremont-sur-Allier ?)<br />

Tuffeau<br />

Terre-cuites architecturales :<br />

Briques, chantignolles, carreau<br />

Bois<br />

(1) La Z.P.P.A.U.P. d’Orléans a été réalisée par le cabinet Blanc-Duché avec la collaboration scientifi -<br />

que du Service Archéologique Municipal d’Orléans, du Service Régional de l’Inventaire de la Région<br />

Centre et du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Loiret. Ce document est<br />

accessible sur le site internet de la ville d’Orléans.<br />

(2) Le choix de restauration d’une façade est proposé par la ville en fonction d’une cohérence typologique<br />

et paysagère (inscription du bâti dans la rue ou le quartier).<br />

(3) Sur les 341 façades ravalées à ce jour, environ 60 ont bénéfi cié de cette démarche.<br />

(4) Les études d’archéologie du bâti sont conduites par le Service Archéologique Municipal d’Orléans.<br />

Elles sont menées sous la direction de L. Mazuy (Assistant Qualifi é de Conservation du Patrimoine)<br />

et réalisées par L. Mazuy et C. Alix (Archéologue du bâti). Pour l’année 2008, l’équipe a été<br />

renforcée par J. Noblet (Archéologue du bâti).

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