134 EMPREINTE URBAINE

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182 <strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle joints à côtes (FIG. 13). La charpente intervient alors comme le support et le cadre du parement. Les façades en briques La construction en briques est, quant à elle, discrète. Son traitement reprend les principes des exemples médiévaux. La pierre laissée aux entourages des baies porte un décor renouvelé issu des modèles antiques. Au 11 rue Étienne- Dolet (maison du Chevalier du Guet, à partir 1547, [FIG. 14]), les croisées et demi-croisées sont couronnées de tables pourvues aux extrémités de masques supportant une mouluration. Aux 39 bis et 41 rue de la Poterne (hôtel Hector de Sanxerre, entre 1540 et 1544 [d]), le parement de briques également rehaussé d’un damier de losanges est réservé à la façade à portique de la cour intérieure et à la tourelle d’escalier. Place de l’Étape, l’hôtel Groslot (1549-1555) présente un parement de brique similaire développé sur une vaste façade à un étage flanquée de pavillons, ouverts sur la cour d’honneur par de hautes croisées. La fin du 16 e siècle et le 17 e siècle connaîtront le développement d’une grande architecture de brique au parement monochrome. Les hôtels particuliers de la rue d’Escure en sont l’exemple le plus singulier. Pour conclure… Cette courte présentation suggère l’utilisation raisonnée d’une grammaire des surfaces. Le choix, utilisation et combinaison appropriés d’un matériau (pan-de-bois, pierre ou brique), est probablement le témoignage du goût du commanditaire et de son inscription dans le corps de ville. Cette attitude architecturale accompagne l’évolution des styles. Le pan-de-bois gothique flamboyant de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance fait éclater le plan de la façade. Les formes et les surfaces sont distribuées de façon complexe et sophistiquée. Avec cette richesse presque baroque contraste totalement la façade enduite, à la surface unie, percée à l’emporte-pièce, où seules les moulures FIG. 13 16 rue de la Poterne (1566 [d]) façade rue de la Poterne (photo Jean Puyo)
FIG. 14 11 rue Étienne-Dolet (Maison du Chevalier du Guet, à partir de 1547) Dessin de Léon Vaudoyer gravé par Alexandre Soudain, 19 e siècle - Archives de la commission des monuments historiques (Orléans, Musée historique et archéologique de l’Orléanais) 183
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