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La ville poursuit (depuis l’Antiquité) son développement<br />
sur la rive droite à la parallèle de la Loire et en direction<br />
de l’ouest et du nord (vers les villes de Tours, Chartres<br />
et Paris). Les secteurs situés au pied du coteau réservés<br />
aux activités portuaires et aux métiers gourmands en eau<br />
(tanneurs, bouchers…) se densifient. Au pied du dernier<br />
rempart, le port d’aval est étendu.<br />
Les fonctions et les activités des anciens quartiers médiévaux<br />
restent inchangées. L’actuel secteur du Châtelet situé au<br />
débouché du pont médiéval demeure le lieu du pouvoir<br />
laïque : château, prison, prévôté et bientôt maison de ville<br />
(le beffroi, 1445-1448 et l’hôtel des Créneaux, façade<br />
sur rue achevée en 1513, FIG. 2). Les secteurs à l’est de la<br />
ville confirment leur vocation spirituelle et universitaire :<br />
reconstruction des monastères Saint-Aignan et Saint-<br />
Euverte, extension (au nord) du quartier religieux autour<br />
de la cathédrale Sainte-Croix (reconstruction de Saint-<br />
Michel-de-l’Étape et de l’hôpital, édification des arcades du<br />
Grand Cimetière…) et enfin la construction des Grandes-<br />
Écoles (1498-1507).<br />
Le renouveau de la ville est conséquent et général. Il est<br />
rendu possible par les conditions économiques et politiques<br />
générales dynamiques et également par la position<br />
géographique de la ville : nœud routier au croisement de<br />
territoires et point de rencontre entre le transport terrestre<br />
et fluvial des biens et des personnes. L’avènement du duc<br />
d’Orléans sur le trône de France, sous le nom de Louis XII<br />
(1498-1515), n’est probablement pas sans effet sur<br />
l’épanouissement de la cité.<br />
La seconde Renaissance viendra poursuivre et couronner<br />
ce mouvement de renouveau pour glisser jusqu’au règne<br />
d’Henri IV. De cette période émerge, entre autres, deux<br />
bâtiments emblématiques de la deuxième moitié du<br />
16 e siècle : la maison dite de Du Cerceau (1560-1570 ?) et<br />
le pavillon Colas-des-Francs (vers 1570) (1) .<br />
La façade de la maison de Du Cerceau, à trois étages,<br />
n’est plus qu’un quadrillage de larges entablements et de<br />
pilastres absorbant les fenêtres à la manière d’une façade<br />
rideau (VOIR P. FIG. X). Les ordres (dorique, ionique, corinthien<br />
et composite) sont superposés conformément aux canons<br />
(1) Datation de Peter Fuhring dans le cadre d’une visite sur site.<br />
FIG. 3<br />
Jardin Jacques-Boucher, pavillon Colas-des-Francs (vers 1570)<br />
(photo Laurent Mazuy)<br />
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