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134 EMPREINTE URBAINE

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La ville poursuit (depuis l’Antiquité) son développement<br />

sur la rive droite à la parallèle de la Loire et en direction<br />

de l’ouest et du nord (vers les villes de Tours, Chartres<br />

et Paris). Les secteurs situés au pied du coteau réservés<br />

aux activités portuaires et aux métiers gourmands en eau<br />

(tanneurs, bouchers…) se densifient. Au pied du dernier<br />

rempart, le port d’aval est étendu.<br />

Les fonctions et les activités des anciens quartiers médiévaux<br />

restent inchangées. L’actuel secteur du Châtelet situé au<br />

débouché du pont médiéval demeure le lieu du pouvoir<br />

laïque : château, prison, prévôté et bientôt maison de ville<br />

(le beffroi, 1445-1448 et l’hôtel des Créneaux, façade<br />

sur rue achevée en 1513, FIG. 2). Les secteurs à l’est de la<br />

ville confirment leur vocation spirituelle et universitaire :<br />

reconstruction des monastères Saint-Aignan et Saint-<br />

Euverte, extension (au nord) du quartier religieux autour<br />

de la cathédrale Sainte-Croix (reconstruction de Saint-<br />

Michel-de-l’Étape et de l’hôpital, édification des arcades du<br />

Grand Cimetière…) et enfin la construction des Grandes-<br />

Écoles (1498-1507).<br />

Le renouveau de la ville est conséquent et général. Il est<br />

rendu possible par les conditions économiques et politiques<br />

générales dynamiques et également par la position<br />

géographique de la ville : nœud routier au croisement de<br />

territoires et point de rencontre entre le transport terrestre<br />

et fluvial des biens et des personnes. L’avènement du duc<br />

d’Orléans sur le trône de France, sous le nom de Louis XII<br />

(1498-1515), n’est probablement pas sans effet sur<br />

l’épanouissement de la cité.<br />

La seconde Renaissance viendra poursuivre et couronner<br />

ce mouvement de renouveau pour glisser jusqu’au règne<br />

d’Henri IV. De cette période émerge, entre autres, deux<br />

bâtiments emblématiques de la deuxième moitié du<br />

16 e siècle : la maison dite de Du Cerceau (1560-1570 ?) et<br />

le pavillon Colas-des-Francs (vers 1570) (1) .<br />

La façade de la maison de Du Cerceau, à trois étages,<br />

n’est plus qu’un quadrillage de larges entablements et de<br />

pilastres absorbant les fenêtres à la manière d’une façade<br />

rideau (VOIR P. FIG. X). Les ordres (dorique, ionique, corinthien<br />

et composite) sont superposés conformément aux canons<br />

(1) Datation de Peter Fuhring dans le cadre d’une visite sur site.<br />

FIG. 3<br />

Jardin Jacques-Boucher, pavillon Colas-des-Francs (vers 1570)<br />

(photo Laurent Mazuy)<br />

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