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LE BÂTI DOMESTIQUE<br />
ORLÉANAIS AU 16 E SIÈCLE<br />
Les typologies des façades de la fin<br />
du Moyen Âge à la Renaissance<br />
AISONS DE VILLE OU HÔTELS PARTICULIERS, LE BÂTI DOMESTIQUE EN ÉLÉVATION PRÉSENT À ORLÉANS<br />
est pour l’essentiel postérieur à la guerre de Cent Ans (1) (hors des classifications historiques,<br />
la tradition médiévale s’étend jusqu’au règne de Louis XII). Les façades de ces constructions<br />
sont réalisées en bois (2) , en pierre et exceptionnellement en brique. Chaque matériau imprime<br />
un registre esthétique, une présence du plan des façades, par le jeu des pleins et des vides et<br />
le traitement des surfaces.<br />
« L’œil du Moyen Âge est particulièrement attentif à la matérialité et à la<br />
structure des surfaces. Cette structure notamment lui sert à repérer des lieux<br />
et des objets, à distinguer des zones et des plans, à établir des rythmes et des<br />
séquences, à associer, à opposer, à distribuer, à classer, à hiérarchiser » (3)<br />
(1) Les bâtiments sur rue du 3 rue du Poirier (1267 [d]), 7 rue Saint-Éloi (1265 [d]) et 12 rue des Trois-Maries (1290 [d]) présentent des façades<br />
en pierre remaniées. Celle du 264 rue de Bourgogne (autour de 1430 [d]) réalisée en pan-de-bois est en revanche homogène.<br />
(2) MAZUY, ALIX, AUBANTON 2006.<br />
(3) PASTOUREAU 1991 : p. 37.<br />
(PASTOUREAU 1991 : p. 37).<br />
L’homme du Moyen Âge identifie trois types de surfaces : l’uni, le semé et le rayé. D’autres s’inscrivent<br />
comme des variantes des premières : le tacheté pour le semé ou le damier pour le rayé ou hachuré.<br />
2 Empreinte<br />
urbaine<br />
Laurent Mazuy,<br />
Médiateur du patrimoine<br />
(Orléans)<br />
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