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134 EMPREINTE URBAINE

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FIG. 1<br />

5 place De Gaulle<br />

façade ouest<br />

(photo Laurent Mazuy)<br />

entablements…) semble prendre place à Orléans durant les<br />

années 1540 avec, notamment, un ensemble remarquable<br />

de grands modèles en pierre et en brique novateurs : les<br />

maisons de la Coquille 1540-1545 [d] (7 rue de la Pierre-<br />

Percée), Dallibert 1540-1550 (6 place du Châtelet) et du<br />

Coin Saint-Pierre 1540-1550 (13 rue Étienne-Dolet), ou<br />

encore les hôtels particuliers Hector de Sanxerre 1540-<br />

1544 [d] (211 rue de Bourgogne), des Chevaliers du Guet<br />

à partir 1547 (11 rue Étienne-Dolet) et Cabu à partir de<br />

1547 (Musée historique et archéologique de l’Orléanais,<br />

rue Charles-Sanglier)…<br />

Le bâti domestique<br />

Le bâti domestique orléanais connaît après la guerre<br />

de Cent Ans un renouveau important. De nombreuses<br />

maisons sont édifiées ex nihilo ou en lieu et place de plus<br />

anciennes et cela sur l’ensemble du territoire urbain.<br />

161 façades ont été identifiées (antérieures à 1540) : 98 en<br />

pierre, 61 en pan-de-bois et 2 en brique. Dans le corpus<br />

des 30 maisons datées par dendrochronologie, neuf façades<br />

sont antérieures au règne de Charles VIII dont trois du<br />

13 e siècle (3) et une du début du 15 e siècle. Sept façades sont<br />

édifiées sous Charles VIII, sept sous Louis XII et enfin sept<br />

sous François I er . Cette approche comptable témoigne d’un<br />

renouvellement intense du bâti après la guerre de Cent<br />

Ans et notamment à partir du règne de Charles VIII. Ce<br />

renouvellement semble constant jusqu’à la fin du règne de<br />

François I er (4) .<br />

L’organisation du bâti<br />

Trois types de parcelles ont été identifiés : la petite, la<br />

moyenne et la grande. La première en lanière, étroite et<br />

profonde (largeur comprise entre 3 et 5 m), est sans nul<br />

doute la plus courante. Les grandes parcelles se concentrent<br />

dans les quartiers de la nouvelle enceinte.<br />

Parfois deux parcelles, en général laniérées, sont associées<br />

au sein d’un programme architectural commun. Ce<br />

regroupement peut prendre sur rue plusieurs formes : la<br />

juxtaposition de deux façades différentes (10 rue de la<br />

Cholerie, 1519 [d], [FIG. 2]), le dédoublement d’une façade<br />

(280 et 282 rue de Bourgogne, 1505 [d]), ou encore une<br />

façade unique (64 et 66 rue de la Charpenterie, 1466 [d]<br />

ou plus somptueusement le 11 rue du Tabour [FIG. 3]).<br />

Ce jeu d’association, somme toute varié, repose sur des<br />

regroupements et des divisions de parcelles.<br />

Sur l’ensemble de la ville, cette pratique est observée 21<br />

fois (5) : 17 fois pour du bâti en pan-de-bois et 4 fois pour<br />

du bâti en pierre. Un seul hôtel particulier, aux 32 et 34 rue<br />

des Charretiers (autour de 1520), semble être concerné.<br />

On remarquera, également, la récurrence d’une typologie<br />

de façade à pan-de-bois à croix de Saint-André dans les<br />

actuels quartiers de la Charpenterie et Dessaux : façade<br />

étroite à un étage, pourvue d’une croisée et d’une lucarne<br />

(62 à 66 rue de la Charpenterie, 1466 [d] ; 8 et 10 rue de<br />

la Poterne, 1487 (FIG. 4) ou encore 2 et 2 bis rue des Sept-<br />

Dormants, fin du 15 e siècle-début du 16 e siècle ?). Pour<br />

chacun des deux premiers exemples, les trois parcelles<br />

concernées correspondent à un petit lotissement associant<br />

une double parcelle et une simple.<br />

Le type de module se retrouve également dans les quartiers<br />

de la nouvelle enceinte mais réalisé principalement à partir<br />

d’une charpente à grille : 15 rue d’Angleterre, 29 et 29 bis<br />

rue Croix-de-Bois ou encore 9 rue Stanislas-Julien.<br />

(3) Les 3 rue du Poirier 1267 [d], 12 rue des Trois-Maries 1290 [d] et 7 rue Saint-Éloi 1265 [d] correspondent<br />

à des hôtels particuliers ou à des grandes demeures dont les programmes primitifs ont<br />

été depuis modifi és en profondeur à la fi n du Moyen Âge et au cours de la Renaissance.<br />

(4) En rajoutant, l’hôtel Hector de Sanxerre (1540-1544 [d]) et la maison de la Coquille (1540-<br />

1545 [d])...<br />

(5) Chaque paire est comptabilisée comme une façade.<br />

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