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façade en pierre (fin du 15 e siècle-début du 16 e siècle),<br />
située initialement dans le quartier du Châtelet et déplacée<br />
au 19 e siècle au 261 rue de Bourgogne, est pourvue d’un<br />
tel dispositif.<br />
L’architecture en brique<br />
L’architecture en brique est plus rare (deux exemples<br />
attestés). Il s’agit à chaque fois de demeures opulentes<br />
édifiées en dehors du cœur de ville sur de vastes terrains.<br />
L’hôtel Brachet (première décennie du 16 e siècle) est situé<br />
le long de l’ancien faubourg en direction de Chartres et<br />
Paris (24 à 28 rue de Bretonnerie) et la maison du roi<br />
Louis XI (1480 [d]) dans l’enclos canonial du monastère<br />
Saint-Aignan (10 rue du Cloître-Saint-Aignan).<br />
Pourvu d’une cour d’honneur et d’un jardin, chaque<br />
édifice constitué d’un étage, est percé par des croisées et<br />
des demi-croisées, mises en travées et réparties sur toute la<br />
largeur du bâti. Les entourages, meneaux et traverses des<br />
baies sont en pierre à grain fin. L’hôtel Brachet est flanqué<br />
d’élégantes tourelles d’escaliers rectangulaires. Les combles<br />
de la Maison du roi sont éclairés par des lucarnes en pierre<br />
et brique ornées de fleurs de choux.<br />
Analyse cartographique<br />
de l’inventaire<br />
La répartition par nombre d’étages<br />
À Orléans, aucune construction ne comportant qu’un<br />
rez-de-chaussée n’a été observée. Les façades (FIG. 7) ont<br />
d’un à deux étages (respectivement 98 et 59 cas) et très<br />
rarement trois (4 cas). Leur recensement nous renseigne<br />
sur la densité de l’occupation et la richesse des quartiers.<br />
Il permet de mieux délimiter des secteurs d’activités et les<br />
axes principaux.<br />
Le bâti à R+1 (rez-de-chaussée avec 1 étage) est réparti sur<br />
l’ensemble de l’espace urbain et notamment à l’ouest, au<br />
nord et à l’est dans les nouveaux espaces annexés par les<br />
enceintes postérieures au siège, mais également à l’est de la<br />
rue de la Poterne dans le quartier de la cathédrale (enceinte<br />
religieuse) et de l’université ainsi que le long de la Loire<br />
dans les secteurs portuaires.<br />
Les R+2 se rencontrent principalement au nord du<br />
débouché du pont, au sommet et sur la pente du coteau<br />
(de la rue de l’Empereur à l’est à la rue Notre-Dame-de-<br />
FIG. 6<br />
11 rue Vaudour (1507 [d])<br />
(photo Laurent Mazuy)<br />
Recouvrance à l’ouest (16) ). Ce secteur correspond depuis<br />
le Moyen Âge au poumon commerçant de la ville et au<br />
quartier des marchés : place du Vieux-Marché, de la Porte<br />
Renard, du Martroi, de l’Étape ou encore des 4 Coins et<br />
du Châtelet.<br />
Les façades à deux étages se retrouvent le long des grands<br />
axes et à proximité de certaines intersections : sur les anciens<br />
faubourgs (rues des Carmes, Bannier et de la Bretonnerie),<br />
sur des axes traversants (rues de Bourgogne, de la Poterne<br />
et des Charretiers).<br />
Les R+3 sont concentrés au sommet du coteau et au cœur<br />
du quartier noble : rues du Poirier, des Trois-Maries et des<br />
Trois-Clefs.<br />
(16) Ce secteur est malheureusement peu lisible notamment au nord et à l’ouest car il a été réaménagé<br />
lors du percement de la rue Jeanne-d’Arc et de la reconstruction liée à la dernière guerre mondiale.<br />
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