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134 EMPREINTE URBAINE

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façade en pierre (fin du 15 e siècle-début du 16 e siècle),<br />

située initialement dans le quartier du Châtelet et déplacée<br />

au 19 e siècle au 261 rue de Bourgogne, est pourvue d’un<br />

tel dispositif.<br />

L’architecture en brique<br />

L’architecture en brique est plus rare (deux exemples<br />

attestés). Il s’agit à chaque fois de demeures opulentes<br />

édifiées en dehors du cœur de ville sur de vastes terrains.<br />

L’hôtel Brachet (première décennie du 16 e siècle) est situé<br />

le long de l’ancien faubourg en direction de Chartres et<br />

Paris (24 à 28 rue de Bretonnerie) et la maison du roi<br />

Louis XI (1480 [d]) dans l’enclos canonial du monastère<br />

Saint-Aignan (10 rue du Cloître-Saint-Aignan).<br />

Pourvu d’une cour d’honneur et d’un jardin, chaque<br />

édifice constitué d’un étage, est percé par des croisées et<br />

des demi-croisées, mises en travées et réparties sur toute la<br />

largeur du bâti. Les entourages, meneaux et traverses des<br />

baies sont en pierre à grain fin. L’hôtel Brachet est flanqué<br />

d’élégantes tourelles d’escaliers rectangulaires. Les combles<br />

de la Maison du roi sont éclairés par des lucarnes en pierre<br />

et brique ornées de fleurs de choux.<br />

Analyse cartographique<br />

de l’inventaire<br />

La répartition par nombre d’étages<br />

À Orléans, aucune construction ne comportant qu’un<br />

rez-de-chaussée n’a été observée. Les façades (FIG. 7) ont<br />

d’un à deux étages (respectivement 98 et 59 cas) et très<br />

rarement trois (4 cas). Leur recensement nous renseigne<br />

sur la densité de l’occupation et la richesse des quartiers.<br />

Il permet de mieux délimiter des secteurs d’activités et les<br />

axes principaux.<br />

Le bâti à R+1 (rez-de-chaussée avec 1 étage) est réparti sur<br />

l’ensemble de l’espace urbain et notamment à l’ouest, au<br />

nord et à l’est dans les nouveaux espaces annexés par les<br />

enceintes postérieures au siège, mais également à l’est de la<br />

rue de la Poterne dans le quartier de la cathédrale (enceinte<br />

religieuse) et de l’université ainsi que le long de la Loire<br />

dans les secteurs portuaires.<br />

Les R+2 se rencontrent principalement au nord du<br />

débouché du pont, au sommet et sur la pente du coteau<br />

(de la rue de l’Empereur à l’est à la rue Notre-Dame-de-<br />

FIG. 6<br />

11 rue Vaudour (1507 [d])<br />

(photo Laurent Mazuy)<br />

Recouvrance à l’ouest (16) ). Ce secteur correspond depuis<br />

le Moyen Âge au poumon commerçant de la ville et au<br />

quartier des marchés : place du Vieux-Marché, de la Porte<br />

Renard, du Martroi, de l’Étape ou encore des 4 Coins et<br />

du Châtelet.<br />

Les façades à deux étages se retrouvent le long des grands<br />

axes et à proximité de certaines intersections : sur les anciens<br />

faubourgs (rues des Carmes, Bannier et de la Bretonnerie),<br />

sur des axes traversants (rues de Bourgogne, de la Poterne<br />

et des Charretiers).<br />

Les R+3 sont concentrés au sommet du coteau et au cœur<br />

du quartier noble : rues du Poirier, des Trois-Maries et des<br />

Trois-Clefs.<br />

(16) Ce secteur est malheureusement peu lisible notamment au nord et à l’ouest car il a été réaménagé<br />

lors du percement de la rue Jeanne-d’Arc et de la reconstruction liée à la dernière guerre mondiale.<br />

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