These Relation medecin-patient-aidant - URPS médecins Ile-de ...
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Pendant la consultation, certains <strong>aidant</strong>s rapportent que la parole du mé<strong>de</strong>cin ne s’adresse ni à<br />
l’<strong>aidant</strong> ni à la personne aidée mais « tombe » entre les <strong>de</strong>ux. Ces <strong>aidant</strong>s ressentent cela<br />
comme un barrage qui entrave la communication à trois. Pour d’autres, le mé<strong>de</strong>cin parle<br />
surtout à l’<strong>aidant</strong> et ne s’adresse au <strong>patient</strong> que pour lui faire passer les tests mnésiques. Le<br />
fait que le mé<strong>de</strong>cin fasse passer ces tests en leur présence ne pose pas <strong>de</strong> problème aux<br />
<strong>aidant</strong>s. Certains, quant à eux, pensent que le mé<strong>de</strong>cin s’adresse autant à l’<strong>aidant</strong> qu’à l’aidé et<br />
comme le <strong>patient</strong> à tendance à minimiser ses troubles, l’<strong>aidant</strong> intervient alors auprès du<br />
mé<strong>de</strong>cin pour rétablir la réalité <strong>de</strong>s choses.<br />
L’<strong>aidant</strong> est constamment déchiré entre intervenir pour souligner un handicap que son proche<br />
essaie <strong>de</strong> minimiser et ne pas communiquer un élément qui pourrait avoir son importance<br />
dans la prise en charge. Concernant l’évaluation faite par le mé<strong>de</strong>cin sur l’évolution <strong>de</strong> la<br />
maladie, certaines questions qu’il pose interpellent les <strong>aidant</strong>s car ils ont l’impression que le<br />
mé<strong>de</strong>cin n’a pas du tout conscience <strong>de</strong> la réalité du trouble dont souffre leur proche.<br />
L’exemple a été donné d’un mé<strong>de</strong>cin qui interrogeait sa <strong>patient</strong>e sur son goût pour la lecture<br />
alors que celle-ci était manifestement incapable <strong>de</strong> lire.<br />
Au cours <strong>de</strong> la consultation, l’examen clinique est vécu comme très sommaire voire<br />
inexistant. Le <strong>patient</strong> n’exprimant pas ses plaintes, les <strong>aidant</strong>s s’attendraient à ce que le<br />
mé<strong>de</strong>cin fasse un examen plus approfondi. Quand l’examen clinique a lieu, le mé<strong>de</strong>cin ne<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas au proche <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la pièce ni au <strong>patient</strong> si la présence <strong>de</strong> son proche le<br />
dérange. Cela semble normal à l’<strong>aidant</strong> puisqu’il doit enregistrer ce que dit le mé<strong>de</strong>cin dans la<br />
mesure où le <strong>patient</strong> n’a plus la capacité <strong>de</strong> le faire. L’<strong>aidant</strong> estime que sa présence est<br />
nécessaire pendant toute la consultation car le <strong>patient</strong> n’est plus capable <strong>de</strong> répondre seul aux<br />
questions du mé<strong>de</strong>cin et parce que sa présence rassure le proche, notamment au moment <strong>de</strong><br />
l’examen clinique.<br />
La plupart <strong>de</strong>s <strong>aidant</strong>s, à l’exception d’un <strong>de</strong>s intervenants présents, pense qu’au cours <strong>de</strong> la<br />
consultation le mé<strong>de</strong>cin traitant ne s’intéresse pas suffisamment à eux et à leurs difficultés. En<br />
revanche, ils trouvent les spécialistes, comme le neurologue, beaucoup plus attentifs à la<br />
situation <strong>de</strong> l’<strong>aidant</strong> et d’un plus grand soutien pour lui.<br />
b) La disponibilité <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé<br />
Tous les <strong>aidant</strong>s ayant participé au focus group considèrent que les horaires <strong>de</strong> passage au<br />
domicile <strong>de</strong>s <strong>aidant</strong>s professionnels sont souvent incompatibles avec la réalité <strong>de</strong>s horaires <strong>de</strong><br />
vie du <strong>patient</strong>. Cela pose <strong>de</strong> véritables difficultés pour l’entourage. Le manque <strong>de</strong> disponi-<br />
bilité est aussi souligné chez le mé<strong>de</strong>cin traitant. Certains pensent que c’est parce qu’on lui en<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> trop, en tous les cas, plus qu’il ne peut en faire ! Ce n’est pas l’avis <strong>de</strong> tous…<br />
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