These Relation medecin-patient-aidant - URPS médecins Ile-de ...
These Relation medecin-patient-aidant - URPS médecins Ile-de ...
These Relation medecin-patient-aidant - URPS médecins Ile-de ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
S’il semble naturel que l’<strong>aidant</strong> soit le conjoint dans un couple ou un <strong>de</strong>s enfants si la<br />
personne vit seule, la plupart <strong>de</strong>s <strong>patient</strong>s considèrent que la famille doit aussi donner son avis<br />
et prendre position dans ce choix, voire déci<strong>de</strong>r pour certains. L’avis du mé<strong>de</strong>cin est aussi<br />
utile, voire déterminant pour certains, car il doit vérifier que la personne est compétente pour<br />
assurer l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>mandée et qu’elle n’est pas motivée par l’argent ou les biens du <strong>patient</strong>. Le<br />
mé<strong>de</strong>cin ne doit cependant pas choisir à la place <strong>de</strong> son <strong>patient</strong> car il ne connaît pas les<br />
membres <strong>de</strong> sa famille aussi bien que lui.<br />
Dans le cas d’un <strong>patient</strong> n’ayant plus toutes ses facultés cognitives :<br />
L’ensemble <strong>de</strong>s <strong>patient</strong>s interrogés estime que lorsque le <strong>patient</strong> n’a plus toutes ses facultés, le<br />
choix doit se faire conjointement entre le mé<strong>de</strong>cin et la famille. Le mé<strong>de</strong>cin doit pouvoir<br />
donner son avis, en tant que professionnel <strong>de</strong> santé, sur le choix <strong>de</strong> la personne qui va ai<strong>de</strong>r en<br />
fonction <strong>de</strong> ses capacités à pouvoir assurer ou non ce que l’on attend d’elle. Il doit expliquer,<br />
sans ambigüité, les risques auxquels la famille s’expose si elle ne suit pas ses conseils. Si le<br />
mé<strong>de</strong>cin juge que personne dans la famille n’est en mesure d’assurer correctement l’ai<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>mandée ou que les <strong>aidant</strong>s sont surtout intéressés par le patrimoine du <strong>patient</strong>, il doit alors<br />
faire appel à <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s professionnelles. C’est une prise <strong>de</strong> décision délicate pour le mé<strong>de</strong>cin<br />
mais cela fait partie <strong>de</strong> ce que les <strong>patient</strong>s atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> lui, même si c’est à la limite <strong>de</strong> son<br />
exercice purement médical.<br />
b) L’évaluation <strong>de</strong> l’<strong>aidant</strong><br />
Les <strong>patient</strong>s interrogés relatent que peu <strong>de</strong> <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aux mala<strong>de</strong>s s’ils trouvent<br />
que leur <strong>aidant</strong> s’occupe bien d’eux. Pour certains, si le mé<strong>de</strong>cin ne pose pas cette question,<br />
c’est parce qu’il sait que le proche fait bien son travail.<br />
Les <strong>patient</strong>s interrogés considèrent que, dans l’intérêt du mala<strong>de</strong>, il est important que le<br />
mé<strong>de</strong>cin se renseigne sur son environnement et évalue son <strong>de</strong>gré d’isolement. Il existe, en<br />
effet, <strong>de</strong>s enfants qui ne s’occupent pas bien <strong>de</strong> leurs parents. Le mé<strong>de</strong>cin doit s’assurer <strong>de</strong> la<br />
faisabilité <strong>de</strong> la mission qu’il donne à l’<strong>aidant</strong> ainsi que <strong>de</strong> sa bonne réalisation. Si le proche<br />
n’assure pas correctement l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>mandée, le mé<strong>de</strong>cin doit en parler avec la famille et<br />
proposer <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s professionnelles.<br />
Cependant, une <strong>de</strong>s personnes estime que certaines remarques ou reproches faits à l’<strong>aidant</strong><br />
risqueraient <strong>de</strong> le blesser et le dissua<strong>de</strong>r d’apporter son ai<strong>de</strong>. Aussi, le mé<strong>de</strong>cin doit se<br />
renseigner discrètement sur la façon dont l’<strong>aidant</strong> s’occupe <strong>de</strong> son <strong>patient</strong> afin que l’<strong>aidant</strong> ne<br />
s’en ren<strong>de</strong> pas compte.<br />
46