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DOSSIER MARKETING - Le porc du Québec

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LE MAGAZINE DE LA Vol. 20, N o 5, Novembre 2009<br />

SÉRIE PARTENAIRES<br />

Metro, Sobeys et<br />

Groupe Loblaw<br />

DES TRANSPORTEURS<br />

CERTIFIÉS<br />

<strong>DOSSIER</strong> <strong>MARKETING</strong><br />

Oséistes, à table!<br />

Des partenaires<br />

pour <strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

POSTE-PUBLICATION<br />

N o de la convention<br />

40010128


Volume 20, Numéro 5, Novembre 2009<br />

39<br />

SOMMAIRE<br />

8 FPPQ<br />

Forum canadien sur la santé <strong>porc</strong>ine<br />

Enregistrement dans la bonne<br />

catégorie de pro<strong>du</strong>cteurs<br />

au Plan conjoint<br />

Formation à Chicago<br />

14 VALORISATION<br />

DE LA PROFESSION<br />

Premier challenge forestier en Beauce<br />

UNE INITIATIVE DES PRODUCTEURS PORCINS<br />

BEAUCERONS<br />

PORTES OUVERTES SUR LES FERMES<br />

DU QUÉBEC<br />

La pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine démystifiée<br />

16 FONDATION<br />

DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF<br />

Une réussite totale<br />

18 FICHE RECETTE<br />

Osso buco de <strong>porc</strong> aux oignons<br />

caramélisés et à l’orange<br />

20 SEPQ<br />

La sélection, avant tout<br />

une question de passion!<br />

21 LE MONDE PORCIN<br />

La pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine au Brésil<br />

26<br />

22 CDPQ<br />

Au sujet des mycotoxines<br />

Combien vos « kilos carcasse »<br />

supplémentaires vous rapportent-ils?<br />

39 SANTÉ<br />

Pro<strong>du</strong>ire un <strong>porc</strong> sans antibiotiques<br />

42 QUALITÉ<br />

Transport et certification : « Go!»<br />

44 RECHERCHE/<br />

ENVIRONNEMENT<br />

SOLIDE DE LISIER DE PORC<br />

De solide problématique<br />

à liquide énergétique<br />

48 SANTÉ<br />

Pourquoi un plan de mesures<br />

d’urgence en santé <strong>porc</strong>ine?<br />

51 QUALITÉ<br />

TRANSPORT DES PORCS<br />

Un réseau de formateurs pour<br />

la certification des transporteurs<br />

52 ÉCONOMIE<br />

Pro<strong>du</strong>ire un verrat repro<strong>du</strong>cteur…<br />

à quel prix?<br />

rubriques<br />

Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

Grille de prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet. . . . . 13<br />

Index des annonceurs . . . . . . . 54<br />

Statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . 57<br />

De <strong>porc</strong> et d’autre . . . . . . . . . . 58<br />

24<br />

marketing<br />

PLAN <strong>MARKETING</strong><br />

Ouverture sur le monde<br />

et partenariat<br />

26<br />

NOUVELLE PLATE-FORME<br />

PUBLICITAIRE<br />

Oséistes, à table!<br />

28<br />

Des partenaires<br />

pour mettre le <strong>porc</strong><br />

d’ici en valeur<br />

dossier<br />

30<br />

METRO INC.<br />

Tradition et passion<br />

34<br />

SOBEYS QUÉBEC<br />

Exotisme et amour<br />

de la bouffe<br />

37<br />

PROVIGO (GROUPE<br />

LOBLAW)<br />

La qualité comme<br />

priorité<br />

série<br />

partenaires


RIAL<br />

ÉDITO<br />

JEAN-GUY VINCENT<br />

Président<br />

On est dans l’action!<br />

La Fédération a fait part de son plan d’action au grand public, en septembre dernier, par l’in-<br />

termédiaire d’une publicité dans les quotidiens et d’une rencontre de presse. Ce plan d’action<br />

s’articule autour des trois axes qui rappellent les principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable : économie,<br />

marketing, environnement et société.<br />

Sur le plan économique, une nouvelle convention de mise en marché des <strong>porc</strong>s québécois est<br />

en vigueur depuis le 7 septembre 2009. Sur le plan marketing, une stratégie conjointe de promotion<br />

avec les abattoirs québécois nous permettra de conquérir de nouveaux marchés et d’améliorer la<br />

compétitivité de notre filière <strong>porc</strong>ine. Vous aurez l’occasion de découvrir les grandes lignes des projets<br />

marketing dans notre dossier spécial de ce numéro. Nous poursuivons également notre série<br />

Partenaires avec un portrait des trois principaux détaillants en alimentation <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Enfin, en<br />

ce qui concerne l’axe environnement et société, une certification environnementale des fermes<br />

<strong>porc</strong>ines québécoises sera disponible au cours des prochains mois et notre Fondation Tirelire poursuit<br />

son travail auprès des plus démunis de notre société.<br />

Malgré une crise persistante, les pro<strong>du</strong>cteurs livrent la même qualité de <strong>porc</strong> pour conserver sa<br />

renommée sur les marchés. <strong>Le</strong> partenariat au sein des membres de la filière devrait permettre un<br />

partage des revenus dans toute la filière, dont tout le monde va bénéficier, et rendre celle-ci encore<br />

plus efficace. Si on veut une filière efficace de bout en bout, les pro<strong>du</strong>cteurs ne peuvent porter seuls<br />

le poids de la baisse des prix.<br />

Nous avons également le privilège d’avoir, dans ce numéro, un mot <strong>du</strong> ministre de l’Agriculture,<br />

des Pêcheries et de l’Alimentation <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Monsieur Claude Béchard. Il met l’accent sur la<br />

qualité de notre pro<strong>du</strong>it, sur l’audace dont font preuve les pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et sur<br />

la force <strong>du</strong> partenariat qui nous lie tous, membres de la filière <strong>porc</strong>ine québécoise et gouvernement.<br />

Je reviens d’une mission en Chine et au Japon et nous savons que ces clientèles vivront un<br />

besoin grandissant de viande de première qualité au cours des prochaines années. C’est l’occasion<br />

de travailler en partenariat avec nos transformateurs.<br />

Enfin, il est déjà temps de vous transmettre mes vœux pour les Fêtes. Passez d’agréables<br />

moments parmi vos proches et profitez-en bien pour vous divertir un peu et vous reposer aussi.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 5


Par la nouvelle campagne de publicité Oséistes, à table! le Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> donnera le<br />

goût de se faire savourer en tout temps et de bien des façons. C’est le cas de ce carré<br />

de <strong>porc</strong> servi par Maggy à l’occasion <strong>du</strong> trentième anniversaire de sa grande sœur, et<br />

que l’on découvre à la télé ou sur Internet dans l’une des capsules « Histoire de recevoir ».<br />

15 $ par an<br />

Chèque ou mandat-poste à:<br />

FÉDÉRATION DES<br />

PRODUCTEURS DE PORCS<br />

DU QUÉBEC<br />

555, boul. Roland-Therrien,<br />

bureau 120, Longueuil<br />

(<strong>Québec</strong>) J4H 4E9<br />

PROCHAINE PARUTION : JANVIER 2010<br />

Nom :<br />

Organisme :<br />

Adresse :<br />

Code postal :<br />

Téléphone :<br />

Occupation :<br />

6 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

COUPON D’ABONNEMENT<br />

5 numéros par année<br />

Porc <strong>Québec</strong> est publié cinq fois par année par la<br />

Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

Pour rejoindre la rédaction: <strong>porc</strong>quebec@upa.qc.ca<br />

DIRECTRICE<br />

Nathalie Hansen<br />

RÉDACTRICE EN CHEF<br />

Louise Thériault<br />

COORDONNATRICE<br />

Julie Baron<br />

jbaron@upa.qc.ca<br />

450 679-0530, poste 8395<br />

COLLABORATEURS RÉGULIERS<br />

Maxime Bélanger, Jean Béliveau, Stéphanie<br />

Fortin, Charles Gagné, Élise Gauthier,<br />

Audrey Gendron, Josée Lagacé, Raymond<br />

<strong>Le</strong>blanc, Danielle Pettigrew, Diane Roy,<br />

Line Théroux, Marc Trudelle, Nathalie Vadnais,<br />

Jean-Guy Vincent<br />

ONT AUSSI COLLABORÉ À CE NUMÉRO<br />

Véronique Drolet, Stéphane Godbout,<br />

Martin C. Pelletier, Manon St-Hilaire, Lucie Verdon<br />

RÉVISEURE<br />

Louise Thériault<br />

CONCEPTION GRAPHIQUE ET RÉALISATION<br />

Sonia Boucher, Groupe Charest inc.<br />

PRÉIMPRESSION<br />

La Terre de chez nous<br />

IMPRESSION<br />

Solisco Imprimeurs<br />

PUBLICITÉ<br />

DIRECTEUR DES VENTES<br />

André Savard, poste 7221<br />

asavard@laterre.ca<br />

VENTES<br />

pub@laterre.ca<br />

450 679-8483, poste 7579<br />

REPRÉSENTANTS<br />

Christian Guinard, poste 7271<br />

Sylvain Joubert, poste 7272<br />

Stephen Côté, poste 7538<br />

VENTES NATIONALES<br />

Daniel Lamoureux<br />

1 877 237-9826<br />

ads@laterre.ca<br />

Abonnement: 15 $ par année au Canada<br />

(taxes incluses)<br />

Tél. : 450 679-8483, poste 7274<br />

ÉDITEUR<br />

Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

555, boulevard Roland-Therrien, bureau 120<br />

Longueuil (<strong>Québec</strong>) J4H 4E9<br />

Téléphone : 450 679-0530<br />

Télécopieur : 450 679-0102<br />

Site Web: www.le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com<br />

Tous droits réservés. Toute repro<strong>du</strong>ction partielle<br />

ou entière est interdite à moins d’avoir reçu la<br />

permission écrite de l’éditeur.<br />

Courrier poste-publication : Contrat no 40010128<br />

Dépôts légaux :<br />

BNQ, BNC Deuxième trimestre 1990<br />

ISSN 1182-1000


L’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine québécoise est un pilier de notre économie. Il n’est donc pas étonnant que le<br />

secteur <strong>porc</strong>in se classe au premier rang des pro<strong>du</strong>its d’exportations bioalimentaires.<br />

Depuis plus de 20 ans, des campagnes promotionnelles efficaces couplées à des gestes concrets<br />

de la part des pro<strong>du</strong>cteurs ont fait en sorte que le Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> se taille une place de choix dans<br />

le cœur et dans l’assiette des Québécoises et des Québécois.<br />

En ce sens, les défis auxquels a fait face la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ne l’ont<br />

pas empêchée de tabler sur une approche marketing audacieuse et innovante, axée sur les plaisirs<br />

associés à la consommation de Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. On se souvient d’ailleurs encore des slogans :<br />

« <strong>Le</strong> cochon à son meilleur », « <strong>Le</strong> <strong>porc</strong>, j’adore! » ou plus récemment « Ose le rose ».<br />

La Fédération a effectivement fait le pari d’oser, afin de positionner son pro<strong>du</strong>it sur les marchés<br />

québécois et étrangers, avec des messages accrocheurs qui ont tour à tour mis l’accent sur les<br />

attributs de la viande <strong>porc</strong>ine, sur la notoriété <strong>du</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, sur une utilisation non<br />

traditionnelle et sur sa polyvalence.<br />

Toujours à l’affût d’occasions d’affaires, l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> se fait également un point<br />

d’honneur de satisfaire aux exigences de ses clients à travers le monde. <strong>Le</strong> savoir-faire québécois<br />

et la mise en place de bonnes pratiques, telles que le programme d’assurance-qualité, le bien-être<br />

animal et, sous peu, la traçabilité de la ferme à la table, permettent de répondre à de hauts<br />

standards de qualité et aux impératifs de marchés d’exportation sensibles à ces principes.<br />

La table est ainsi mise pour une longue et fructueuse collaboration entre le ministère de<br />

l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

<strong>Le</strong> député de Kamouraska-Témiscouata, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation,<br />

ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Réforme des<br />

institutions démocratiques, leader adjoint <strong>du</strong> gouvernement, et ministre responsable de la région<br />

<strong>du</strong> Bas-Saint-Laurent,<br />

Claude Béchard<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 7


FPPQ<br />

<strong>Le</strong>s 7 et 8 juillet dernier, huit pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s,<br />

dont cinq membres <strong>du</strong> conseil d’administration de la<br />

Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

(FPPQ), ainsi que le directeur <strong>du</strong> Service recherche et<br />

développement de cette dernière, Claude Miville, ont<br />

participé au Forum canadien 2009 sur la santé <strong>porc</strong>ine<br />

tenu à Saskatoon, en Saskatchewan. Tous les intervenants<br />

<strong>du</strong> secteur <strong>porc</strong>in ont été invités à cet évènement<br />

préparé par le Conseil canadien de la santé<br />

<strong>porc</strong>ine (CCSP), une organisation récemment créée.<br />

<strong>Le</strong> Forum avait pour objectif de réunir tous les<br />

acteurs de ce domaine agricole, de fournir une<br />

tribune de discussion franche et ouverte sur les questions<br />

touchant la santé <strong>porc</strong>ine et de présenter le<br />

CCSP. Cet organisme a pour mandat d’encadrer, de<br />

coordonner et de soutenir la gestion de la santé <strong>du</strong><br />

cheptel <strong>porc</strong>in canadien.<br />

À travers plusieurs conférences et ateliers, les<br />

participants ont discuté des approches possibles pour<br />

se prémunir des maladies <strong>porc</strong>ines et favoriser la<br />

santé animale. <strong>Le</strong>s présentations ont porté, plus particulièrement,<br />

sur les trois principaux programmes<br />

visés par le CCSP : la biosécurité, la recherche et la<br />

gestion des risques associés aux maladies. <strong>Le</strong>s participants<br />

ont ainsi découvert les initiatives québécoises,<br />

canadiennes et mondiales en matière de<br />

biosécurité et les différentes mesures mises en place<br />

pour contrer les maladies émergentes. Une séance<br />

d’affichage a aussi permis à la communauté scientifique<br />

de présenter divers travaux de recherche<br />

touchant le domaine de la santé animale.<br />

<strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins participant à ce forum<br />

ont recueilli de l’information et des idées qui gagnent<br />

à être partagées avec l’ensemble des pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

<strong>porc</strong>s. Voici donc les impressions et commentaires de<br />

quelques-uns des éleveurs de <strong>porc</strong>s qui y étaient.<br />

8 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> www.le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com<br />

Forum canadien<br />

sur la santé <strong>porc</strong>ine<br />

RECHERCHE ET BIOSÉCURITÉ<br />

Jeannine Messier<br />

Cette pro<strong>du</strong>ctrice de <strong>porc</strong>s de Saint-Valérien,<br />

près de Saint-Hyacinthe, a apprécié voir la passion<br />

<strong>du</strong> métier qui animait les vétérinaires,<br />

chercheurs et pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins présents.<br />

Jeannine Messier mentionne que ces divers acteurs<br />

<strong>du</strong> monde agricole ont une préoccupation commune : « la plus grande concentration<br />

des humains et des animaux amènera des zoonoses de plus en plus pro -<br />

bables. » Selon elle, il est donc important de se questionner sur le système de<br />

biosécurité québécois et de développer et diffuser de l’information sur le contrôle<br />

de la qualité. Elle ajoute qu’il serait nécessaire de mettre en place des structures<br />

politiques visant à mieux orchestrer les déclarations obligatoires des<br />

maladies en émergence.<br />

André Auger<br />

<strong>Le</strong> président <strong>du</strong> Syndicat des pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

<strong>porc</strong>s de la Mauricie affirme avoir été marqué<br />

par une conférence au sujet <strong>du</strong> contrôle des<br />

maladies au Danemark. « <strong>Le</strong> conférencier nous<br />

a montré les bons coups réalisés, mais aussi les aspects qui n’ont<br />

pas fonctionné et qui ont été un échec total », souligne André Auger. « Je pense<br />

qu’au <strong>Québec</strong> nous faisons de très belles choses en santé animale. Il faut que<br />

les membres de la filière <strong>porc</strong>ine se parlent et décident ensemble des moyens<br />

à prendre pour éradiquer ou prévenir certains nouveaux pathogènes qui pourraient<br />

apparaître. »


Lyse Grenier<br />

La deuxième membre <strong>du</strong> conseil<br />

exécutif de la FPPQ et présidente de<br />

l’Association professionnelle des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s de la Beauce a<br />

particulièrement apprécié la conférence <strong>du</strong> vétérinaire praticien canadien<br />

John Harding. « Ce vétérinaire connaît très bien les <strong>porc</strong>s et<br />

semble chercher les raisons de la mauvaise santé de ces derniers. Il<br />

analyse et compare les résultats des impacts sur les parties d’un<br />

animal avec d’autres maladies connues pour s’assurer que ce n’est<br />

pas quelque chose de nouveau », mentionne-t-elle.<br />

Elle a aussi été intéressée par l’approche <strong>du</strong> Danemark. Dans ce<br />

pays, les centres d’insémination et les abattoirs appartiennent aux<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s. « Ils peuvent mieux contrôler la qualité <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>it et les risques de maladies », ajoute-t-elle.<br />

Assemblée semi-annuelle<br />

L’assemblée semi-annuelle de la Fédération des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s aura lieu selon les coordonnées<br />

suivantes :<br />

Date : les jeudi et vendredi<br />

26 et 27 novembre 2009<br />

Heure : à compter de 13 h 30, le 26 novembre<br />

Endroit : Hôtel Château Laurier<br />

1220, Place George-V Ouest, <strong>Québec</strong><br />

1 800 463-4453<br />

<strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs intéressés peuvent s’adresser à leur<br />

syndicat régional pour connaître l’horaire et pour<br />

s’inscrire.<br />

Deux nouveaux<br />

employés au sein<br />

de la FPPQ<br />

La Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (FPPQ)<br />

accueillent deux nouveaux employés : Jean Béliveau et Rémi<br />

Petitgrew. Ils agiront, respectivement, à titre de conseiller au<br />

Service assurance de la qualité et d’agent de projet et d’information<br />

au Service commercialisation et économie. M. Petitgrew<br />

aura plus particulièrement comme champ d’intérêt, la ré<strong>du</strong>ction<br />

<strong>du</strong> coût de pro<strong>du</strong>ction à la ferme.<br />

L’arrivée de ces deux nouveaux employés répond aux<br />

besoins créés par les nouvelles orientations de la FPPQ, en lien<br />

avec la convention récemment entrée en vigueur. <strong>Le</strong> travail de<br />

Jean Béliveau et de Rémi Petitgrew permettra à la Fédération<br />

d’être davantage sur le terrain, c’est-à-dire toujours plus à<br />

l’écoute des préoccupations des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s.<br />

Écotrip<br />

En août dernier, la FPPQ a participé au projet Écotrip, un itinéraire<br />

écolo où deux jeunes parcouraient les 17 régions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à<br />

la recherche de solutions écologiques et d’initiatives en matière<br />

de développement <strong>du</strong>rable. Deux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins, un de la<br />

région de Kamouraska et l’autre de la Nouvelle-Beauce, ont<br />

accepté de les rencontrer afin de partager avec eux leurs bonnes<br />

pratiques en matière d’environnement. Claude Lavoie, de Saint-<br />

Pascal, et Régis Cadorette, de Saint-Lambert-de-Lauzon, ont eu<br />

l’occasion de démontrer que les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins ont le souci<br />

de l’environnement. <strong>Le</strong> site http://www.journalmetro.com/ecotrip<br />

permet de lire un bref compte-ren<strong>du</strong> de ces rencontres et de<br />

visionner les petites capsules vidéo tournées dans ces entreprises<br />

et intitulées « Juste un coup d’œil derrière la médaille » et<br />

« Prendre en charge ses bandes riveraines ».<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 9


Enregistrement<br />

dans la bonne<br />

catégorie de<br />

pro<strong>du</strong>cteurs<br />

au Plan conjoint<br />

Selon le Plan conjoint, tout pro<strong>du</strong>cteur <strong>porc</strong>in doit être enregistré<br />

dans l’une des catégories suivantes : Repro<strong>du</strong>cteur, Naisseur ou<br />

Finisseur. À noter que les pro<strong>du</strong>cteurs naisseurs-finisseurs peuvent<br />

s’inscrire dans les deux catégories, soit Naisseur et Finisseur.<br />

Si vous êtes pro<strong>du</strong>cteur, il est important d’aviser la<br />

Fédération d’une modification à votre enregistrement dans l’une<br />

ou l’autre des catégories.<br />

L’importance de s’enregistrer<br />

dans la bonne catégorie<br />

L’enregistrement dans la ou les bonnes catégories assure le<br />

pro<strong>du</strong>cteur d’être convoqué lors de réunions visant à désigner<br />

ses représentants régionaux aux comités de mise en marché ou<br />

à discuter de sujets plus spécifiques à sa ou ses principales<br />

pro<strong>du</strong>ctions commercialisées.<br />

Modification de l’enregistrement<br />

Si vous êtes un nouveau pro<strong>du</strong>cteur ou que votre principale<br />

pro<strong>du</strong>ction a changé au cours de la dernière année et que, par<br />

conséquent, vous voulez changer la catégorie dans laquelle vous<br />

étiez enregistré, ou si vous voulez vous inscrire dans plus d’une<br />

catégorie, vous devez aviser la Fédération dès maintenant en<br />

retournant le coupon ci-dessous dûment rempli.<br />

Nom de l’entreprise : ___________________________________________<br />

Adresse :____________________________________________________<br />

__________________________________________________________<br />

No de l’UPA : ______________________No de téléphone : _______________<br />

■ Je suis un nouveau pro<strong>du</strong>cteur de<br />

<strong>porc</strong>s et ma principale pro<strong>du</strong>ction<br />

commercialisée est :<br />

OU<br />

Cochez :<br />

Principale(s) pro<strong>du</strong>ction(s) Catégorie d’enregistrement<br />

commercialisée(s) au plan conjoint<br />

■ Porc d’abattage ■ Finisseur<br />

■ Porcelet ■ Naisseur<br />

■ Porc de repro<strong>du</strong>ction ■ Repro<strong>du</strong>cteur<br />

10 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

■ Ma principale pro<strong>du</strong>ction commercialisée<br />

a changé au cours de la<br />

dernière année et est actuellement:<br />

Retournez à : Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

555, boul. Roland-Therrien, bureau 120, Longueuil (<strong>Québec</strong>) J4H 4E9<br />

Nouvelle identité<br />

visuelle de la FPPQ<br />

LE DÉSIR DE DURER<br />

<strong>Le</strong> plan d’action de la Fédération<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> (FPPQ), sous le thème<br />

Désir de <strong>du</strong>rer, s’accompagne<br />

d’une plate-forme de communication<br />

et d’une nouvelle image<br />

corporative. La Fédération affiche<br />

désormais de nouvelles couleurs<br />

et une nouvelle signature. Au<br />

cours des prochains mois, cette<br />

identité visuelle se déclinera également dans les différents outils<br />

de communication de la FPPQ, tels que le magazine Porc <strong>Québec</strong><br />

et le site Internet.<br />

La plate-forme de communication s’inscrit dans une<br />

démarche de développement <strong>du</strong>rable. Pour assurer leur pérennité,<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s se préoccupent des aspects social,<br />

environnemental et économique de leur pro<strong>du</strong>ction. <strong>Le</strong>s futures<br />

activités de communication et de relations publiques permettront<br />

à la FPPQ d’affirmer davantage son leadership. <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de <strong>porc</strong>s sont des entrepreneurs innovateurs et des citoyens<br />

engagés. Ils investissent beaucoup dans la recherche et le<br />

développement de leur pro<strong>du</strong>ction et posent des gestes concrets<br />

pour protéger l’environnement. <strong>Le</strong>s éleveurs de <strong>porc</strong>s s’engagent<br />

aussi socialement par l’intermédiaire de la Fondation Tirelire et<br />

par leur effort pour favoriser une cohabitation harmonieuse au<br />

sein de leur voisinage. Ces aspects positifs, qui témoignent le<br />

désir de <strong>du</strong>rer des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s, seront au cœur des<br />

actions de communication des prochains mois.<br />

Terre, air, eau et feu<br />

Ancrée dans le développement <strong>du</strong>rable, la nouvelle plateforme<br />

de communication est rattachée aux quatre éléments de<br />

la nature. Ces derniers sont familiers aux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins<br />

puisqu’ils s’avèrent leur milieu de vie et de travail. La terre, l’air,<br />

l’eau et le feu sont donc largement présents, en couleur ou en<br />

image, dans la récente identité visuelle de la Fédération. Cette<br />

dernière a aussi choisi de s’appuyer sur des mots qui définissent<br />

bien les éleveurs de <strong>porc</strong>s : rassembleur, écoute, surprenant,<br />

engagé et ouverture.<br />

Tous les documents émis par la FPPQ et toutes les activités<br />

que celle-ci organise sont maintenant ou seront prochainement<br />

conformes à la nouvelle identité visuelle. La papeterie, les cartes<br />

d’affaire et le kiosque mobile de la Fédération portent, entre<br />

autres, de nouvelles couleurs. <strong>Le</strong> site Internet www.le<strong>porc</strong><br />

<strong>du</strong>quebec.qc.ca changera lui aussi d’allure au cours des<br />

prochaines semaines. <strong>Le</strong> magazine Porc <strong>Québec</strong> n’échappera<br />

évidemment pas à cette métamorphose. Surveillez le prochain<br />

numéro, il aura un tout nouveau look!


Formation à Chicago<br />

<strong>Le</strong>s 28 et 29 juillet dernier, un groupe de six pro<strong>du</strong>cteurs et conseillers<br />

québécois ont assisté à la formation « Margin<br />

Management for Optimal Crop Returns » à Chicago. Cette formation<br />

a permis de mieux comprendre comment certains orga -<br />

nismes états-uniens effectuent les prévisions de marché des<br />

grains et gèrent le marché à terme ainsi que de voir le fonctionnement<br />

de la Chicago Mercantile Exchange.<br />

Prévisions <strong>du</strong> marché des grains<br />

<strong>Le</strong>s participants ont assisté à une présentation qui a porté<br />

sur la méthodologie utilisée par Doane, une firme d’analyse et<br />

d’information des marchés agricoles, pour ses prévisions <strong>du</strong><br />

marché des grains en 2009.<br />

Prévisions pré-ensemencement<br />

Une équipe de six économistes compare l’année actuelle<br />

avec les prévisions à long terme effectuées par le département<br />

de l’Agriculture des États-Unis (USDA) sur les superficies glo bales.<br />

En plus de consulter les analyses de presse et les prévisions de<br />

divers météorologues, ils surveillent également les aberrations<br />

possibles entre les diverses prévisions afin de les corriger. Deux<br />

scénarios d’offre et de demande sont développés : un scénario<br />

selon une croissance excellente à normale et un autre, selon une<br />

croissance pauvre.<br />

Une fois l’ensemencement effectué<br />

La croissance des plantations est surveillée à chaque semaine<br />

et l’impact d’un retard est étudié. Tout changement à l’état de la<br />

plantation est examiné. En plus de regarder par satellite les conditions<br />

actuelles des diverses plantations de grains, le risque relié<br />

au temps (retard, gel prématuré, etc.) est également calculé. Un<br />

indice tenant compte de toutes ces données est calculé par la<br />

suite afin d’effectuer des prévisions plus précises sur le potentiel<br />

des plantations actuelles. Plusieurs enquêtes sur le terrain sont<br />

effectuées à la fin avril pour le blé et à la fin<br />

juillet pour le maïs et le soya. En plus de<br />

tenir compte des prévisions internationales,<br />

un consultant météorologue indépendant<br />

est engagé afin d’accéder instantanément<br />

à l’état des plantations résultant des conditions<br />

météorologiques.<br />

Steve Houley, pro<strong>du</strong>cteur,<br />

Réjean <strong>Le</strong>blanc, consultant,<br />

Normand Martineau,<br />

1 er vice-président de la<br />

FPPQ, Maxime Bélanger,<br />

économiste à la FPPQ,<br />

Michel Morin, agroéconomiste<br />

au CDPQ et Raymond<br />

Breton, vice-président de<br />

Bernard Breton inc.<br />

Au-delà de la prochaine année de plantation<br />

Toute variation anormale des prix, des changements de politiques<br />

par le gouvernement américain ou autres gouvernements<br />

étrangers est examinée de façon rigoureuse. <strong>Le</strong>s cycles<br />

météorologiques tels qu’El Nino et les cycles économiques pouvant<br />

possiblement affecter l’offre ou la demande mondiale sont<br />

aussi suivis de près. <strong>Le</strong>s prévisions de prix se basent sur des corrélations<br />

historiques entre les prix et l’offre globale et de nouveaux<br />

facteurs pouvant influencer le prix.<br />

<strong>Le</strong> Chicago Mercantile Exchange<br />

Une visite guidée des parquets de la bourse a permis aux<br />

membres <strong>du</strong> groupe d’assister à la fermeture, en direct, <strong>du</strong><br />

marché <strong>du</strong> <strong>porc</strong> et <strong>du</strong> grain. <strong>Le</strong> mode de fonctionnement <strong>du</strong> parquet<br />

et une vulgarisation <strong>du</strong> langage utilisé et des transactions<br />

effectuées ont été présentés.<br />

<strong>Le</strong> groupe a également assisté à un séminaire sur le fonctionnement<br />

<strong>du</strong> marché à terme et <strong>du</strong> transfert des risques associés<br />

à des fluctuations de prix présenté par Commodity and<br />

Ingredient Hedging (CIH), un courtier en gestion de risques. Ce<br />

marché des contrats futurs est avantageux pour fixer le niveau<br />

des prix, ré<strong>du</strong>ire les risques, augmenter la flexibilité et améliorer<br />

la liquidité.<br />

Gestion des risques <strong>du</strong> prix<br />

La seconde journée a entièrement porté sur la gestion des<br />

risques <strong>du</strong> prix sur les marchés à terme et les marchés comptants.<br />

De nombreux exemples et outils de travail reliés aux<br />

marchés à terme ont été présentés aux participants. Ceux-ci<br />

ont pu ensuite mettre en pratique la théorie lors d’une simulation<br />

leur permettant d’exercer leurs habiletés sur les marchés<br />

à terme et de tenter d’augmenter leurs gains (ou au moins de<br />

ré<strong>du</strong>ire leurs pertes).<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 11


12 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009


FPPQ<br />

<strong>Le</strong> tableau 1 présente l'indexation de la grille<br />

de prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet pour la période d’octobre<br />

2009 à janvier 2010, ajustée en fonction<br />

des derniers renseignements sur les marchés.<br />

<strong>Le</strong> coût global de pro<strong>du</strong>ction, de la naissance<br />

à l’abattage, totalise 196,89 $ par tête, dont<br />

33,8 % est attribué à l'atelier naisseur.<br />

La grille de prix établit un prix <strong>du</strong><br />

<strong>porc</strong>elet issu d'un troupeau moyen; elle ne<br />

calcule ni un prix minimum, ni un prix maxi -<br />

mum. Il reste toujours à négocier, entre<br />

acheteurs et vendeurs de <strong>porc</strong>elets, des<br />

primes (ou « déprimes ») pour la génétique,<br />

le statut sanitaire, le volume, les conditions<br />

de l'offre et de la demande, etc.<br />

<strong>Le</strong> tableau 2 donne un exemple de<br />

calcul détaillé <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet.<br />

TABLEAU 1<br />

GRILLE DE PRIX DU PORCELET<br />

EN FONCTION DU PRIX DE POOL<br />

(PORCELET DE 15,2 KG)<br />

OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010<br />

Prix de Prix de référence Prix par kg<br />

pool <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet supplémentaire<br />

($/100 kg) de 15,2 kg (max. de 16,5 kg)<br />

($) ($)<br />

100,00 34,21 0,71<br />

101,00 34,55 0,72<br />

102,00 34,89 0,72<br />

103,00 35,23 0,73<br />

104,00 35,57 0,74<br />

105,00 35,92 0,75<br />

106,00 36,26 0,75<br />

107,00 36,60 0,76<br />

108,00 36,94 0,77<br />

109,00 37,29 0,77<br />

110,00 37,63 0,78<br />

111,00 37,97 0,79<br />

112,00 38,31 0,80<br />

113,00 38,65 0,80<br />

114,00 39,00 0,81<br />

115,00 39,34 0,82<br />

116,00 39,68 0,82<br />

117,00 40,02 0,83<br />

118,00 40,36 0,84<br />

119,00 40,71 0,85<br />

>> Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ<br />

cgagne@upa.qc.ca<br />

Grille de prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet<br />

TABLEAU 2<br />

EXEMPLE DÉTAILLÉ DU CALCUL DU PRIX DU PORCELET<br />

OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010<br />

Calcul <strong>du</strong> revenu de vente<br />

Prix de POOL ($/kg)<br />

Poids carcasse (kg)<br />

Indice de classement<br />

Revenu de vente<br />

Calcul <strong>du</strong> coût de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet<br />

Poids de vente (kg)<br />

Poids de base (kg)<br />

Différence de poids<br />

Coût supplémentaire/kg<br />

Coût supplémentaire/<strong>porc</strong>elet BxC<br />

Coût de pro<strong>du</strong>ction à 15,2 kg<br />

Coût/<strong>porc</strong>elet au poids vente D+E<br />

Calcul <strong>du</strong> prix de vente<br />

Revenu de vente A<br />

Coût de pro<strong>du</strong>ction total<br />

Rémunération permise<br />

par le marché<br />

Prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet FxG<br />

x<br />

x<br />

=<br />

A<br />

– –<br />

= B =<br />

÷<br />

EXEMPLE VOTRE FERME<br />

1,10 $<br />

92,1<br />

1,100<br />

111,44 $<br />

15,2<br />

15,2<br />

0,0<br />

1,38 $<br />

0,00 $<br />

66,48 $<br />

66,48 $<br />

111,44 $<br />

196,89 $<br />

56,6 %<br />

C<br />

D<br />

E<br />

= G =<br />

37,63 $<br />

F<br />

x<br />

x<br />

BxC<br />

D+E<br />

= A<br />

A<br />

÷<br />

FxG<br />

15,2<br />

1,38 $<br />

66,48 $<br />

196,89 $<br />

PRIME PORCELETS AQC MD<br />

<strong>Le</strong> conseil d’administration de la FPPQ a entériné les 28 et 29 novembre 2001 les décisions prises par les comités Grille de<br />

prix <strong>du</strong> <strong>porc</strong>elet, Naisseurs et Finisseurs relativement au montant suggéré pour la prime pour les <strong>porc</strong>elets provenant de<br />

sites AQC MD . La prime suggérée est de 0,56 $ par <strong>porc</strong>elet pour les <strong>porc</strong>elets ven<strong>du</strong>s depuis le 1 er janvier 2002.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 13<br />

B<br />

C<br />

D<br />

E<br />

F<br />

G


VALORISATION<br />

<strong>Le</strong> 11 juillet dernier, environ 500 personnes ont assisté à la première édition <strong>du</strong> Challenge<br />

forestier organisé par l’Association professionnelle des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s de la Beauce.<br />

Premier challenge forestier<br />

en Beauce<br />

Une initiative des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins beaucerons<br />

<strong>Le</strong> Challenge forestier est une initiative<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins de la Beauce<br />

qui désiraient démontrer leur engagement<br />

au sein de leur communauté et favoriser<br />

un contact plus étroit avec la population<br />

urbaine. L’évènement a été ren<strong>du</strong> possible<br />

grâce à la contribution de plusieurs partenaires.<br />

En plus de créer un rassemblement<br />

communautaire important à Sainte-Marie,<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins de cette région<br />

ont profité de l’occasion pour amasser des<br />

dons pour aider les plus démunis. Durant<br />

toute la journée, des employées <strong>du</strong> service<br />

des loisirs de la ville de Sainte-Marie ont<br />

fait la cuisson de « <strong>porc</strong> burgers » ven<strong>du</strong>s à<br />

un coût de 1 $ chacun. Ainsi, un montant<br />

de 1 000 $ provenant notamment de la<br />

vente des « <strong>porc</strong> burgers » a été remis à<br />

l’organisme Ressource <strong>Le</strong> Berceau.<br />

Cinq compétiteurs professionnels ont<br />

pris en charge la supervision et l’animation<br />

de cette compétition amateur qui regrou -<br />

14 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

Principal instigateur <strong>du</strong> Challenge forestier, Gaétan Blais, vice-président de l’Association<br />

professionnelle des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s de la Beauce, s’est fortement impliqué dans<br />

l’organisation de cette activité. Métamorphosé en Obélix le temps de l’évènement, il a eu<br />

beaucoup de plaisir à y participer en compagnie de Luc Gosselin (Astérix), représentant de<br />

la Banque Nationale, commanditaire majeur <strong>du</strong> challenge.<br />

pait 56 participants. Ces derniers se sont<br />

affrontés à travers cinq épreuves: drave sur<br />

terre, godendard (scie de plus de 5 pieds)<br />

à deux personnes, sciotte, roulage de<br />

Lyse Grenier-Audet (à<br />

gauche), présidente de<br />

l’Association professionnelle<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s de<br />

la Beauce et Gaétan Blais,<br />

vice-président de cette<br />

association, ont remis un<br />

chèque de 1 000 $ à<br />

Ressource <strong>Le</strong> Berceau,<br />

représentée par Marie-<br />

Noëlle Tanguay et Kathleen<br />

Groleau, respectivement<br />

intervenante et coordonnatrice<br />

de l’organisme.<br />

billes de bois sur terre et lancer de la bille<br />

de bois. <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s de la<br />

Beauce se sont dits fort satisfaits de cette<br />

première édition <strong>du</strong> Challenge forestier.<br />

<strong>Le</strong> don de 1 000 $ remis à l’organisme<br />

Ressource <strong>Le</strong> Berceau permettra d’offrir<br />

des cours de cuisine aux jeunes mères et<br />

de réaliser des activités visant à démontrer<br />

qu’il est possible d’avoir de saines habitudes<br />

alimentaires avec un budget limité.<br />

La mission de cet organisme de Sainte-<br />

Marie est de soutenir et d’outiller les<br />

jeunes mères, de 25 ans et moins, en<br />

périodes prénatale et postnatale afin de<br />

les aider à mieux vivre leur nouvelle réalité.


PORTES OUVERTES SUR LES FERMES DU QUÉBEC<br />

La pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine démystifiée<br />

Plus de 135 000 personnes ont participé à la septième édition de la journée Portes ouvertes sur les fermes<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, le dimanche 13 septembre dernier. Parmi les 107 fermes participantes, deux fermes <strong>porc</strong>ines<br />

ont accueilli concitoyens et citadins lors de cette journée de découvertes agricoles annuelle.<br />

Quelque 2 000 visiteurs se<br />

sont ren<strong>du</strong>s à la Ferme<br />

<strong>porc</strong>ine Marnie, située à<br />

Saint-Charles-de-Bellechasse,<br />

près de <strong>Québec</strong>. Ils ont eu<br />

l'occasion de déguster <strong>du</strong><br />

filet de <strong>porc</strong> pro<strong>du</strong>it et mis<br />

en marché par les propriétaires<br />

Mélanie Chainé et<br />

Martin Boutin.<br />

À la Ferme <strong>porc</strong>ine Marnie<br />

Environ 2 000 personnes ont visité la Ferme <strong>porc</strong>ine Marnie située à<br />

Saint-Charles-de-Bellechasse, près de <strong>Québec</strong>, et propriété de Mélanie<br />

Chainé et Martin Boutin. «<strong>Le</strong>s gens étaient enthousiastes et n’avaient<br />

que des bons commentaires à nous dire», souligne Martin Boutin. <strong>Le</strong><br />

couple a expliqué aux visiteurs les méthodes d’élevage agroenvironnemental<br />

qu’il utilise. «<strong>Le</strong>s gens écoutaient attentivement. On voulait<br />

leur montrer que notre ferme est verte. Chez nous, il n’y a que les<br />

cochons qui sont roses», mentionne-t-il en riant. Il a notamment été question<br />

de bandes riveraines, de toitures sur les fosses, de haies brise-vent<br />

et de rotation des cultures. «On a fait visiter un de nos bâtiments, une<br />

pouponnière. <strong>Le</strong>s gens étaient très respectueux.» La Ferme <strong>porc</strong>ine<br />

Marnie, qui fait sa propre mise en marché depuis peu de temps, a également<br />

profité de cette occasion pour faire découvrir ses pro<strong>du</strong>its de <strong>porc</strong><br />

aux visiteurs. Du filet de <strong>porc</strong> était au menu. <strong>Le</strong>s deux éleveurs <strong>porc</strong>ins<br />

tracent un bilan positif de cet évènement. «C’est une belle expérience.<br />

<strong>Le</strong>s commentaires des gens nous encouragent à continuer», insiste<br />

Martin Boutin.<br />

À la ferme DGR Thibault<br />

La ferme DGR Thibault, propriété de Raymonde Plamondon, Gaétan<br />

et Daniel Thibault, a également pris part à la journée Portes ouvertes. Plus<br />

de 1 000 personnes ont découvert la pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine en se rendant<br />

chez ces éleveurs de <strong>porc</strong>s de Saint-Valérien-de-Milton, près de Saint-<br />

Hyacinthe. Ces derniers ont aménagé des espaces, à l’extérieur de leurs<br />

bâtiments, où logeaient <strong>porc</strong>elets et truie. <strong>Le</strong>s visiteurs ont donc pu entrer<br />

directement en contact avec les animaux. «Nous avons fait une vidéo pour<br />

faire voir comment ça se passe à l’intérieur des bâtiments étant donné<br />

que personne ne pouvait entrer dans la <strong>porc</strong>herie», ajoute Raymonde<br />

Plamondon. Elle mentionne que les gens étaient ravis de leur séjour à la<br />

ferme et que leurs commentaires étaient positifs. <strong>Le</strong> site agricole comptait<br />

également un kiosque offrant de l’information sur la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine. «Il y a eu un achalandage continu au kiosque. <strong>Le</strong>s gens sont très<br />

intéressés par les méthodes d’élevage et l’alimentation», souligne la pro<strong>du</strong>ctrice<br />

agricole. À la fin de la visite, plusieurs n’ont pu résister à l’envie<br />

de retourner voir une deuxième fois les mignons <strong>porc</strong>elets installés dans<br />

un enclos de paille.<br />

À la ferme DGR Thibault de<br />

Saint-Valérien-de-Milton, les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs hôtes, Raymonde<br />

Plamondon (à droite), Gaétan et<br />

Daniel Thibault, ont aménagé un<br />

enclos à l'extérieur de leurs<br />

bâtiments afin de permettre aux<br />

visiteurs de voir de près des<br />

<strong>porc</strong>elets et de les caresser.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 15


COUP<br />

D’ŒIL<br />

SUR LA FONDATION<br />

TIRELIRE<br />

>> Josée Lagacé, chargée de projets, Fondation Tirelire<br />

jlagace@upa.qc.ca<br />

DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF<br />

Une réussite totale<br />

<strong>Le</strong> golf est souvent bien plus<br />

qu’un sport, c’est une activité qui<br />

permet à la fois d’échanger et de<br />

créer des liens avec de nombreuses<br />

personnes. En plus de posséder<br />

tous ces éléments, le tournoi<br />

de golf de la Fondation Tirelire<br />

était, cette année encore, une excellente<br />

occasion de se réunir autour<br />

d’une cause et ainsi contrer l’insécurité<br />

alimentaire à la grandeur de<br />

notre province.<br />

En effet, le 3 septembre dernier,<br />

plus de 100 personnes ont participé<br />

à cette activité-bénéfice qui se<br />

déroulait au club de golf <strong>Le</strong><br />

Drummond à Saint-Majorique.<br />

Cette année encore, les participants<br />

<strong>du</strong> tournoi de golf de la Fondation<br />

Tirelire ont été choyés lors de cette<br />

journée exceptionnelle. <strong>Le</strong> beau temps<br />

était au rendez-vous. Dame Nature nous a<br />

offert une sublime journée de soleil avec<br />

une température très agréable, ce qui a<br />

permis aux joueurs de profiter au maxi -<br />

mum de leur expérience de golf et des différentes<br />

activités sur le terrain.<br />

<strong>Le</strong> souper a été d’autant plus<br />

mémorable. Au menu, osso buco de <strong>porc</strong><br />

aux oignons caramélisés et à l’orange, gracieuseté<br />

<strong>du</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Cette suc-<br />

www.fondationtirelire.com<br />

La Fondation Tirelire a réalisé la deuxième édition de son tournoi de golf en collaboration<br />

avec la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Près de 12 000 $ ont été amassés.<br />

Ces profits serviront à soutenir les organismes qui luttent contre la faim au <strong>Québec</strong>.<br />

16 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

Deux des<br />

participants<br />

au tournoi :<br />

Yvan Fréchette<br />

et Réal<br />

Carpentier.<br />

<strong>Le</strong> tournoi a<br />

été suivi d’un<br />

souper très<br />

apprécié.


Ginette et André Auger<br />

ont bénévolement<br />

participé à la bonne<br />

marche <strong>du</strong> tournoi.<br />

culente recette est actuellement<br />

disponible sur le site Internet de la<br />

Fondation Tirelire au www.<br />

fondationtirelire.com ou sur celui<br />

<strong>du</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> au www.le<br />

<strong>porc</strong>.qc.ca ainsi qu’à la page 18 <strong>du</strong><br />

présent numéro de Porc <strong>Québec</strong>.<br />

Aussi, grâce à la générosité des<br />

Sélections Soly-<strong>Le</strong>blanc, un excellent<br />

vin, un Chiroubles d’importation<br />

privée, a accompagné ce mets.<br />

En plus des nombreux cadeaux, les<br />

participants ont pu se procurer des<br />

ballons surprises qui donnaient la<br />

possibilité de gagner des prix de<br />

grande valeur.<br />

Durant le souper,<br />

la directrice générale<br />

<strong>du</strong> Carrefour d’En -<br />

traide Drummond, Lise<br />

<strong>Le</strong>doux, a pris la parole<br />

afin de témoigner de<br />

l’impact des remises que<br />

la Fondation Tirelire<br />

effectue annuellement<br />

aux différents organis -<br />

mes qui soulagent la faim<br />

au <strong>Québec</strong>.<br />

Nous tenons à remer -<br />

cier sincèrement tous nos<br />

partenaires, nos bénévoles<br />

et nos commanditaires<br />

pour leur contribution.<br />

De nombreux et<br />

très heureux<br />

gagnants.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 17


FICHE RECETTE<br />

Osso buco de <strong>porc</strong><br />

aux oignons caramélisés<br />

et à l’orange<br />

INGRÉDIENTS<br />

■ 30 ml (2 c. à soupe) d’huile d’olive<br />

■ 15 ml (1 c. à soupe) de beurre<br />

■ 8 tranches de jarret de Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> de<br />

1 po (2,5 cm) d’épaisseur chacune<br />

■ 2 oignons, hachés<br />

■ 22 ml (1 1 /2 c. à soupe) de sucre<br />

■ 2 gousses d’ail, hachées<br />

■ 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet<br />

■ 500 ml (2 tasses) de tomates broyées<br />

■ 250 ml (1 tasse) de jus d’orange<br />

■ 1 feuille de laurier<br />

■ 15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais haché<br />

ou 5 ml (1 c. à thé) d’origan séché<br />

■ Sel et poivre <strong>du</strong> moulin, au goût<br />

Gremolata orange-origan<br />

■ 30 ml (2 c. à soupe) de zeste d’orange<br />

■ 60 ml ( 1 /4 tasse) de persil plat frais, haché<br />

■ 15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais, haché<br />

18 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

MÉTHODE<br />

4 PORTIONS<br />

PRÉPARATION :<br />

20 MINUTES<br />

CUISSON :<br />

1 H 45<br />

■ Dans une casserole, faire chauffer l’huile à feu vif et y faire fondre le<br />

beurre. Faire dorer les tranches de jarret. Réserver.<br />

■ Dans la même casserole, faire cuire les oignons doucement jusqu’à<br />

coloration (caramélisation). Ajouter le sucre et brasser.<br />

■ Ajouter les tranches de viande et le reste des ingrédients, sauf la<br />

gremolata.<br />

■ Mijoter à feu doux jusqu’à ce que la viande soit tendre, soit pendant<br />

environ 1 h 15 à 1 h 30. Assaisonner au goût.<br />

■ Mélanger les ingrédients de la gremolata et en garnir l’osso buco.<br />

Note : <strong>Le</strong>s jarrets de <strong>porc</strong> sans couenne et tranchés sont une toute nouvelle<br />

découpe en vente dans les bonnes épiceries.<br />

Pour plus de plaisir : www.le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com


SEPQ<br />

Fidèles au rendez-vous, plusieurs<br />

éleveurs de la Société des éleveurs de<br />

<strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> étaient présents le<br />

24 août dernier, à Expo <strong>Québec</strong>, pour<br />

présenter fièrement certains des<br />

meilleurs sujets de leur troupeau. Voici<br />

les heureux gagnants de ce jugement<br />

de <strong>porc</strong>s de race, seul évènement <strong>du</strong><br />

genre encore tenu au Canada :<br />

- Grand champion interrace et<br />

Grand champion Yorkshire: Ferme<br />

<strong>porc</strong>ine de Beauce inc., Sainte-<br />

Marie – Jacques Poulin, propriétaire<br />

- Grande championne interrace et<br />

Grande championne Yorkshire :<br />

Ferme Rouslay SENC, Sainte-<br />

Perpétue – Daniel Rousseau, propriétaire<br />

>> Line Théroux, présidente de la Société des éleveurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

sepq@sepq.ca<br />

La sélection, avant tout<br />

une question de passion!<br />

- Grand champion Landrace : Ferme Denis Vadnais inc.,<br />

Saint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire<br />

- Grande championne Landrace : Ferme Rouslay SENC,<br />

Sainte-Perpétue – Daniel Rousseau, propriétaire<br />

- Grand champion Duroc : Ferme Denis Vadnais inc., Saint-<br />

Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire<br />

- Grande championne Duroc : Ferme Denis Vadnais inc.,<br />

Saint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire<br />

- Premier prix hybride : Élevage Auger, Yamachiche – André<br />

Auger, propriétaire<br />

- Premier prix truie F1 commerciale : Élevage Auger,<br />

Yamachiche – André Auger, propriétaire.<br />

Tout un art!<br />

<strong>Le</strong>s <strong>porc</strong>s de race pure sont les piliers de la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine telle qu’on la connaît actuellement. Ce sont les pères et<br />

les mères des femelles hybrides peuplant la majeure partie des<br />

troupeaux spécialisés dans la pro<strong>du</strong>ction de <strong>porc</strong>s commerciaux<br />

destinés à l’abattoir.<br />

Mais ne s’improvise pas sélectionneur qui veut! La pro<strong>du</strong>ction<br />

d’animaux repro<strong>du</strong>cteurs de qualité est tout un art! Cette<br />

20 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

<strong>Le</strong> propriétaire de la Ferme <strong>porc</strong>ine de Beauce,<br />

Jacques Poulin, et le juge Yvon Lacasse avec le<br />

Grand champion interrace et Grand champion<br />

Yorkshire.<br />

www.sepq.ca<br />

spécialisation requiert de multiples<br />

aptitudes, doublées d’années d’expérience,<br />

avant d’arriver à en maîtriser<br />

tous les aspects. La compétition est<br />

féroce entre éleveurs et la marge de<br />

manœuvre pour rentabiliser ce type<br />

d’élevage, fort mince. Pour survivre<br />

dans ce contexte, vous obtenez en tête<br />

de liste des éleveurs passionnés aux<br />

compétences diversifiées (bons gestionnaires,<br />

connaissances techniques et<br />

génétiques, sens des affaires pour la<br />

vente et le marketing, etc.).<br />

C’est <strong>du</strong> moins ce qui saute aux<br />

yeux lorsqu’on prend le temps de<br />

feuilleter le rapport <strong>du</strong> projet présenté<br />

sommairement aux pages 52 à 56 <strong>du</strong><br />

présent numéro (voir l’article Pro<strong>du</strong>ire un verrat repro<strong>du</strong>cteur…<br />

à quel prix?), faisant état <strong>du</strong> coût de pro<strong>du</strong>ction des verrats<br />

repro<strong>du</strong>cteurs. Dans ce rapport, tous les postes de dépenses<br />

reliés à la sélection génétique et à la pro<strong>du</strong>ction de mâles repro<strong>du</strong>cteurs<br />

(Yorkshire, Landrace et Duroc) ont été examinés. <strong>Le</strong>s<br />

conclusions sont sans équivoque : mis à part les coûts d’alimentation,<br />

tous les autres postes de dépenses sont plus élevés<br />

chez les sélectionneurs que chez les pro<strong>du</strong>cteurs commerciaux,<br />

que ce soit « Santé et biosécurité », « Marketing », « Maind’œuvre<br />

» et « Insémination ».<br />

<strong>Le</strong> nombre d’éleveurs de <strong>porc</strong>s au <strong>Québec</strong> ayant envie de<br />

relever le défi de la sélection génétique et qui y parviennent ne<br />

cesse de décroître. <strong>Le</strong>s animaux qu’ils pro<strong>du</strong>isent sont tout aussi<br />

précieux qu’ils sont d’autant plus rares. Et le prix des sujets<br />

ven<strong>du</strong>s est amplement justifié, considérant les dépenses encourues<br />

pour obtenir ces animaux de fort potentiel génétique, source<br />

d’une descendance répondant aux besoins <strong>du</strong> marché et assurant<br />

la rentabilité des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s commerciaux.<br />

Et qu’espèrent ces irré<strong>du</strong>ctibles éleveurs sélectionneurs en<br />

bout de ligne? Simplement la liberté de demeurer indépendants,<br />

la satisfaction de leur clientèle et un juste prix pour pouvoir continuer<br />

à vivre de leur passion.


PORCIN<br />

LE MONDE<br />

La pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine<br />

au Brésil<br />

>> Stéphanie Fortin, conseillère aux affaires publiques, FPPQ<br />

sfortin@upa.qc.ca<br />

Depuis quelques années, un nouveau joueur a<br />

fait son apparition sur l’échiquier mondial des<br />

pays pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s. En effet, depuis<br />

2007, le Brésil se classe au 4 e rang des pays<br />

pro<strong>du</strong>cteurs et exportateurs. Qu’est-ce qui rend<br />

ce pays si concurrentiel?<br />

D’abord, le Brésil est le seul pays sudaméricain<br />

à se classer parmi les dix plus grands<br />

pays pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s. L’augmentation de<br />

la population mondiale et sa grande capacité à<br />

pro<strong>du</strong>ire le grain nécessaire à l’alimentation ont<br />

poussé le pays à se développer considérablement<br />

<strong>du</strong>rant la dernière décennie. <strong>Le</strong>s efforts<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs et <strong>du</strong> gouvernement brésiliens,<br />

combinés avec de faibles coûts de pro<strong>du</strong>ction<br />

et des in<strong>du</strong>stries de transformation bien<br />

développées, ont donné au Brésil des avantages<br />

compétitifs sérieux sur les autres pays.<br />

En 2008, on dénombrait environ 32 millions<br />

de <strong>porc</strong>s sur tout le territoire brésilien. <strong>Le</strong>s performances<br />

de la filière <strong>porc</strong>ine brésilienne sont<br />

marquées par une structure <strong>du</strong>ale : de nombreuses<br />

exploitations, généralement de petite<br />

taille, avec de petits ateliers <strong>porc</strong>ins (naisseursfinisseurs),<br />

dépendantes par contrat d’un petit<br />

nombre de grandes entreprises d’abattage.<br />

<strong>Le</strong> pays exporte dans plus de 70 pays et principalement<br />

en Russie. La volonté exportatrice,<br />

l’affirmation <strong>du</strong> Brésil dans ses négociations internationales<br />

avec l’OMC et la recherche d’accords<br />

commerciaux avec de nouveaux partenaires,<br />

comme la Chine, constituent des facteurs de<br />

développement importants pour la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine brésilienne.<br />

<strong>Le</strong>s actualités<br />

EUROPE : <strong>Le</strong>s éleveurs bretons valorisent leur image<br />

<strong>Le</strong>s éleveurs de <strong>porc</strong>s bretons lancent une campagne de communication<br />

intitulée « Éleveur de <strong>porc</strong>s breton, avec cœur et passion ». Il s’agit de<br />

valo riser le savoir-faire développé par les éleveurs grâce à trois thématiques<br />

: l’emploi, l’engagement envers l’environnement et la pro<strong>du</strong>ction<br />

de qualité.<br />

Source : www.paysan-breton.fr<br />

ASIE DU SUD-EST : <strong>Le</strong> Vietnam investit<br />

dans la transformation<br />

D’ici 2012, un mégacomplexe de transformation verra le jour au<br />

Vietnam. <strong>Le</strong> complexe sera composé d’un abattoir ayant la capacité de<br />

recevoir 360 <strong>porc</strong>s et 2 000 poulets à l’heure. Ce système permettra la<br />

transformation de 1 200 tonnes de saucisses chinoises, de 12 500 tonnes<br />

de nourriture en conserve, de 45 000 tonnes de hot-dog et de<br />

2 000 tonnes de pâté de <strong>porc</strong>s, et ce, annuellement! On estime que<br />

l’avènement de ce complexe permettra d’augmenter l’approvisionnement<br />

des marchés locaux en viande de <strong>porc</strong> d’environ 40 000 tonnes!<br />

Source : www.thepigsite.com<br />

AFRIQUE CENTRALE: <strong>Le</strong> gouvernement<br />

camerounais protège le <strong>porc</strong><br />

<strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s camerounais pourront compter sur l’aide de<br />

leurs instances gouvernementales afin de passer à travers la crise de la<br />

grippe A (H1N1) qui a gravement touché leur secteur d’activité. Dans un<br />

communiqué émis par le ministre de l’Élevage, des Pêches et des<br />

In<strong>du</strong>stries animales, Aboubakary Sarki, le gouvernement cherche à éviter<br />

les désagréments vécus par les éleveurs de volailles au moment où sévissait<br />

la grippe aviaire. Cette mesure laisse clairement comprendre que les<br />

autorités camerounaises ont choisi de protéger le <strong>porc</strong>. Une campagne<br />

est aussi menée sur les ondes de la radio nationale.<br />

Source : www.journal<strong>du</strong>cameroun.com<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 21


CDPQ<br />

Au sujet des<br />

mycotoxines<br />

>> Élise Gauthier, responsable des communications, CDPQ<br />

egauthier@cdpqinc.qc.ca<br />

Un rapport…<br />

À partir d’une synthèse<br />

bibliographique sur différents<br />

aspects liés aux<br />

mycotoxines, un rapport<br />

a été complété au<br />

Centre de développement<br />

<strong>du</strong> <strong>porc</strong> en mettant<br />

de l’avant constats<br />

et recommandations<br />

sur ce sujet coûteux et<br />

épineux. Cette information<br />

concerne au -<br />

tant les différentes pro<strong>du</strong>ctions<br />

animales que<br />

la pro<strong>du</strong>ction végétale.<br />

La deuxième<br />

partie de ce rapport présente le plan d'action proposé en vue de<br />

ré<strong>du</strong>ire la contamination par les mycotoxines au <strong>Québec</strong> (à partir<br />

des semences jusqu’à la viande).<br />

… et une section Internet<br />

Également, une section <strong>du</strong> site <strong>du</strong> CDPQ diffuse de l’information<br />

sur les principaux facteurs qui peuvent influencer l’apparition<br />

de mycotoxines ou leurs impacts sur les <strong>porc</strong>s. Elle est<br />

complémentaire au rapport concernant la réalisation d’un programme<br />

d’actions multidisciplinaires pour ré<strong>du</strong>ire les impacts de<br />

la contamination des grains par les mycotoxines chez les <strong>porc</strong>s.<br />

Par conséquent, elle s’adresse à toute personne, évoluant ou non<br />

dans le domaine de la pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine, désireuse de s’informer<br />

sur la problématique d’une contamination des grains par<br />

les mycotoxines et de ses effets sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine.<br />

22 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

www.cdpqinc.qc.ca<br />

<strong>Le</strong> tatouage et<br />

la mise à jeun en<br />

images<br />

En collaboration<br />

avec la Fédération<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

<strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

(FPPQ) et le Conseil<br />

pour le développement<br />

de l’agriculture <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> (CDAQ), le<br />

CDPQ a pro<strong>du</strong>it deux<br />

fiches techniques brè -<br />

ves et imagées sur les<br />

étapes <strong>du</strong> tatouage et celles de la mise à<br />

jeun. En un clin d’œil, on y rappelle les consignes à suivre pour<br />

obtenir de bons résultats dans chacune de ces activités. Vous<br />

retrouverez ces fiches techniques sur les sites Internet de la FPPQ<br />

et <strong>du</strong> CDPQ.<br />

Sélection génomique<br />

à Deschambault<br />

En novembre, la première d’une série de deux épreuves (n os 27<br />

et 28) débute à la station d’évaluation des <strong>porc</strong>s de<br />

Deschambault. Cette série portera sur le développement de nouveaux<br />

outils en génomique pour l’amélioration génétique des<br />

<strong>porc</strong>s. L’objectif général de ces épreuves est de développer, dans<br />

le contexte de l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine canadienne, l’application pratique<br />

de la sélection génomique pour l’amélioration génétique<br />

des différents caractères d’importance économique, et plus spécifiquement<br />

les caractères liés à la qualité de la viande.


Marie-Pier Lachance, chargée de projets en gestion et économie, CDPQ<br />

Combien vos «kilos carcasse»<br />

supplémentaires vous rapportent-ils?<br />

Depuis quelques années, le poids à l’abattage des <strong>porc</strong>s ne cesse<br />

d’augmenter. Récemment, une nouvelle convention de mise en<br />

marché a été signée et une nouvelle grille de classification est<br />

entrée en vigueur. <strong>Le</strong> poids moyen de carcasse ciblé est maintenant<br />

de 97 kg au lieu de 93 kg. De plus, à partir de l’année 2009,<br />

les programmes de stabilisation <strong>du</strong> revenu de La Financière agricole<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> établissent le volume assurable sur la base de<br />

kilogrammes de poids de carcasse des <strong>porc</strong>s au lieu <strong>du</strong> nombre<br />

de <strong>porc</strong>s ven<strong>du</strong>s.<br />

Dans ce contexte, est-ce avantageux pour les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

<strong>porc</strong>ins de passer d’un poids de 93 kg (116 kg de poids vif) à 97 kg<br />

de carcasse (121 kg de poids vif)? Voici un tableau résumant les<br />

coûts et bénéfices associés à ces changements (en tenant compte<br />

seulement de l’augmentation des coûts d’alimentation).<br />

COÛTS ET BÉNÉFICES ASSOCIÉS À L’AUGMENTATION<br />

DU POIDS MOYEN DE CARCASSE DE 93 À 97 KG<br />

Revenus<br />

93 kg et ASRA 97 kg et ASRA par<br />

par <strong>porc</strong> kg de carcasse<br />

Poids moyen des <strong>porc</strong>s (kg de carcasse) 93 97<br />

Prix de pool cumulatif ($/kg de carcasse) 1 1,23 1,23<br />

Indice moyen2 109,9 111,3<br />

Prix reçu par carcasse ($/<strong>porc</strong>) 125,73 132,77<br />

Type de stabilisation $/<strong>porc</strong> $/kg de carcasse<br />

Écart entre revenu stabilisé -<br />

revenu <strong>du</strong> marché ($/<strong>porc</strong>) 1 34,06 35,86<br />

Total des revenus par <strong>porc</strong> ($) 159,79 168,63<br />

Différence des revenus entre 93 et<br />

97 kg carcasse ($) 8,84<br />

Coût alimentaire supplémentaire<br />

Rendement de carcasse 0,80<br />

Poids vif correspondant à une carcasse de 93 kg (kg) 116,25<br />

Poids vif correspondant à une carcasse de 97 kg (kg) 121,25<br />

Poids vif supplémentaire (kg) 5<br />

Conversion alimentaire de 116 à 121 (kg/kg) 3 3,76<br />

Quantité de moulée supplémentaire (kg) 18,8<br />

Prix de moulée de finition ($/kg) 0,285<br />

Coût supplémentaire de moulée ($) 5,36<br />

Revenu supplémentaire par <strong>porc</strong> 3,48 $<br />

1 <strong>Le</strong>s valeurs utilisées sont tirées <strong>du</strong> Men$uel Porc, Rapport de septembre 2009<br />

2 Simulation faite à partir des données de classement d’abattoirs de pro<strong>du</strong>cteurs commerciaux<br />

inscrits aux services d’analyse <strong>du</strong> CDPQ (CDPQ, 2009)<br />

3 L’indice de conversion alimentaire est tiré de l’outil Opti-Poids (CDPQ, 2009)<br />

<strong>Le</strong>s revenus supplémentaires tirés à la suite de cette augmentation<br />

de poids couvrent entièrement les charges alimentaires<br />

supplémentaires. <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs perçoivent 3,48 $ de plus<br />

par <strong>porc</strong> lorsque celui-ci est abattu à un poids de 97 kg de carcasse.<br />

Par conséquent, la nouvelle grille de classification et les<br />

modifications au programme ASRA semblent, à première vue,<br />

avantageuses pour les pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

Stratégies à adopter<br />

Certaines actions simples peuvent être posées afin de satisfaire<br />

les nouvelles conditions <strong>du</strong> marché. Par exemple, la modification<br />

de la stratégie d’expédition des <strong>porc</strong>s à l’abattoir est nécessaire<br />

et souvent appropriée. Dans ce cas, l’amélioration de la régie<br />

n’entraîne pas nécessairement des charges économiques supplémentaires<br />

aux pro<strong>du</strong>cteurs. Par ailleurs, augmenter le poids au<br />

sevrage des <strong>porc</strong>elets et s’assurer de la bonne santé des <strong>porc</strong>s, tant<br />

en maternité qu’en engraissement, sont des stratégies parmi tant<br />

d’autres qui peuvent diminuer le temps d’engraissement des <strong>porc</strong>s.<br />

Par contre, augmenter le<br />

La différence de 1,4 point pour<br />

l’indice moyen, obtenue par<br />

simulation, s’explique par une<br />

proportion de <strong>porc</strong>s plus élevée, à<br />

97 kg, dans des strates de poids plus<br />

payantes. De plus, l’augmentation de<br />

poids est considérée être associée à<br />

une diminution <strong>du</strong> rendement en<br />

maigre occasionnant également une<br />

augmentation de proportion de <strong>porc</strong>s<br />

dans les classes de rendement les<br />

plus payantes.<br />

poids d’abattage des <strong>porc</strong>s<br />

peut entraîner des branle-bas,<br />

surtout chez les pro<strong>du</strong>cteurs qui<br />

n’ont pas de places supplémentaires<br />

sur leurs sites d’exploitation<br />

pour engraisser des <strong>porc</strong>s<br />

plus longtemps. <strong>Le</strong> temps total<br />

supplémentaire pour engraisser<br />

un <strong>porc</strong> de 93 à 97 kg a été<br />

estimé à sept jours (R. Mercier,<br />

Comment faire des <strong>porc</strong>s plus lourds?, Expo-Congrès <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> 2009). <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs qui pro<strong>du</strong>isent en bandes de<br />

deux, trois ou quatre semaines n’ont pas forcément les bâtiments<br />

nécessaires pour garder les <strong>porc</strong>s une semaine supplémentaire.<br />

Lors de l’augmentation <strong>du</strong> poids d’abattage, en plus <strong>du</strong> nombre<br />

de bâtiments, il faut aussi tenir compte de la grandeur des parcs<br />

d’engraissement, <strong>du</strong> nombre d’abreuvoirs, <strong>du</strong> nombre de places<br />

aux trémies, de la capacité de chargement des camions de transport,<br />

<strong>du</strong> temps de travail, etc. <strong>Le</strong>s interrogations des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

sur les avantages financiers de cette nouvelle augmentation <strong>du</strong><br />

poids d’abattage sont donc pertinentes, surtout si des investissements<br />

sont nécessaires pour y arriver.<br />

Malgré tout, sur une base annuelle, il peut être avantageux<br />

d’augmenter le poids d’abattage à 97 kg de carcasse. <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs<br />

doivent, avant de prendre toute initiative, demander<br />

l’avis à leur conseiller afin de déterminer le meilleur plan d’action<br />

à adopter pour satisfaire les nouvelles conditions de mise<br />

en marché.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 23


<strong>DOSSIER</strong> <strong>MARKETING</strong><br />

La FPPQ désire mettre en place, en collaboration avec les détaillants, abattoirs et<br />

manufacturiers, un projet pilote pour l’apposition <strong>du</strong> logo « <strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ».<br />

PLAN <strong>MARKETING</strong><br />

Ouverture sur le monde<br />

et partenariat<br />

La nouvelle convention redessine les<br />

relations entre les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>porc</strong>ins et<br />

les entreprises d’abattage. Elle est aussi le<br />

signe de grands changements au sein de<br />

la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> (FPPQ). La FPPQ se donne un<br />

nouveau plan d’action à réaliser avec ses<br />

partenaires de la filière <strong>porc</strong>ine. Ensemble,<br />

ils doivent trouver des opportunités de se<br />

distinguer des concurrents afin de limiter<br />

les importations de <strong>porc</strong>s et de<br />

développer de nouveaux marchés.<br />

<strong>Le</strong> plan marketing est issu de l’analyse<br />

de l’évolution des marchés et de l’in<strong>du</strong>strie<br />

mondiale <strong>du</strong> <strong>porc</strong>. Quels sont nos<br />

marchés potentiels? Qui sont nos compé -<br />

titeurs? Comment pouvons-nous conserver<br />

notre leadership sur le marché<br />

domestique et améliorer notre différen -<br />

24 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

ciation sur les marchés extérieurs? Toutes<br />

ces questions font partie de la réflexion<br />

stratégique <strong>du</strong> service Marketing de la<br />

FPPQ. <strong>Le</strong>s paramètres de base de la<br />

réflexion sont le souci premier de travailler<br />

en collaboration étroite avec les abattoirs,<br />

d’enrichir notre connaissance mutuelle des<br />

marchés, de les soutenir dans leurs acti -<br />

vités de mise en marché pour augmenter<br />

la valeur de la carcasse et ainsi contribuer<br />

à solidifier l’in<strong>du</strong>strie.<br />

<strong>Le</strong>s initiatives de la FPPQ ont pour<br />

objectif ultime d’augmenter les retombées<br />

économiques pour le bénéfice des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de <strong>porc</strong>s, mais aussi de<br />

l’ensemble de la filière <strong>porc</strong>ine. <strong>Le</strong> succès<br />

de tous les partenaires de l’in<strong>du</strong>strie permettra<br />

la pérennité de la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine au <strong>Québec</strong>.<br />

<strong>Le</strong> développement<br />

de<br />

coupes à<br />

valeur ajoutée<br />

permet au<br />

<strong>porc</strong> de<br />

concurrencer<br />

le poulet et<br />

le bœuf et<br />

stimule les<br />

ventes <strong>du</strong><br />

Porc <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong><br />

tout en le<br />

démarquant<br />

des pro<strong>du</strong>its<br />

importés.<br />

Se distinguer de la<br />

concurrence<br />

Même si la réputation <strong>du</strong> Porc <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> est bonne sur tous les marchés, il<br />

y a de moins en moins de variables sur<br />

lesquelles le <strong>porc</strong> québécois se différencie<br />

de la concurrence. À cela s’ajoute la fluctuation<br />

<strong>du</strong> dollar canadien qui affecte la<br />

compétitivité des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s<br />

québécois. <strong>Le</strong>s pro<strong>du</strong>its différenciés et à<br />

valeur ajoutée, tels que le <strong>porc</strong> élevé sans<br />

antibiotiques, le <strong>porc</strong> Oméga-3 et le <strong>porc</strong><br />

Nagano, nous permettent de parler de<br />

marges bénéficiaires et de profitabilité.<br />

La FPPQ a créé un Programme de<br />

valo risation de la viande de <strong>porc</strong> qui aide<br />

les abattoirs québécois à concrétiser la<br />

commercialisation de pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>porc</strong> sur<br />

les marchés domestique et internationaux.


Ce programme vise à établir un climat de<br />

collaboration entre la pro<strong>du</strong>ction, l’abat -<br />

tage et la transformation.<br />

Offrir de la viande<br />

à valeur ajoutée<br />

La FPPQ collabore avec les détaillants<br />

en alimentation afin de développer de<br />

nouvelles coupes à valeur ajoutée. <strong>Le</strong> carré<br />

de <strong>porc</strong> et les jarrets de <strong>porc</strong> (osso buco)<br />

en sont des exemples. Plusieurs pro<strong>du</strong>its<br />

prêts-à-manger et prêts-à-cuire ont aussi<br />

été conçus. Ils permettent au <strong>porc</strong> de concurrencer<br />

le poulet et le bœuf en satisfaisant<br />

les besoins des consommateurs.<br />

<strong>Le</strong> développement de ce type de pro<strong>du</strong>it<br />

doit augmenter afin de diminuer la<br />

part de marché des pro<strong>du</strong>its américains.<br />

<strong>Le</strong>s nouvelles coupes, les solutions repas<br />

et les innovations culinaires permettront<br />

de stimuler les ventes de <strong>porc</strong> québécois<br />

et de se démarquer des pro<strong>du</strong>its importés.<br />

Diminuer les importations<br />

américaines<br />

La concurrence états-unienne et les<br />

importations de viande de <strong>porc</strong> d’autres<br />

pays sont en croissance sur le marché<br />

domestique. <strong>Le</strong> département de l’Agri -<br />

culture des États-Unis (USDA) prévoit que<br />

les importations de viande de <strong>porc</strong> sur le<br />

territoire canadien devraient atteindre<br />

205 000 tonnes métriques en 2009. Il s’agit<br />

d’une augmentation de 5 % par rapport à<br />

2008 et de 48 % sur cinq ans. La viande de<br />

<strong>porc</strong> exportée au Canada comprend<br />

surtout les coupes sans os, comme les<br />

filets de <strong>porc</strong>. Il est essentiel de mettre en<br />

place des actions concertées afin de<br />

contrer cette situation.<br />

<strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> a une position<br />

majoritaire sur le marché <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. La<br />

FPPQ observe l’évolution des goûts et des<br />

tendances de consommation de la population.<br />

L’analyse de ces différents facteurs<br />

permet de définir une offre adaptée autant<br />

à la cuisine <strong>du</strong> quotidien qu’à celle pour<br />

recevoir et à celle qui suit les variations<br />

saisonnières. <strong>Le</strong>s activités de communication<br />

marketing sur le marché québécois<br />

ont permis de développer la marque <strong>Le</strong><br />

Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> qui jouit, selon un<br />

sondage CROP 2009, d’une notoriété de<br />

88 % auprès des responsables des achats<br />

alimentaires.<br />

Cette image de marque forte ouvre la<br />

porte au développement de pro<strong>du</strong>its haut<br />

de gamme qui offre une alternative au <strong>porc</strong><br />

de commodité, dont le <strong>porc</strong> américain. La<br />

Fédération poursuit donc ses activités de<br />

L’objectif ultime est de voir<br />

le logo <strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

apposé sur les emballages<br />

de pro<strong>du</strong>its de <strong>porc</strong> d’ici.<br />

La FPPQ est membre<br />

associatif d’Aliments <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> et certains abattoirs<br />

et transformateurs de viande<br />

de <strong>porc</strong> adhèrent à ce<br />

programme.<br />

communication marketing afin de contribuer<br />

au développement de la notoriété<br />

et de l’image de marque au <strong>Québec</strong>. Elle<br />

a lancée une nouvelle plate-forme publicitaire<br />

en septembre dernier (voir l’article<br />

Oséistes, à table! à la page 26).<br />

Offrir des programmes<br />

de certification<br />

La FPPQ est membre associatif<br />

d’Aliments <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Cet organisme,<br />

voué à la promotion des pro<strong>du</strong>its agro -<br />

alimentaires québécois, veut contribuer<br />

concrètement, par des activités de promotion<br />

et de sensibilisation, à augmenter<br />

substantiellement les parts de marché des<br />

pro<strong>du</strong>its agroalimentaires québécois sur le<br />

marché intérieur.<br />

Certains abattoirs et transformateurs<br />

de viande de <strong>porc</strong> québécois adhèrent au<br />

programme d’Aliments <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Cette<br />

adhésion est d’abord un appui à une<br />

démarche de reconnaissance des pro<strong>du</strong>its<br />

agroalimentaires québécois par l’intermédiaire<br />

d’une identification claire de l’origine<br />

des pro<strong>du</strong>its. En devenant membre<br />

d’Aliments <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, les entreprises<br />

obtiennent le privilège d’apposer le logo<br />

Aliments <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> sur leurs pro<strong>du</strong>its alimentaires<br />

pour ainsi donner une valeur<br />

ajoutée à leurs pro<strong>du</strong>its. La FPPQ invite les<br />

acteurs de l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine à utiliser ce<br />

logo pour les pro<strong>du</strong>its de <strong>porc</strong> transformés.<br />

L’objectif ultime est de voir le logo<br />

<strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> apposé sur les emballages<br />

de pro<strong>du</strong>its de <strong>porc</strong> d’ici. L’utilisation<br />

de plus en plus grande d’un tel logo<br />

pourra changer les exigences des consom -<br />

mateurs et orienter leurs achats.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 25


<strong>DOSSIER</strong> <strong>MARKETING</strong><br />

La toute nouvelle plate-forme publicitaire <strong>du</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Oséistes, à table!,<br />

a été lancée en septembre 2009. Celle-ci prend appui sur les points forts développés<br />

par la campagne Ose le rose.<br />

NOUVELLE PLATE-FORME PUBLICITAIRE<br />

Oséistes, à table!<br />

L’association immédiate de la viande<br />

de Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> avec la couleur rose et<br />

la proposition de cuisiner le <strong>porc</strong> rosé vont<br />

de soi. Plus de 60 % des consommateurs<br />

font le lien entre la campagne Ose le rose<br />

et la cuisson rosée.<br />

L’invitation à la découverte pour plus<br />

de plaisir et la promesse unique de la<br />

marque <strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> sont une fois<br />

de plus intégrées dans la signature<br />

publicitaire.<br />

La campagne Oséistes, à table! se<br />

veut un mouvement, une tendance qui<br />

rassemble autour des plaisirs que procure<br />

<strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. <strong>Le</strong>s Oséistes se<br />

définissent comme des partisans de l’ouverture,<br />

de l’audace et de l’innovation. Ils<br />

prônent la quête des plaisirs gastronomiques,<br />

la convivialité et le dépassement<br />

des frontières culinaires pour mieux<br />

voir la vie en rose. <strong>Le</strong>ur démarche est<br />

basée sur le fait d’oser rompre avec toute<br />

forme de routine.<br />

Gourmets<br />

avant-gardistes<br />

Oséistes, à table! s’adres -<br />

se aux responsables des<br />

achats alimentaires qui sont<br />

consommateurs de <strong>porc</strong>.<br />

Ceux-ci ont été définis en trois<br />

groupes avec des habitudes<br />

de consommation distinctes :<br />

les gourmets avant-gardistes,<br />

26 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Nathalie Vadnais, conseillère à la publicité et<br />

à la promotion, FPPQ<br />

nvadnais@upa.qc.ca<br />

les expérimentateurs prudents et<br />

les traditionnels.<br />

La stratégie de diffusion<br />

adopte une approche innovatrice<br />

qui interpelle le consommateur<br />

quand il est disposé à<br />

nous écouter. <strong>Le</strong>s médias utili -<br />

sés permettent de cibler nos<br />

consommateurs et de segmenter nos<br />

marchés. Ils créent de l’échange et de l’interactivité.<br />

Ils misent sur la recherche d’un<br />

environnement favorable en termes de lieu<br />

et de moment. L’achat médiatique se veut<br />

innovateur, générateur de contenu intéressant<br />

et utile pour chacun des groupes dans<br />

le but de maintenir une relation positive<br />

avec le consommateur. En 2009, l’innovation<br />

est au centre de la publicité, autant<br />

dans l’approche créative que dans les<br />

moyens de diffusion retenus et la présentation<br />

des coupes et des recettes.<br />

Des programmes courts ont été diffusés<br />

à la télévision. Il s’agit en fait de capsules<br />

d’information-réalité de 75 secondes,<br />

diffusées à heures fixes sur les réseaux<br />

TVA, LCN et <strong>Le</strong>s idées de ma maison.<br />

L’émission porte le titre évocateur Histoire<br />

de recevoir, le magazine télé des Oséistes<br />

et est commanditée exclusivement par <strong>Le</strong><br />

Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Trente capsules originales<br />

ont été pro<strong>du</strong>ites. Elles se retrouvent<br />

aussi sur les sites Internet histoirede<br />

recevoir.com et le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com. La<br />

force des programmes courts est de contribuer<br />

à enrichir les valeurs de la marque,<br />

de permettre au public de se reconnaître<br />

dans les scénarios présentés et finalement<br />

de les fidéliser au pro<strong>du</strong>it. Au fil des capsules,<br />

le public est sensibilisé aux messages<br />

concernant la modernité,<br />

l’achat local, la qualité, la convi -<br />

vialité et finalement le bon goût <strong>du</strong><br />

Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. La télévision<br />

permet de présenter les différents<br />

aspects <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it de façon<br />

dynamique et de rejoindre un<br />

vaste public.


Sur Facebook et Twitter<br />

<strong>Le</strong> concept de la campagne permet<br />

aussi l’utilisation des médias sociaux, ce<br />

qui contribue à la position distinctive et<br />

innovante de la marque. Une définition de<br />

l’Oséisme est maintenant inscrite dans le<br />

dictionnaire populaire Wikipédia et le<br />

manifeste des Oséistes est publié sur<br />

le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com.<br />

<strong>Le</strong> Web 2.0 est aussi mis à contribution.<br />

<strong>Le</strong>s gens ont été invités à se joindre<br />

au mouvement Oséiste en devenant un<br />

ami sur Facebook. Une page Twitter a<br />

également été alimentée. <strong>Le</strong> tout a été<br />

appuyé par une campagne de bandeaux<br />

Internet et par l’intégration de contenu sur<br />

une série de sites très performants en<br />

fonction de la cible et des plats à promouvoir.<br />

<strong>Le</strong>s gourmets avant-gardistes ont été<br />

interpellés sur les sites de Ricardo Larrivée<br />

et de Josée di Stasio, deux animateursvedettes.<br />

<strong>Le</strong> site de recettes le plus visité<br />

au <strong>Québec</strong>, recettes.qc.ca, qui présente<br />

des recettes faciles <strong>du</strong> quotidien permet<br />

de rejoindre les consommateurs plus traditionnels.<br />

<strong>Le</strong> site Web <strong>du</strong> magazine Coup<br />

de Pouce a été utilisé pour rejoindre les<br />

amateurs de nouvelles recettes simples et<br />

rapides, nos expérimentateurs prudents.<br />

Internet est maintenant le média numéro<br />

un pour la recherche de recettes.<br />

<strong>Le</strong>s membres <strong>du</strong> c.a.<br />

se joignent au<br />

Mouvement Oséistes!<br />

Finalement, des publicités ont été<br />

publiées dans les magazines Coup de<br />

Pouce, Châtelaine, Ricardo et Guide<br />

Cuisine. Une page suscite l’intérêt et deux<br />

demi-pages subséquentes démontrent la<br />

variété, la nouveauté et éveillent l’appétit.<br />

Une promotion au point de vente, en<br />

collaboration avec la Maison des Futailles,<br />

complète l’opération marketing <strong>du</strong> Porc <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong>. On installera 50 000 collerettes<br />

arborant la recette de carré de <strong>porc</strong> épicé<br />

et chutney de canneberges sur des<br />

bouteilles de vins en épicerie.<br />

<strong>Le</strong> site Web le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.com<br />

s’est également harmonisé à la thématique<br />

Oséistes à table, les gastronomes<br />

qui osent! avec une page d’accueil revue,<br />

un manifeste gastronomique et huit<br />

nouvelles recettes qui invitent à la découverte<br />

culinaire, à l’audace et à la convi -<br />

vialité des valeurs intrinsèques <strong>du</strong> Porc<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

<strong>Le</strong> 25 août dernier, le conseil d’administration de la FPPQ a été invité à<br />

se joindre au Mouvement Oséistes dans le cadre d’une activité de formation<br />

à l’Académie culinaire de Montréal. Présentation publicitaire, formation<br />

sur les découpes et atelier de cuisine invitaient à la découverte<br />

des nouvelles tendances de mise en marché.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 27


<strong>DOSSIER</strong> <strong>MARKETING</strong><br />

La FPPQ n’est pas la seule à partager l’objectif de promouvoir la viande de <strong>porc</strong> d’ici. Avec les<br />

abattoirs et les transformateurs, plusieurs autres partenaires membres de la filière <strong>porc</strong>ine<br />

canadienne visent aussi ce but.<br />

Des partenaires pour mettre<br />

le <strong>porc</strong> d’ici en valeur<br />

Canada Porc International<br />

(CPI)<br />

Canada Porc International a pour<br />

mandat de développer les exportations en<br />

faisant la promotion de la viande de <strong>porc</strong><br />

canadienne sur les marchés extérieurs.<br />

Comme toutes les provinces canadiennes,<br />

le <strong>Québec</strong> appuie financièrement cet<br />

organisme avec qui il développe des projets<br />

et échange beaucoup d’information.<br />

CPI étudiera, conjointement avec la<br />

FPPQ, le rendement au détail <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

canadien, états-unien et mexicain. <strong>Le</strong>s<br />

résultats de cette analyse permettront<br />

aux abattoirs et aux courtiers québécois<br />

et canadiens de bien comprendre la<br />

La FPPQ participe annuellement avec<br />

Canada Porc International au Salon<br />

international de l’alimentation de Montréal<br />

(SIAL).<br />

28 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

valeur <strong>du</strong> <strong>porc</strong> canadien au-delà <strong>du</strong> prix,<br />

compa rativement aux standards américains.<br />

Cet outil contribuera à la compétitivité<br />

des filières <strong>porc</strong>ines québécoise et<br />

canadienne.<br />

CPI a également pour visée d’augmenter<br />

la différenciation <strong>du</strong> <strong>porc</strong> canadien<br />

sur le marché extérieur. C’est d’ailleurs cet<br />

organisme qui gérera l’aide financière<br />

annoncée, le 15 août dernier, par le minis -<br />

tre de l’Agriculture <strong>du</strong> Canada, Gerry Ritz.<br />

Un montant de 17 millions de dollars sera<br />

octroyé afin de dynamiser les activités de<br />

marketing à l’étranger en faveur <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

canadien. D’autres actions concertées<br />

entre CPI et la Fédération sont donc à<br />

prévoir à court, moyen et long terme.<br />

À titre d’exemple, la Fédération<br />

organise un séminaire pancanadien qui se<br />

tient ce mois-ci, les 3 et 4 novembre, à<br />

Montréal. <strong>Le</strong> but de cette initiative est de<br />

partager l’information concernant la<br />

qualité de la viande de <strong>porc</strong> et une<br />

stratégie de différenciation pour l’in<strong>du</strong>strie<br />

canadienne.<br />

La FPPQ participe aussi annuellement<br />

avec CPI au Salon international de l’alimentation<br />

de Montréal (SIAL). Cet évènement,<br />

où les acteurs de l’in<strong>du</strong>strie alimentaire<br />

se réunissent, représente une<br />

opportunité sans pareil pour faire connaître<br />

les pro<strong>du</strong>its de <strong>porc</strong> québécois et<br />

canadiens aux importateurs.<br />

Porc Marketing Canada<br />

(PMC)<br />

Porc Marketing Canada a pour mission<br />

de promouvoir la viande de <strong>porc</strong><br />

canadienne sur le marché canadien. En<br />

2006, pour faire face à la concurrence<br />

américaine devenant de plus en plus<br />

féroce, les provinces ont décidé d’unir<br />

leurs forces en créant cette organisation.<br />

Cette mise en commun permet au secteur<br />

<strong>porc</strong>in canadien de faire des activités de<br />

promotion plus efficaces.<br />

Porc Marketing Canada travaille en<br />

collaboration avec les abattoirs, les transformateurs<br />

et les distributeurs afin d’augmenter<br />

la consommation de <strong>porc</strong> canadien<br />

au pays et, par ricochet, de ré<strong>du</strong>ire les<br />

importations. PMC initie, par exemple, des<br />

associations entre divers transformateurs<br />

de viande canadiens et des distributeurs.<br />

La FPPQ est un membre actif de<br />

PMC. Elle participe à la prise de décision<br />

au sein de l’organisation et collabore à<br />

l’élaboration et au déploiement de ses<br />

activités. Une campagne publicitaire pancanadienne<br />

a d’ailleurs été lancée en mai<br />

2009. L’objectif de celle-ci est de favoriser<br />

la consommation de <strong>porc</strong> canadien auprès<br />

des femmes qui ne mangent pas de<br />

viande de <strong>porc</strong>.


Hôtels, restaurants et<br />

institutions (HRI)<br />

La FPPQ entretient des liens avec les<br />

acteurs <strong>du</strong> milieu HRI québécois. Ces<br />

derniers s’avèrent d’excellents ambassadeurs<br />

pour le Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> puisqu’ils<br />

font découvrir les découpes et les recettes<br />

aux consommateurs. La FPPQ crée, entre<br />

des fournisseurs de viande de <strong>porc</strong> et les<br />

HRI, des alliances qui permettent de valo -<br />

riser le <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et d’augmenter sa<br />

consommation. Ce travail fait en sorte que<br />

des restaurants comme <strong>Le</strong>s Rôtisseries<br />

St-Hubert, Normandin et Valentine cuisinent<br />

avec le Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

Professionnels de la santé<br />

La FPPQ entretient également de<br />

bons liens avec les diététistes et les nutritionnistes<br />

québécois. Chaque année, elle<br />

commandite la Journée des diététistes.<br />

Lors de cet évènement, les citoyens sont<br />

invités à consulter gratuitement un professionnel<br />

de la santé à la Place Ville-Marie à<br />

Montréal. La FPPQ y tient également un<br />

kiosque où elle donne des renseignements<br />

au sujet des valeurs nutritives et de<br />

la qualité <strong>du</strong> Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

Il est important de garder contact<br />

avec les professionnels de la santé, car ce<br />

sont des porte-paroles crédibles auprès <strong>du</strong><br />

grand public.<br />

Détaillants en<br />

alimentation<br />

En 2008, selon la<br />

société d'études marketing<br />

Ipsos Reid, plus<br />

de 90 % de la viande<br />

de <strong>porc</strong> ven<strong>du</strong>e au<br />

Qué bec provenait d’épi -<br />

ceries. <strong>Le</strong>s bou cheries,<br />

épiceries fines, dépanneurs<br />

et magasinsentrepôts<br />

se par tagent<br />

les 10 % res tants. Ces<br />

données confirment la<br />

nécessité de resserrer les liens avec les<br />

principaux détaillants <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Depuis<br />

quelques années, la collaboration entre<br />

La directrice <strong>du</strong> service Marketing de la<br />

FPPQ, Carla Abbatemarco, et la diététiste<br />

Ella Gorovoy lors d’une Journée des<br />

diététistes commanditée par <strong>Le</strong> Porc <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong>.<br />

ces derniers et la FPPQ a permis de mettre<br />

en marché plusieurs découpes à valeur<br />

ajoutée comme le mijoté de <strong>porc</strong> et le<br />

carré de <strong>porc</strong>. La Fédération souhaite<br />

poursuivre le déve loppement de nouvelles<br />

coupes et solutions-repas pour<br />

stimuler la consommation de viande de<br />

<strong>porc</strong> québécoise.<br />

Au cours des prochaines pages, vous<br />

pourrez d’ailleurs lire trois reportages qui<br />

vous permettront de découvrir nos partenaires<br />

et principaux détaillants en alimentation<br />

au <strong>Québec</strong>: Sobeys <strong>Québec</strong> (IGA),<br />

Metro inc. et Loblaws (Provigo).<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 29


SÉRIE PARTENAIRES<br />

Du réconfortant mijoté de <strong>porc</strong> au surprenant filet de <strong>porc</strong> brie et canneberges,<br />

l’entreprise québécoise Metro inc. mise à la fois sur la tradition et l’innovation.<br />

METRO INC.<br />

Tradition et passion<br />

Issue, il y a plus de 60 ans, d’un<br />

regroupement de marchands indépendants<br />

désireux de s’unir pour obtenir une<br />

plus grande force d’achat, Metro inc.<br />

demeure fièrement aujourd’hui une entreprise<br />

québécoise, implantée également en<br />

Ontario. On la reconnaît au <strong>Québec</strong> sous<br />

les noms des bannières Metro, Metro Plus,<br />

Super C, Marché Richelieu, <strong>Le</strong>s 5 saisons<br />

et Marché Ami.<br />

Pour Metro, le <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> est<br />

une viande santé, raffinée, facile à préparer<br />

et savoureuse autant sur le barbecue<br />

que lors des longues soirées<br />

d’hiver. «<strong>Le</strong> <strong>porc</strong> est la viande qui se transforme<br />

le mieux. <strong>Le</strong> format est idéal et il est<br />

facile à agencer avec toutes sortes de<br />

saveurs», insiste Christian Cléroux, chef de<br />

spécifications et développement des<br />

viandes chez Metro inc.<br />

Ces différentes formes et saveurs permettent<br />

à Metro de se distinguer de ses<br />

concurrents. « <strong>Le</strong>s gens vont chez Metro<br />

parce qu’on leur offre des découpes et des<br />

pro<strong>du</strong>its particuliers », souligne-t-il. Pour<br />

innover et dénicher de nouvelles saveurs,<br />

Metro échange et collabore beaucoup<br />

avec la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

<strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (FPPQ). «On a une grande<br />

complicité avec la Fédération. <strong>Le</strong> bon support<br />

qu’on reçoit fait en sorte qu’on peut<br />

facilement tester des méthodes de cuisson<br />

et développer de nouvelles découpes »,<br />

indique Christian Cléroux.<br />

30 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

PHOTO: AUDREY GENDRON<br />

Metro est la bannière la plus célèbre de l'entreprise. Au <strong>Québec</strong> et en Ontario,<br />

on compte 339 magasins, dont 91 arborant la signature Metro Plus.<br />

De précieux alliés<br />

<strong>Le</strong> désir de toujours se renouveler<br />

et de suivre les tendances sur le plan des<br />

saveurs guide le développement de la<br />

viande chez Metro inc. « Il faut faire<br />

preuve de curiosité et toujours penser au<br />

plaisir de manger que nous avons tous<br />

pour développer de nouveaux pro<strong>du</strong>its »,<br />

soutient Christian Cléroux. S’avouant luimême<br />

curieux et très gourmand, il<br />

n’hésite pas à faire de nouvelles expé -<br />

riences culinaires à la maison. « Je fais<br />

des tests de goût. J’ai fait un osso buco<br />

avec <strong>du</strong> <strong>porc</strong> au lieu <strong>du</strong> veau. C’était<br />

vraiment bon, alors on va l’offrir en<br />

maga sin cet automne », relate-t-il.<br />

Cet intérêt envers la gastronomie<br />

date de son enfance. « Ma tante avait une<br />

épicerie et mon grand-père était boucher.<br />

À la fin de mes études secondaires, je ne


savais pas dans quel domaine m’orienter,<br />

alors je suis allé travailler pour ma tante.<br />

J’ai appris le métier de boucher en maga -<br />

sin », raconte celui qui cumule aujourd’hui<br />

30 ans d’expérience professionnelle dans<br />

le secteur de l’alimentation. « J’ai eu tout<br />

de suite la piqûre. Je n’ai jamais pensé<br />

réorienter ma carrière », ajoute-t-il.<br />

Christian Cléroux n’est pas le seul à<br />

concocter des plats qui sont gage de<br />

succès en épicerie. <strong>Le</strong>s chefs cuisiniers<br />

des restaurants et milieux hôteliers<br />

créent des plats et mettent de l’avant<br />

des découpes qui se retrouvent chez<br />

Metro. « Ce sont eux qui nous in -<br />

fluen cent et non le contraire »,<br />

confie-t-il. <strong>Le</strong> carré de <strong>porc</strong> en est un bon<br />

exemple. Il est, parmi les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>porc</strong>,<br />

le chouchou des clients de Metro. « C’est<br />

plus facile de mettre en marché le pro<strong>du</strong>it<br />

quand il est déjà connu grâce aux restaurants<br />

», souligne Christian Cléroux. Pour<br />

faire connaître une nouvelle découpe<br />

comme le carré de <strong>porc</strong>, le chef Cléroux<br />

GRACIEUSETÉ METRO<br />

apprécie avoir comme allié la FPPQ qui<br />

publicise beaucoup de recettes. «La FPPQ<br />

a comme force de mettre en valeur des<br />

recettes et des découpes de viande,<br />

comme la coupe hôtel, dans les magazines<br />

et sur Internet », relève-t-il.<br />

C’est d’ailleurs la mise en marché <strong>du</strong><br />

carré de <strong>porc</strong> qui a amené Metro et la<br />

<strong>Le</strong> filet de <strong>porc</strong> brie<br />

et canneberges est<br />

un des pro<strong>du</strong>its de<br />

<strong>porc</strong> préférés des<br />

consommateurs<br />

québécois qui<br />

font leurs emplettes<br />

chez Metro.<br />

FPPQ à accentuer leur collaboration. «On<br />

a toujours travaillé ensemble, mais depuis<br />

deux ans notre partenariat est beaucoup<br />

plus rigoureux », souligne Christian<br />

Cléroux. Ils ont fait équipe pour permettre<br />

au carré de <strong>porc</strong> de se retrouver en cahier<br />

publicitaire. «La circulaire a beaucoup d’impacts<br />

sur les ventes. Avant, le volume de<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 31


pro<strong>du</strong>ction de carré de <strong>porc</strong> n’était pas justifié<br />

pour le mettre en circulaire, mais<br />

aujourd’hui, oui », explique l’employé de<br />

Metro. Il ajoute que la mise en valeur <strong>du</strong><br />

carré de <strong>porc</strong> a permis de faire <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> une viande raffinée avec laquelle<br />

on peut recevoir. «On est loin de la chop de<br />

<strong>porc</strong>, on a rehaussé le pro<strong>du</strong>it», précise-t-il.<br />

<strong>Le</strong>s coupes farcies ont aussi la cote<br />

auprès de la clientèle. « Après le carré de<br />

<strong>porc</strong>, le filet de <strong>porc</strong> brie et canneberges<br />

est le favori », souligne Christian Cléroux.<br />

<strong>Le</strong>s viandes farcies en magasin permettent<br />

aux consommateurs de s’offrir un repas au<br />

goût particulier, mais aussi plus complet en<br />

termes de valeurs nutritives. « On utilise<br />

beaucoup de légumes pour farcir les<br />

viandes. On crée ainsi des repas plus santé<br />

et savoureux », affirme-t-il. Christian<br />

Cléroux note que les enfants apprécient<br />

particulièrement le mélange de viande et<br />

légumes.<br />

<strong>Le</strong> chef de spécifications et dévelop -<br />

pement des viandes chez Metro révèle que<br />

les coupes marinées, autrefois mal aimées,<br />

connaissent un succès grandissant depuis<br />

les dernières années. « La viande marinée<br />

n’a pas toujours été perçue positivement.<br />

Avant, les clients la voyait comme une<br />

viande défraîchie à laquelle on voulait<br />

donner une deuxième vie en la marinant»,<br />

32 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

« La mise en<br />

valeur <strong>du</strong><br />

carré de <strong>porc</strong><br />

a permis de<br />

faire <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

une viande<br />

raffinée avec<br />

laquelle on<br />

peut recevoir. »<br />

explique-t-il. Cette perception est disparue.<br />

«En 2009, on a connu environ 35 % d’augmentation<br />

des ventes des coupes marinées<br />

toutes catégories de viande confon<strong>du</strong>es.<br />

C’est énorme!», poursuit-il. La marinade qui<br />

a la cote chez Metro met en valeur un<br />

arôme d’ici. En effet, selon M. Cléroux, la<br />

tendance de l’heure en matière de saveurs<br />

est «érable et piment jalapeno».<br />

Cuisine et réconfort<br />

Si, à certains moments, les gens<br />

désirent faire des découvertes gustatives,<br />

à d’autres, ils souhaitent retrouver les plats<br />

délicieux de leur enfance. « <strong>Le</strong>s gens veulent<br />

des repas vite faits et traditionnels »,<br />

explique Christian Cléroux. Pour répondre<br />

à cette demande Metro offre le pain de<br />

viande de <strong>porc</strong>. «Il est préparé en magasin<br />

et offert dans un contenant recyclable et<br />

allant au four», dit-il. Ces attentions répondent<br />

aux tendances <strong>du</strong> marché en facilitant<br />

grandement la vie des clients qui veulent<br />

se retrouver autour d’un repas chaud et<br />

conventionnel.<br />

La situation économique actuelle<br />

influence aussi les tendances culinaires<br />

puisqu’elle a un impact direct sur les aliments<br />

qui se retrouvent dans le panier<br />

d’épicerie. «<strong>Le</strong>s repas mijotés sont revenus<br />

à la mode. Ces repas de <strong>porc</strong> offrent une<br />

viande tendre et sont peu coûteux », mentionne-t-il.<br />

Metro offre ces plats en deux<br />

saveurs : campagnard et tomate. En plus<br />

de permettre aux gens de manger un<br />

repas complet et chaud, le mijoté est<br />

d’une grande facilité à concocter. « Dans<br />

le contenant, les gens ont la viande et un<br />

sachet de sauce. Et le mode de préparation<br />

est inscrit sur l’emballage », souligne<br />

Christian Cléroux.<br />

Chez Metro, la majorité des découpes<br />

et des plats offerts sont préparés en maga -<br />

sin. «C’est une force pour nous d’avoir nos<br />

bouchers en magasin et des comptoirs de<br />

service pour la viande. En préparant tout<br />

sur place, on est près des clients et on pos-<br />

C'est la mise en marché <strong>du</strong><br />

carré de <strong>porc</strong> qui a amené la<br />

FPPQ et Metro à accentuer<br />

leur collaboration. L'arrivée<br />

<strong>du</strong> carré de <strong>porc</strong> sur les<br />

tablettes des épiceries a<br />

permis, selon Christian<br />

Cléroux, chef de spécifications<br />

et développement des<br />

viandes chez Metro inc., de<br />

valoriser le <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

en le montrant comme une<br />

viande raffinée.


sède un excellent service à la clientèle »,<br />

signale-t-il. <strong>Le</strong>s bouchers sont formés et<br />

ont accès à divers outils permettant d’uniformiser<br />

les pro<strong>du</strong>its. « Nous faisons des<br />

vidéos de formation et chaque épicerie a<br />

des fiches techniques qui permettent aux<br />

aliments d’être uniformes d’un endroit à<br />

l’autre. <strong>Le</strong>s ingrédients, eux, sont supportés<br />

par notre centrale de mise en<br />

marché qui approvisionne toutes les<br />

épiceries », explique-t-il. Christian Cléroux<br />

indique que la FPPQ participe financièrement<br />

au développement de ces fiches qui<br />

permettent au carré de <strong>porc</strong> mariné<br />

d’avoir le même goût et la même<br />

apparence, qu’on l’achète à Rimouski ou<br />

à Montréal.<br />

Défis et opportunités<br />

Christian Cléroux affirme qu’il est<br />

stimulant de développer de nouveaux pro<strong>du</strong>its<br />

pour les consommateurs québécois.<br />

Ces derniers sont, selon lui, des innovateurs<br />

en matière de gastronomie. « <strong>Le</strong>s<br />

Québécois ont une grande ouverture<br />

d’esprit et sont raffinés dans leur alimentation.<br />

<strong>Le</strong>s nouvelles découpes et pro<strong>du</strong>its<br />

sont donc développés et offerts au<br />

<strong>Québec</strong> en premier », explique-t-il.<br />

L’entreprise qui possède plusieurs<br />

épiceries en Ontario tient à partager ses<br />

découvertes culinaires avec les clients de<br />

cette province. « On est fier des pro<strong>du</strong>its<br />

qu’on développe au <strong>Québec</strong>. On veut<br />

apporter les histoires à succès en Ontario»,<br />

souligne le chef de spécifications et<br />

développement des viandes chez Metro.<br />

Ce dernier veut continuer à soutenir<br />

les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à l’aide <strong>du</strong><br />

placement en cahier publicitaire. « On<br />

relance les pro<strong>du</strong>its comme le rôti de <strong>porc</strong><br />

et les mijotés. Il faut retaper sur le clou. On<br />

ne bâtit pas d’un coup la réputation d’un<br />

pro<strong>du</strong>it », soutient-il.<br />

Christian Cléroux se lance également<br />

un défi pour l’été prochain. « <strong>Le</strong>s brochettes<br />

de <strong>porc</strong> ne se vendent pas très<br />

bien, c’est décevant. <strong>Le</strong>s gens se tournent<br />

beaucoup plus vers les brochettes de<br />

poulet et de bœuf. L’an prochain, je veux<br />

travailler avec la FPPQ pour mettre en<br />

valeur ce pro<strong>du</strong>it », insiste-t-il.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 33


SÉRIE PARTENAIRES<br />

Plus de trente ans de partenariat unissent la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

et la division québécoise de l’entreprise Sobeys inc., mieux connue par les consommateurs<br />

sous les noms des bannières IGA, IGA extra, Marché Bonichoix, <strong>Le</strong>s Marchés Tradition et<br />

Rachelle-Béry.<br />

SOBEYS QUÉBEC<br />

Exotisme et amour<br />

de la bouffe<br />

Par l’entremise de ses deux plus<br />

célèbres bannières, IGA et IGA extra, l’entreprise<br />

Sobeys <strong>Québec</strong> veut sé<strong>du</strong>ire les<br />

fins gourmets. « <strong>Le</strong>s gens qui font leur<br />

marché chez IGA sont des food lovers »,<br />

souligne Pierre Théroux, chef de la mise en<br />

marché des viandes pour la division<br />

québécoise de Sobeys depuis 14 ans.<br />

Cette expression anglophone colle bien<br />

avec la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

<strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (FPPQ) qui invite le<br />

consom mateur à choisir « Pour plus de<br />

plaisir, le Porc <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ».<br />

« La FPPQ et nous avons le même<br />

objectif : offrir une solution au client, lui<br />

faciliter la vie et augmenter nos ventes.<br />

Chacun, on trouve donc des avantages à<br />

travailler ensemble », résume-t-il.<br />

Experts-conseils et<br />

fins gourmets<br />

Pour sé<strong>du</strong>ire les amoureux de la<br />

bouffe, Sobeys <strong>Québec</strong> compte sur un<br />

service à la clientèle hors <strong>du</strong> commun,<br />

selon Pierre Théroux. « Nous offrons un<br />

service optimal aux consommateurs. La<br />

viande est transformée sur place par les<br />

bouchers. <strong>Le</strong>s clients peuvent donc se<br />

procurer un rôti tranché comme ils le<br />

désirent. Des aide-gourmets sont aussi<br />

présents pour conseiller la clientèle et lui<br />

donner des idées pour apprêter la<br />

viande », fait-il remarquer.<br />

34 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC<br />

Depuis les trois dernières années, Sobeys <strong>Québec</strong> mise sur les découpes de viande<br />

prêtes-à-cuire. Ces pro<strong>du</strong>its répondent aux nouvelles exigences des consommateurs qui<br />

désirent des aliments à la fois frais, rapides et faciles à préparer.<br />

<strong>Le</strong>s épiceries IGA se distinguent<br />

également par la grande variété d’aliments<br />

qu’elles mettent à la disposition des<br />

clients. «Nous ne sommes pas une bannière<br />

à escompte. Chez nous, les consommateurs<br />

trouvent tout ce dont ils ont<br />

besoin, de l’épice particulière aux légumes<br />

les plus raffinés », mentionne Pierre<br />

Théroux. IGA invite ainsi les amoureux de<br />

la bouffe à faire de multiples découvertes.<br />

Tendances et innovations<br />

« Nous travaillons de concert avec la<br />

Fédération pour mettre en marché de nouvelles<br />

découpes de viande permettant de<br />

mettre en valeur la qualité <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> », souligne Pierre Théroux. Il précise<br />

que ces nouvelles découpes sont, la<br />

plupart <strong>du</strong> temps, des adaptations de<br />

recettes de chefs cuisiniers qui œuvrent<br />

dans le domaine de la restauration ou de


l’hôtellerie. «<strong>Le</strong>s gens veulent retrouver en<br />

épicerie ce qu’ils ont mangé au restaurant.<br />

C’est intéressant d’avoir un partenaire<br />

comme la FPPQ, parce qu’elle est en contact<br />

avec les chefs. Elle nous nourrit donc<br />

de renseignements importants », ajoute le<br />

responsable de la mise en marché des<br />

viandes chez Sobeys <strong>Québec</strong>.<br />

Cette collaboration fait en sorte que<br />

des découpes inexistantes il y a quelques<br />

années, comme le carré de <strong>porc</strong>, sont<br />

aujourd’hui en vedette sur les tablettes des<br />

supermarchés. « Avant, on retrouvait le<br />

carré de <strong>porc</strong> seulement en hôtellerie et<br />

au restaurant, maintenant nous l’avons<br />

commercialisé », indique-t-il.<br />

La côte de dos de <strong>porc</strong> est un autre<br />

bon exemple de pro<strong>du</strong>it mis en valeur par<br />

les restaurateurs, selon Pierre Théroux. Il<br />

Selon Pierre Théroux,<br />

chef de la mise en<br />

marché des viandes pour<br />

Sobeys <strong>Québec</strong>, les<br />

nouvelles tendances<br />

gastronomiques sont<br />

tournées vers l'exotisme.<br />

Il affirme que les<br />

voyages outre-mer<br />

modifient les habitudes<br />

de consommation.<br />

L'IGA extra Marché<br />

Mario Milord, situé<br />

à Brossard, en<br />

Montérégie.<br />

Sobeys inc.<br />

possède<br />

plus de<br />

1 300 magasins<br />

d’alimentation<br />

répartis dans<br />

les dix<br />

provinces<br />

canadiennes.<br />

Au <strong>Québec</strong>, sa<br />

bannière la<br />

plus célèbre<br />

est IGA.<br />

rappelle qu’avant on mangeait surtout la<br />

côte de flanc, qui est plus grasse.<br />

« Aujourd’hui, quand on va au restaurant<br />

Bâton rouge, on mange de la côte de dos.<br />

C’est plus tendre, ça se découpe à la<br />

fourchette. <strong>Le</strong> pro<strong>du</strong>it s’est développé de<br />

façon incroyable quand les gens l’ont<br />

découvert », raconte-t-il.<br />

Pierre Théroux explique qu’une<br />

entreprise comme Sobeys <strong>Québec</strong> doit<br />

toujours être à l’affût de ce que les clients<br />

désirent et de ce qui pourrait influencer<br />

leurs habitudes de consommation. Selon<br />

lui, les nouvelles tendances sont tournées<br />

vers l’exotisme. <strong>Le</strong>s aliments ayant une<br />

touche asiatique sont particulièrement<br />

appréciés. « Aujourd’hui, les gens voyagent<br />

beaucoup plus. On essaie donc de<br />

leur offrir, ici, les mêmes expériences de<br />

goût qu’ils ont vécu outre-mer. C’est ce<br />

qui fait que la marinade thaïlandaise<br />

remplace maintenant celle à saveur barbecue<br />

», souligne-t-il.<br />

Depuis les trois dernières années,<br />

Sobeys <strong>Québec</strong> misent également sur les<br />

prêts-à-cuire. Ces pièces de viande déjà<br />

marinées ou farcies répondent, elles<br />

aussi, à une nouvelle tendance. « <strong>Le</strong>s<br />

prêts-à-cuire sont à mi-chemin entre les<br />

surgelés et les recettes à réaliser en<br />

entier. <strong>Le</strong>s consommateurs ont l’impression<br />

de cuisiner eux-mêmes, mais d’une<br />

manière simple », mentionne Pierre<br />

Théroux. <strong>Le</strong>s clients d’IGA bénéficient<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 35


GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC<br />

entre autres de <strong>porc</strong> farci à la bruschetta<br />

et au feta. « Ces pro<strong>du</strong>its sont intéressants<br />

parce qu’ils proposent aux consom -<br />

mateurs d’oser de nouvelles saveurs. Ils<br />

permettent aussi aux clients de mettre<br />

leur touche personnelle, comme ajouter<br />

<strong>du</strong> miel ou <strong>du</strong> jus de pomme lors de la<br />

cuisson », affirme-t-il.<br />

LATTE POUR PORCHERIE<br />

NAISSEUR OU FINISSEUR<br />

Largeur : 24”<br />

Longueurs : de 36” à 96”<br />

36 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

Entreprise de la<br />

Nouvelle-Écosse,<br />

Sobeys inc. est<br />

dans les affaires<br />

depuis 1907.<br />

Développement et<br />

partenariat<br />

À l’origine de ces pro<strong>du</strong>its innovateurs,<br />

il n’y a pas seulement les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

<strong>porc</strong>ins et les détaillants d’alimentation.<br />

<strong>Le</strong>s entreprises d’abattage et de<br />

transformation <strong>du</strong> <strong>porc</strong> ont aussi un rôle<br />

important à jouer. M. Théroux mentionne<br />

LA LATTE D’ENGRAISSEMENT<br />

ACTON<br />

que chacun peut proposer des idées<br />

pour mettre en valeur le <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

« L’idée de base est le partenariat »,<br />

ajoute-t-il.<br />

Ce travail d’équipe ne date pas<br />

d’hier. Pierre Théroux souligne qu’un des<br />

premiers exemples de cette approche<br />

concertée est survenu dans les années<br />

1980 quand la fesse de <strong>porc</strong>, pro<strong>du</strong>it très<br />

populaire dans les années 1960, a connu<br />

un déclin. « <strong>Le</strong>s familles devenaient plus<br />

petites, alors la fesse de <strong>porc</strong> ne se<br />

vendait plus aussi bien. On a remarqué<br />

que l’escalope de veau était très populaire.<br />

On s’est dit qu’on pouvait faire la<br />

même découpe avec la fesse de <strong>porc</strong> »,<br />

raconte-t-il. Sobeys <strong>Québec</strong>, les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de <strong>porc</strong>s et les transformateurs ont<br />

alors travaillé ensemble pour développer<br />

cette nouvelle découpe.<br />

Pierre Théroux laisse planer le secret<br />

au sujet <strong>du</strong> développement de nouveaux<br />

pro<strong>du</strong>its à court et à long terme. <strong>Le</strong>s<br />

consom mateurs peuvent toutefois être<br />

assurés que Sobeys <strong>Québec</strong> continuera<br />

d’offrir, de concert avec les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

<strong>porc</strong>ins et les transformateurs, un pro<strong>du</strong>it<br />

répondant à de hauts standards de<br />

qualité. « Je ne peux pas dévoiler les projets<br />

que nous avons, mais il y a des plans<br />

pour l’automne et de l’action à prévoir<br />

pour la prochaine année », laisse-t-il<br />

entendre.<br />

UNIQUE<br />

LA SEULE LATTE AU QUÉBEC<br />

> En béton vibré et pressé qui procure une résistance supérieure<br />

> Plus facile à laver grâce à ces fentes parrallèles<br />

> Rebords des poutres chanfreinés (coins arrondis) diminuant<br />

ainsi les blessures aux pattes des <strong>porc</strong>s<br />

> Latte pleine épaisseur, ce qui permet de situer l’armature<br />

plus distancée de la surface, donc une meilleure protection<br />

de celle-ci et une longévité accrue<br />

> Latte Acton = 38 pi2 et 2” de béton recouvre l’armature de la<br />

surface; latte compétition = seulement 23 pi2 et 3 /4” de béton<br />

recouvre l’armature<br />

> Aussi disponible : Pro<strong>du</strong>its d’aménagement paysager<br />

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794 route 139 Nord, Acton Vale (<strong>Québec</strong>)<br />

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SÉRIE PARTENAIRES<br />

<strong>Le</strong>s liens entre la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et Provigo (Groupe Loblaw)<br />

sont appelés à évoluer si l’on en croit la directrice principale aux affaires corporatives<br />

de cet important détaillant en alimentation au <strong>Québec</strong>. « Nous avons un intérêt à travailler<br />

avec la FPPQ », dit Josée Bédard.<br />

PROVIGO (GROUPE LOBLAW)<br />

La qualité comme priorité<br />

L’entreprise Provigo, membre <strong>du</strong><br />

Groupe Loblaw, compte au <strong>Québec</strong> les<br />

bannières Loblaws, Provigo, Maxi, Maxi &<br />

Cie, L’intermarché, Axep, Presto et le Club<br />

Entrepôt Provigo. L’entreprise et ses<br />

marchands franchisés et affiliés emploient<br />

près de 30 000 personnes au <strong>Québec</strong>.<br />

Avec ses trois principales bannières<br />

(Loblaws, Provigo et Maxi), aux vocations<br />

différentes, l’entreprise Provigo (Groupe<br />

Loblaw) a l’objectif de répondre aux<br />

besoins de tous les types de consommateurs.<br />

<strong>Le</strong> nombre et la variété des<br />

découpes de viande de <strong>porc</strong> offertes diffèrent<br />

donc d’une bannière à l’autre et<br />

d’une succursale à l’autre, mais partout la<br />

même préoccupation demeure. « Offrir<br />

une viande de qualité est au sommet de<br />

nos priorités», insiste Josée Bédard, directrice<br />

principale aux affaires corporatives<br />

chez Provigo (Groupe Loblaw).<br />

Expérience et diversité<br />

La viande de <strong>porc</strong> ven<strong>du</strong>e dans une<br />

majorité de magasins de l’entreprise est<br />

préparée dans un atelier de transformation<br />

avant d’être distribuée dans ses épiceries.<br />

« Nos spécialistes travaillent de près avec<br />

les gens de l’atelier. Ils établissent avec<br />

détail les critères de transformation de la<br />

viande qu’on retrouve dans des cahiers<br />

des charges. Ils déterminent, par exemple,<br />

la coupe, la quantité permise de gras et<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

agendron@upa.qc.ca<br />

La côtelette et la longe sont parmi les découpes de viande de <strong>porc</strong> les plus en demande<br />

chez Maxi. Cette bannière, reconnue pour ses bas prix, est apparue en 1984.<br />

Aujourd'hui, la province compte près de 100 magasins Maxi et 16 maxi & Cie.<br />

l’épaisseur de la côtelette de <strong>porc</strong> qui se<br />

retrouvera sur les tablettes », souligne<br />

Josée Bédard. Elle fait remarquer que le<br />

travail en atelier de transformation permet<br />

d’assurer un maximum de qualité au<br />

pro<strong>du</strong>it. « <strong>Le</strong>s coupes sont réalisées sous<br />

conditions et dans un environnement contrôlé<br />

», précise-t-elle.<br />

La variété et la quantité des découpes<br />

de <strong>porc</strong> offertes dans chaque bannière<br />

sont adaptées aux missions respectives de<br />

ces dernières. « Il y a une plus grande<br />

variété de découpes chez Loblaws. Cette<br />

bannière se distingue aussi par son<br />

comptoir de service », indique la directrice<br />

principale aux affaires corporatives. Elle<br />

mentionne que les clients qui visitent ce<br />

marché d’alimentation trouvent également<br />

une gamme importante d’assaisonne -<br />

ments et d’aliments nécessaires pour<br />

apprêter le <strong>porc</strong>. Chez Provigo, on<br />

retrouve sensiblement les mêmes types de<br />

pro<strong>du</strong>its, mais les variétés peuvent être<br />

limitées étant donné les plus petites superficies<br />

des établissements portant ce nom.<br />

« On retrouve aussi davantage de coupes<br />

de viande farcie chez Loblaws et Provigo»,<br />

souligne-t-elle.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 37


GRACIEUSETÉ PROVIGO (GROUPE LOBLAW)<br />

Loblaws est la bannière de l'entreprise qui offre le plus de découpes de viande de <strong>porc</strong><br />

aux consommateurs. Elle se distingue aussi par son comptoir de service. Au <strong>Québec</strong>,<br />

Loblaws a vu le jour en 1998. <strong>Le</strong>s 37 magasins portant ce nom emploient quelques<br />

5 300 personnes.<br />

Bannières à escompte, Maxi et Maxi<br />

& Cie mettent plutôt sur leurs tablettes les<br />

découpes les plus conventionnelles<br />

comme la longe et la côtelette. « Maxi est<br />

le leader des bas prix. Il promet le panier le<br />

moins cher et propose au client les<br />

découpes et pro<strong>du</strong>its auxquels ce dernier<br />

s’attend. Il y a donc une plus grande uniformité<br />

dans l’offre des coupes », explique<br />

Josée Bédard.<br />

Écoute et ouverture<br />

<strong>Le</strong> détaillant en alimentation s’inspire<br />

des pro<strong>du</strong>its offerts par les restaurants, les<br />

petites boutiques ou boucheries artisanales<br />

pour revoir et sélectionner les découpes qui<br />

seront offertes dans ses magasins. Être à l’écoute<br />

<strong>du</strong> consommateur est une préoccupation<br />

constante de Provigo (Groupe<br />

Loblaw). Celle qui œuvre pour cette entreprise<br />

alimentaire évoque comme exemple<br />

la couronne de <strong>porc</strong> qui est arrivée dans les<br />

épiceries à la suite d’une demande de la<br />

clientèle. <strong>Le</strong>s voya ges sont aussi, selon elle,<br />

une source d’idées nouvelles. Josée Bédard<br />

soutient que la découverte d’un nouveau<br />

pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> <strong>porc</strong>, lors d’un séjour à l’exté -<br />

rieur <strong>du</strong> pays, peut créer une demande sur<br />

les marchés locaux. «Aujourd’hui, les inno -<br />

vations viennent de partout. On se doit de<br />

38 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

rester à l’affût de l’innovation où qu’elle<br />

soit», poursuit-elle.<br />

Même si les découpes de <strong>porc</strong> sont<br />

réalisées dans un atelier de transformation,<br />

les liens entre la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (FPPQ) et<br />

Provigo, membre <strong>du</strong> Groupe Loblaw,<br />

demeurent importants. Josée Bédard<br />

souligne que le détaillant en alimentation<br />

est ouvert à collaborer plus étroitement<br />

avec la Fédération. « Nous avons un<br />

<strong>Le</strong>s trois<br />

principales<br />

bannières de<br />

l’entreprise<br />

Provigo<br />

(Groupe<br />

Loblaw) sont<br />

Loblaws,<br />

Provigo et<br />

Maxi. Ces<br />

dernières ont<br />

chacune une<br />

mission<br />

différente.<br />

intérêt à travailler avec la FPPQ », aviset-elle.<br />

Cette ouverture à la collaboration<br />

se fond bien avec le climat de partenariat<br />

vers lequel s’est tournée la FPPQ en si -<br />

gnant une nouvelle convention avec les<br />

abattoirs et les transformateurs. Tout<br />

porte à penser que les liens entre la<br />

FPPQ et cette entreprise évolueront en<br />

ce sens et per met tront de répondre toujours<br />

plus efficacement aux exigences<br />

des consommateurs québécois.


SANTÉ<br />

>> Manon St-Hilaire, médecin vétérinaire, consultante pour les Aliments Breton<br />

dans le cadre <strong>du</strong> programme SSPA-SA<br />

Pro<strong>du</strong>ire un <strong>porc</strong><br />

sans antibiotiques<br />

<strong>Le</strong> taux de réussite de la pro<strong>du</strong>ction de <strong>porc</strong>s sans<br />

antibiotiques s’élève à plus de 80 % dans un projet<br />

mené depuis deux ans avec 10 000 truies.<br />

Qui aurait cru qu’un jour, on me<br />

demanderait de participer à la pro<strong>du</strong>ction<br />

de <strong>porc</strong>s sans antibiotiques. Sûrement pas<br />

moi! Dans mes cinq premières années de<br />

carrière, mon rôle de vétérinaire était fortement<br />

lié aux traitements, aux contrôles et<br />

à la prévention de différentes maladies.<br />

J’étais plutôt le genre de vétérinaire à<br />

ajouter des médicaments qu’à en enlever.<br />

Ma philosophie était « Quand ca va bien,<br />

on ne change rien ».<br />

Voilà qu’en septembre 2004, mon<br />

superviseur me demande de débuter un<br />

projet dans une maternité de 1 200 truies.<br />

Ce projet consiste à pro<strong>du</strong>ire des <strong>porc</strong>s<br />

sans antibiotiques, de la naissance à<br />

l’abattage. <strong>Le</strong> cahier des charges avait déjà<br />

été approuvé par l’organisme de certification<br />

Agro-Com. Il suffisait de l’appliquer!<br />

Tout un défi! Pendant près d’un an, on a<br />

appliqué le cahier des charges sans anti -<br />

biotiques sans modifier notre système de<br />

pro<strong>du</strong>ction. <strong>Le</strong> projet a pris fin un an plus<br />

tard! Il a donc fallu mandater des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

indépendants pour fournir l’abattoir.<br />

À ce moment-là, les besoins se situaient à<br />

environ 150 <strong>porc</strong>s par semaine.<br />

Imaginez ma surprise, lorsqu’en<br />

octobre 2007, mon nouveau superviseur<br />

me demande si je crois possible la pro<strong>du</strong>ction<br />

de <strong>porc</strong>s sans antibiotiques à<br />

grande échelle. <strong>Le</strong> projet : 10 000 truies<br />

sans sous-pro<strong>du</strong>its animaux et sans anti -<br />

biotiques (SSPA-SA), rien de moins! Ces<br />

10 000 truies possèdent un statut sanitaire<br />

exemplaire. Cette fois-ci par contre, mon<br />

superviseur me dit que toutes les chances<br />

seraient mises de notre côté et qu’il serait<br />

possible de changer la méthode de pro<strong>du</strong>ction.<br />

On a donc fait les changements<br />

qui s’imposaient pour réussir. L’objectif:<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 39


pro<strong>du</strong>ire 4 000 <strong>porc</strong>s SSPA-SA par semaine<br />

avec un taux de réussite de 85 % des<br />

cochons et des lots.<br />

Des solutions de rechange<br />

Il faut d’abord connaître la définition<br />

<strong>du</strong> terme antibiotique. Ce mot vient <strong>du</strong><br />

grec anti pour « contre » et bios pour « la<br />

vie ». C’est donc une substance qui a une<br />

action spécifique avec un pouvoir destructeur.<br />

On peut aussi dire qu’il s’agit d’un<br />

médicament qui a une action sur les<br />

microorganismes (voir fr.wikipedia.org/<br />

wiki/Antibiotique).<br />

Dans le cadre de la pro<strong>du</strong>ction SSPA-<br />

SA, tous les antibiotiques, que ce soit par<br />

voie injectable, par voie orale, pour<br />

prévention ou pour traitement, doivent<br />

être éliminés de la ferme. De plus, le cahier<br />

des charges empêche l’utilisation des<br />

autres médicaments tels que les antiinflammatoires<br />

et les vermifuges. <strong>Le</strong>s seuls<br />

pro<strong>du</strong>its qui sont alors permis sont les vaccins,<br />

les vitamines et les minéraux (voir le<br />

Cahier de charges – Porcs sans sous pro<strong>du</strong>it<br />

animal et sans antibiotique «SSPA-SA»<br />

– <strong>Le</strong>s Viandes <strong>du</strong>Breton inc. déposé sur le<br />

site de la FPPQ : http://www.fppq.upa.<br />

qc.ca/documents/Pro<strong>du</strong>cteurs/CAH_CHR_<br />

ENT005.PDF).<br />

Heureusement que l’ensemble des<br />

fermes <strong>du</strong> projet n’utilisaient que rarement<br />

ces différents pro<strong>du</strong>its dans un cadre<br />

préventif et curatif. Autre défi de taille : les<br />

truies ne doivent pas recevoir de médicaments<br />

à partir de 21 jours avant la mise-bas<br />

et pendant la lactation. Ceci a été mis en<br />

place pour éviter le passage de médicaments<br />

dans le lait de la truie. <strong>Le</strong>s <strong>porc</strong>elets,<br />

quant à eux, ne recevront aucun médica-<br />

40 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

ment, et ce, de la naissance jusqu’à<br />

l’abattage.<br />

Lors de la mise en place <strong>du</strong> programme<br />

SSPA-SA, chaque pro<strong>du</strong>cteur<br />

désirant y adhérer a dû être audité par une<br />

personne certifiée par Agro-Com. À ce<br />

moment, le pro<strong>du</strong>cteur ou le responsable<br />

de chacune des fermes liées au projet s’est<br />

engagé :<br />

– à n’administrer d’aucune manière que<br />

ce soit (injection, allaitement, par<br />

gouttes, dans l’eau, dans la moulée...)<br />

des antibiotiques au dit groupe de<br />

<strong>porc</strong>s;<br />

– à clairement identifier tout <strong>porc</strong> qui<br />

aurait reçu des antibiotiques par un<br />

« tag » noir à l’oreille afin qu’il soit<br />

retiré <strong>du</strong>dit programme;<br />

– à prélever un échantillon de chaque<br />

livraison de moulée;<br />

– à prendre toutes les mesures nécessaires<br />

pour maintenir sa <strong>porc</strong>herie<br />

dans un bon état de propreté et à<br />

assurer une saine gestion <strong>du</strong>dit<br />

groupe de <strong>porc</strong>s.<br />

Pour la mise en place <strong>du</strong> programme<br />

dans les fermes, nous avons procédé de la<br />

manière suivante. Nous avons d’abord<br />

évalué le statut de santé des différents<br />

troupeaux. Ils sont tous issus de fermes<br />

avec un statut négatif au syndrome repro<strong>du</strong>cteur<br />

et respiratoire <strong>porc</strong>in (SRRP).<br />

Ensuite, nous avons dressé une liste des<br />

différents antibiotiques utilisés. Nous<br />

avons déterminé les moments critiques<br />

dans les différentes étapes de la pro<strong>du</strong>ction<br />

où la perte des antibiotiques aurait<br />

beaucoup d’impacts. Nous avons aussi<br />

regardé les différentes solutions de<br />

rechange qui s’offraient à nous : vaccins,<br />

probiotiques, acidifiants et autres. <strong>Le</strong>s<br />

choix se sont faits en fonction de réussir la<br />

pro<strong>du</strong>ction de ces <strong>porc</strong>s sans antibiotiques.<br />

La décision a donc favorisé<br />

plusieurs pro<strong>du</strong>its, puisqu’il est plus facile<br />

d’éliminer des pro<strong>du</strong>its une fois le programme<br />

en place et fonctionnel que de<br />

partir un programme et échouer dès le<br />

départ.<br />

Pendant l’installation <strong>du</strong> programme<br />

et encore maintenant, nous avons vécu<br />

quelques petits problèmes de santé.<br />

Heureusement, ils se ressemblent souvent<br />

et nous avons développé des trucs pour<br />

éviter les pertes. En maternité, les pro -<br />

blèmes rencontrés sont les suivants : diarrhée<br />

néonatale, coccidiose et boiterie. En<br />

pouponnière, il s’agit de diarrhée coli -<br />

bacillaire et de toux causée par des bactéries<br />

de type suis (Streptococcus ou<br />

Haemophilus parasuis [maladie de<br />

Glasser]). En engraissement, les problèmes<br />

se sont révélés plutôt rares. On a eu<br />

davantage à gérer des contaminations de<br />

SRRP dans des sites moins bien situés, soit<br />

à haute densité <strong>porc</strong>ine.<br />

<strong>Le</strong>s différents pro<strong>du</strong>its disponibles sur<br />

le marché ont presque tous été essayés<br />

avec des résultats parfois surprenants et à<br />

l’occasion décevants. <strong>Le</strong> programme de<br />

vaccination des truies a été modifié pour<br />

favoriser une augmentation des anticorps<br />

maternels dans le lait et ainsi protéger le<br />

<strong>porc</strong>elet le plus longtemps possible<br />

(ex. : vaccin coli, vaccination sauvage). <strong>Le</strong>s<br />

vaccins comme le Coliprotec et l’Enterisol<br />

Ileitis sont toujours en essai dans certaines<br />

pyramides et sont adoptés dans d’autres.<br />

Nous utilisons aussi à l’occasion des


poudres d’œufs hyperimmunisées pour les<br />

diarrhées, principalement dans un cadre<br />

curatif. Certains probiotiques ont été<br />

ajoutés dans les moulées de pouponnière.<br />

L’acidification de l’eau est devenue nécessaire<br />

en pouponnière. On demande des<br />

pH de l’ordre de 5,5 à 6,5. Certaines<br />

fermes ont même travaillé avec des huiles<br />

essentielles. J’avoue qu’il faut faire attention<br />

avec tous ces pro<strong>du</strong>its. Très peu de<br />

distributeurs sont capables de fournir des<br />

études d’efficacité. Souvent, celles-ci se<br />

résument au contenu <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it et à<br />

« comment il devrait agir ». <strong>Le</strong>s coûts sont<br />

en général très élevés. De plus, aucune<br />

étude ne démontre si un pro<strong>du</strong>it interfère<br />

avec un autre. Pour tout ce qui concerne les<br />

problèmes respiratoires, il y a très peu de<br />

solutions de rechange aux antibiotiques.<br />

Dans l’ensemble, le programme a<br />

assez bien fonctionné. Depuis, nous<br />

avons pro<strong>du</strong>it plus de 82 % des <strong>porc</strong>s<br />

SSPA-SA. <strong>Le</strong>s responsables de ferme sont<br />

tous en accord pour dire que les résultats<br />

sont plutôt surprenants. Toutefois, certaines<br />

fermes ont vécu un retour à une<br />

pro<strong>du</strong>ction normale, c’est-à-dire avec<br />

une utilisation des antibiotiques.<br />

L’efficacité des antibiotiques a été de<br />

beaucoup améliorée. Il semble que le fait<br />

d’avoir arrêté l’usage des antibiotiques<br />

pendant près de deux ans ait favorisé la<br />

croissance de bactéries sensibles à tous<br />

les antibiotiques.<br />

J’ai beaucoup revu ma théorie <strong>du</strong><br />

«Quand ca va bien, on ne change rien». Je<br />

crois maintenant que lorsqu’on a un pro -<br />

blème de santé ponctuel, on doit utiliser<br />

les antibiotiques en curatif et parfois les<br />

garder en préventif. Mais au bout d’un<br />

moment, on devrait toujours se demander<br />

«Est-ce que j’en ai vraiment besoin?»<br />

Note<br />

Ce texte est issu d’une conférence présentée<br />

par l’auteure lors de la Journée provinciale<br />

d’information pour les pro<strong>du</strong>cteurs naisseurs,<br />

le 12 novembre 2008.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 41


QUALITÉ<br />

>> Lucie Verdon, médecin vétérinaire, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal<br />

Transport et<br />

certification: «Go!»<br />

« Go! » Transporteurs et pro<strong>du</strong>cteurs transportant des<br />

<strong>porc</strong>s, vous pouvez demander la certification pour le<br />

programme de Bonnes pratiques de transport des <strong>porc</strong>s<br />

(BPTP). <strong>Le</strong> système de certification est en place et prêt<br />

à vous certifier.<br />

<strong>Le</strong> programme de Bonnes pratiques<br />

de transport des <strong>porc</strong>s (BPTP) a maintenant<br />

mis en place toutes les composantes<br />

pour offrir la certification aux<br />

transporteurs. Élaboré par la Chaire de<br />

recherche en salubrité des viandes (CRSV)<br />

pour assurer la continuité de la chaîne de<br />

qualité pour la salubrité et pour la<br />

biosécurité des élevages, ce programme<br />

de bonnes pratiques est en accord avec<br />

le programme Assurance qualité cana -<br />

dienne (AQC MD ), le plan de surveillance<br />

et de contrôle des salmonelles et les systèmes<br />

HACCP des abattoirs. La formation<br />

des transporteurs est en cours en colla -<br />

boration avec l’ITA de Saint-Hyacinthe. <strong>Le</strong><br />

système de certification, dernier élément,<br />

est maintenant en place et prêt à certifier<br />

les transporteurs.<br />

42 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

La certification<br />

La certification est un<br />

processus bien connu des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Par<br />

exemple, dans le cadre <strong>du</strong> programme<br />

AQC MD et <strong>du</strong> programme<br />

Bien-être animal (BEA) <strong>du</strong> Conseil<br />

canadien <strong>du</strong> <strong>porc</strong> (CCP), un auditeur<br />

« valideur » accrédité, indépendant des<br />

activités quotidiennes de l’entreprise,<br />

effectue une visite des lieux, examine les<br />

registres complétés et discute de l’application<br />

<strong>du</strong> programme. <strong>Le</strong> tout a pour but<br />

de vérifier la conformité aux exigences<br />

pour certifier le site selon le système de<br />

gestion <strong>du</strong> CCP. Un tel système de gestion<br />

pour le programme BPTP a été élaboré et<br />

est maintenant fonctionnel.<br />

Cette initiative dans le domaine <strong>du</strong><br />

transport des animaux, réalisée par la<br />

CRSV en collaboration avec les intervenants<br />

<strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> transport des <strong>porc</strong>s<br />

au <strong>Québec</strong> (pro<strong>du</strong>cteurs, transporteurs,<br />

Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s<br />

[FPPQ], Association québécoise des transporteurs<br />

d’animaux vivants [AQTAV]), est<br />

basée sur des procé<strong>du</strong>res normalisées<br />

AQC MD et ISO. <strong>Le</strong>s principes de base sont<br />

l’impartialité, la compétence, la respon -<br />

sabilité, l’ouverture et la confidentialité.<br />

Plusieurs adaptations ont été faites pour<br />

ce programme.<br />

Particularités de la<br />

certification BPTP<br />

Trois niveaux de certification<br />

Lors <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> programme,<br />

plusieurs études ont démontré<br />

que certaines exigences <strong>du</strong> programme<br />

concernant la conception des véhicules et<br />

le lavage-désinfection-séchage (voir Un<br />

portrait des stations de lavage des<br />

camions de transport des <strong>porc</strong>s vivants,<br />

Porc <strong>Québec</strong>, Avril 2009) ne pouvaient être<br />

répon<strong>du</strong>es par les transporteurs. Pour leur<br />

permettre de répondre gra<strong>du</strong>ellement aux<br />

exigences <strong>du</strong> programme BPTP, une<br />

approche avec trois niveaux de certification<br />

a été choisie et est disponible: niveau<br />

or, niveau argent, niveau bronze.


Lors de l’audit, chacune des exigences<br />

obligatoires est évaluée. Toute la<br />

flotte de véhicules <strong>du</strong> transporteur est<br />

jugée, soit les véhicules transportant les<br />

<strong>porc</strong>s de marché, les jeunes repro<strong>du</strong>cteurs<br />

et les <strong>porc</strong>elets, tant entre les fermes ou<br />

les sites d’une même entreprise que vers<br />

l’abattoir. <strong>Le</strong> niveau de certification<br />

dépend principalement de la conformité<br />

pour les véhicules transportant des <strong>porc</strong>s<br />

de marché et des jeunes repro<strong>du</strong>cteurs.<br />

1. Niveau or : Tous les véhicules<br />

de l’entreprise transportant<br />

des <strong>porc</strong>s de toute catégorie<br />

se conforment à toutes les<br />

exigences obligatoires <strong>du</strong><br />

BPTP.<br />

2. Niveau argent : <strong>Le</strong>s véhi -<br />

cules de l’entreprise<br />

transportant des <strong>porc</strong>s de marché et<br />

des jeunes repro<strong>du</strong>cteurs se<br />

conforment à toutes les<br />

exigences obligatoires <strong>du</strong><br />

BPTP. <strong>Le</strong>s autres véhi -<br />

cules ne se conformant<br />

pas aux exigences,<br />

soit sur la conception<br />

(ex. : l’intérieur est<br />

en bois non recouvert) et/ou sur le<br />

lavage-désinfectionséchage<br />

(ex. : ne peut<br />

être lavé l’hiver).<br />

3. Niveau bronze: Aucun<br />

véhicule de l’entreprise<br />

transportant<br />

des <strong>porc</strong>s de mar -<br />

ché et des jeunes<br />

repro<strong>du</strong>cteurs ne<br />

se conforment aux exigences, soit sur<br />

la conception (ex. : l’intérieur est en<br />

bois non recouvert) et/ou sur le<br />

lavage-désinfection-séchage (ex. : ne<br />

peut être lavé l’hiver).<br />

TABLEAU 1<br />

<strong>Le</strong> cycle des audits<br />

Tout comme pour le programme<br />

AQC MD , il existe deux types d’audit : complet<br />

(évaluation de la documentation –<br />

3 mois de registres complétés, entrevues<br />

et visite de l’entreprise) et partiel (évaluation<br />

de la documentation, entrevues sans<br />

visite obligatoire).<br />

Lors de la certification initiale, un<br />

audit complet doit être réalisé. Puis, pour<br />

maintenir la certification, un audit doit être<br />

effectué annuellement.<br />

<strong>Le</strong> type d’audit (complet<br />

ou partiel) sera déterminé<br />

par le niveau de certification<br />

obtenu, tel qu’indiqué<br />

au tableau 1.<br />

Processus d’amélioration<br />

Comme la conformité au programme<br />

peut rapidement changer<br />

au cours d’une année, par<br />

exemple si un transporteur a<br />

accès à une station de lavage<br />

ou modifie un véhicule, les transporteurs<br />

désirant modifier leur<br />

niveau de certification peuvent<br />

devancer l’audit annuel. Un audit<br />

complet est alors exigé.<br />

<strong>Le</strong>s auditeurs<br />

À l’instar <strong>du</strong> programme<br />

AQC MD , des auditeurs BPTP<br />

sont formés et accrédités pour<br />

effectuer les audits. La CRSV est<br />

l’organisme indépendant respon -<br />

sable de cette accréditation et de<br />

tous les aspects techniques <strong>du</strong> programme.<br />

Elle est responsable de la<br />

gestion <strong>du</strong> processus de certification, dont<br />

l’évaluation des audits. La FPPQ est<br />

responsable des aspects administratifs,<br />

telles la délivrance <strong>du</strong> certificat <strong>du</strong> programme<br />

et la facturation <strong>du</strong> programme<br />

(certificat et autocollants).<br />

NIVEAU DE CERTIFICATION ET TYPE D’AUDITS EXIGÉS POUR MAINTENIR<br />

LA CERTIFICATION BPTP<br />

Niveau 1er audit (initial) 2e audit 3e audit 4e audit 5e audit<br />

Or Complet Partiel Complet Partiel Complet<br />

Argent Complet Partiel Partiel Complet Partiel<br />

Bronze Complet Partiel Partiel Partiel Complet<br />

Pour permettre<br />

aux transpor -<br />

teurs de<br />

répondre<br />

gra<strong>du</strong>ellement<br />

aux exigences,<br />

trois niveaux<br />

de certification<br />

(or, argent,<br />

bronze) sont<br />

disponibles.<br />

Certification réussie : affichez-le<br />

sur vos véhicules!<br />

En obtenant la certification, le transporteur<br />

peut utiliser le logo <strong>du</strong> programme<br />

BPTP (voir ci-contre). Des autocollants (or,<br />

argent ou bronze) à appliquer sur les<br />

véhicules sont aussi disponibles une fois la<br />

certification obtenue.<br />

<strong>Le</strong>s prochaines étapes<br />

Avec le système de certification <strong>du</strong><br />

programme BPTP, tout est en place pour<br />

certifier les entreprises de transports au<br />

programme BPTP.<br />

Pour plus de renseignements concernant<br />

le programme, pour connaître les<br />

dates des prochaines formations ou pour<br />

vous procurer un Manuel <strong>du</strong> transporteur,<br />

contactez :<br />

à la CRSV : Hélène Bergeron<br />

au 450 773-8521, poste 18242<br />

(helene.bergeron@umontreal.ca)<br />

ou Lucie Verdon<br />

(lverdon@umontreal.ca)<br />

à la FPPQ : Annie Lafrance<br />

au 1 800 363-7672, poste 8702<br />

(alafrance@upa.qc.ca).<br />

Grâce à ce programme, le transporteur,<br />

qu’il soit pro<strong>du</strong>cteur ou non, peut<br />

obtenir la certification et offrir à sa clientèle<br />

une preuve, indépendante, qu’il<br />

déploie les efforts nécessaires pour maintenir<br />

la salubrité sans compromettre la<br />

biosécurité en place.<br />

Alors, allez-y : Go!<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 43


RECHERCHE/ENVIRONNEMENT<br />

>> Stéphane Godbout, ingénieur et Jean-Pierre Larouche, chimiste, Institut de recherche et de développement<br />

en agroenvironnement (IRDA)<br />

SOLIDE DE LISIER DE PORC<br />

De solide problématique<br />

à liquide énergétique<br />

Des chercheurs <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ont démontré qu’il était possible de pro<strong>du</strong>ire une<br />

biohuile à fort pouvoir calorifique à partir <strong>du</strong> solide de lisier de <strong>porc</strong>. Ce carburant<br />

pourrait être utilisé pour alimenter des moteurs ou des brûleurs. Même si<br />

plusieurs défis demeurent, les chercheurs ont bon espoir de rendre la technologie<br />

viable économiquement et applicable à la ferme dans un avenir rapproché.<br />

Pour pallier le problème de surplus,<br />

plusieurs systèmes de traitement des<br />

lisiers ont été mis au point au cours des<br />

dernières années. Parmi les différentes<br />

solutions étudiées, la séparation solideliquide<br />

semble être une alternative<br />

intéressante pour résoudre le problème<br />

de surplus de phosphore à la ferme.<br />

Cependant, les biosolides issus de ces<br />

systèmes de séparation doivent être<br />

convenablement utilisés et la valorisation<br />

énergétique à la ferme est une avenue<br />

intéressante.<br />

De façon générale, il existe deux<br />

groupes de technologies reconnues pouvant<br />

transformer en énergie la biomasse<br />

tels les biosolides issus de la séparation.<br />

<strong>Le</strong> premier groupe concerne les procédés<br />

de décomposition chimique tels que la<br />

combustion directe, l’incinération et la<br />

gazéification alors que le deuxième<br />

concerne les procédés de digestion<br />

biologique tels que la biométhanisation et<br />

la pro<strong>du</strong>ction d’alcool par fermentation.<br />

Pro<strong>du</strong>ire de la biohuile<br />

L’objectif principal <strong>du</strong> projet visait à<br />

pro<strong>du</strong>ire, à l’échelle d’un laboratoire, de la<br />

44 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

biohuile à l’aide d’un procédé de conversion<br />

thermochimique et à réaliser une<br />

analyse technico-économique et environnementale<br />

<strong>du</strong> concept.<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> projet, un procédé<br />

de pyrolyse sous vide a été utilisé. La<br />

pyrolyse est un principe connu et pratiqué<br />

depuis très longtemps. En effet, cette<br />

Montage utilisé pour la pyrolyse<br />

technique à la base de la fabrication de<br />

charbon de bois aurait été utilisée pour la<br />

première fois au début des années 1800.<br />

La pyrolyse consiste en une réaction de<br />

décomposition de la biomasse en absence<br />

d’oxygène. <strong>Le</strong>s hautes températures auxquelles<br />

la biomasse est exposée brisent<br />

alors les liens présents dans la matière


FIGURE 1<br />

SCHÉMA DU PROCÉDÉ<br />

organique et pro<strong>du</strong>isent des gaz, <strong>du</strong> solide<br />

(charbon) et <strong>du</strong> liquide pyrolytique.<br />

L’objectif de la pyrolyse est de convertir la<br />

biomasse en un ou des pro<strong>du</strong>its ayant une<br />

énergie supérieure au pro<strong>du</strong>it original. Ces<br />

derniers sont utilisables directement ou<br />

transformés par l’entremise de réactions<br />

supplémentaires permettant la pro<strong>du</strong>ction<br />

de pro<strong>du</strong>its à valeur ajoutée.<br />

Des essais ont été réalisés à trois<br />

températures (200 °C, 400 °C et 600 °C)<br />

tout en tentant de maintenir une pression<br />

la plus faible possible dans un réacteur<br />

(voir photo p. 44), soit entre 100 et<br />

700 mm de mercure.<br />

<strong>Le</strong> solide de lisier provenait d’un<br />

système de séparation sous les lattes et<br />

avait une teneur en matière sèche de<br />

30 %. Par la suite, il était séché jusqu’à<br />

une teneur en matière sèche de plus de<br />

95 % (voir figure 1).<br />

Trois pro<strong>du</strong>its ont été obtenus, soit <strong>du</strong><br />

charbon, des liquides (phases aqueuse et<br />

organique) et des gaz. <strong>Le</strong>s gaz n’ont pas<br />

été caractérisés dans le présent projet. La<br />

détermination <strong>du</strong> pouvoir calorifique effectuée<br />

sur les charbons montre que l’énergie<br />

contenue (entre 17,1 et 21,1 MJ/kg) est à<br />

peu près semblable à celle retrouvée pour<br />

différentes biomasses comme le bois, les<br />

écorces et la cellulose (voir l’encadré). Plus<br />

le charbon a été chauffé à haute température,<br />

plus sa valeur calorifique était faible<br />

Valeur calorifique de<br />

quelques combustibles<br />

Combustible Valeur calorifique<br />

(MJ/kg)<br />

Cellulose 15,9<br />

Lignine 25,1<br />

Carbone pur 33,7<br />

Écorce 20,9<br />

Bois (moyenne) 18,4<br />

Charbon gras 31,6<br />

Charbon maigre 32,0<br />

Coke 30,6<br />

Fuel lourd 40,4<br />

Fuel léger 42,1<br />

Source : Girard et Napoli, 2005<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 45


TABLEAU 1<br />

CARACTÉRISATION DES SOLIDES DE DÉPART ET DU CHARBON PYROLYTIQUE<br />

Paramètre Matériau de Charbon<br />

départ 586 °C 403 °C 238 °C<br />

Pouvoir calorifique (MJ/kg) 19,7 17,1 19,9 21,1<br />

Teneur en eau KF (%) 1,65 3,46 1,90 1,44<br />

Matière sèche (%) 96,6 98,9 99,0 98,0<br />

Cendres (%) 15,0 44,5 37,1 19,7<br />

N total (mg/kg) 40 100 32 500 43 700 46 500<br />

Phosphore (mg/kg) 15 900 47 300 40 000 21 000<br />

Potassium (mg/kg) 22 600 62 600 52 900 29 600<br />

Calcium (mg/kg) 20 000 57 300 48 500 26 200<br />

Magnésium (mg/kg) 7 940 23 300 19 600 10 700<br />

Aluminium (mg/kg) 436 1 630 1 090 597<br />

Bore (mg/kg) 46,6 100,0 84,2 54,5<br />

Cuivre (mg/kg) 646 2 550 1 510 900<br />

Fer (mg/kg) 2 270 7 630 6 960 3 150<br />

TABLEAU 2<br />

RENDEMENT DES ESSAIS<br />

Température Charbon Phase organique Phase aqueuse Gaz et pertes<br />

(°C) (% poids) (% poids) (% poids) (% poids)<br />

586 32 22 23 22<br />

403 40 27 12 21<br />

238 73 9,6 7,3 10<br />

(tableau 1). Mis à part les matières sèches<br />

et l’azote total, la plupart des éléments<br />

associés aux cendres se retrouvaient dans<br />

le charbon.<br />

En considérant que la pro<strong>du</strong>ction<br />

d’une phase liquide organique (biohuile)<br />

était la cible, les meilleurs rendements ont<br />

été obtenus à 403 °C (tableau 2). En effet,<br />

lors de cet essai, 27 % des pro<strong>du</strong>its<br />

représentaient la biohuile tandis que 40 %<br />

était <strong>du</strong> charbon et 21 % était sous forme<br />

gazeuse. Une phase aqueuse composée<br />

de près de 70 % d’eau constituait le<br />

dernier 12 %.<br />

<strong>Le</strong> pouvoir calorifique de la biohuile<br />

atteignait près de 30 MJ/kg (un diesel<br />

atteint plus de 40 MJ/kg) tandis que celle<br />

<strong>du</strong> charbon était en moyenne de<br />

19,4 MJ/kg. <strong>Le</strong> trop grand contenu en eau<br />

ne permettait pas à la phase aqueuse de<br />

brûler. Donc, il est possible de pro<strong>du</strong>ire<br />

une biohuile ayant un pouvoir calorifique<br />

important, mais les rendements obtenus<br />

(ex. : modification des températures, <strong>du</strong><br />

temps de résidence, des températures de<br />

46 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

FIGURE 2<br />

AVENUES POSSIBLES DE LA BIOHUILE<br />

condensation, etc.) devront être améliorés<br />

afin d’avoir une plus grande portion de<br />

biohuile.<br />

L’aspect économique<br />

Une analyse technico-économique<br />

préliminaire basée sur les données<br />

obtenues a été réalisée. Globalement,<br />

pour une ferme type finisseur de<br />

1 300 places ayant un volume de 2 322 m 3<br />

par année à gérer et opérant un système<br />

de séparation sous les lattes pour résoudre<br />

une problématique de surplus, le coût de<br />

l’implantation de la technologie est<br />

d’environ 19 $ <strong>du</strong> mètre cube de lisier brut.<br />

En supposant que le marché pour écouler<br />

le biocharbon et la biohuile (figure 2) soit<br />

en place et que la valeur soit basée sur le<br />

pouvoir calorifique, le coût par mètre cube<br />

pourrait être diminué à 10 $.<br />

L’augmentation <strong>du</strong> coût de l’énergie<br />

et de l’acquisition des terres et l’optimisation<br />

ainsi que l’économie d’échelle potentielle<br />

de la technologie pourraient rendre<br />

cette dernière attrayante pour le traitement<br />

des solides de séparation.<br />

Pour une ferme type finisseur de<br />

1 300 places avec un système de<br />

séparation sous les lattes, le coût<br />

de la technologie est d’environ<br />

19 $ <strong>du</strong> mètre cube de lisier brut.


Il est possible<br />

de pro<strong>du</strong>ire une<br />

biohuile ayant<br />

un pouvoir<br />

calorifique<br />

important, mais<br />

les rendements<br />

obtenus<br />

devront être<br />

améliorés.<br />

Un concept à optimiser<br />

<strong>Le</strong> projet a démontré qu’il était possible<br />

de pro<strong>du</strong>ire de la biohuile à partir<br />

de la phase solide de lisier de <strong>porc</strong>. Ce<br />

solide, une fois séché à une teneur en<br />

matière sèche de 95 % permet d’obtenir,<br />

dans des conditions spécifiques, une<br />

biohuile représentant près de 30 % de la<br />

masse de départ et d’un pouvoir<br />

calorique atteignant 30 MJ/kg. Une fois<br />

optimisée et d’une taille adaptée à la<br />

ferme, cette technologie pourrait permettre<br />

de valoriser les solides de séparation<br />

de façon économique tout en<br />

respectant l’environnement.<br />

Remerciements<br />

<strong>Le</strong>s auteurs tiennent à remercier la Fédération<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (FPPQ),<br />

le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et<br />

de l’Alimentation <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (MAPAQ), le<br />

Conseil national des sciences naturelles et de<br />

génie (CRSNG) et l’Institut de recherche et de<br />

développement en agroenvironnement (IRDA)<br />

pour leur contribution monétaire sans laquelle<br />

ce projet n’aurait pu être réalisé. <strong>Le</strong>s auteurs<br />

tiennent également à remercier le support <strong>du</strong><br />

Centre de développement <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

inc. (CDPQ), d’OLEOTEK, de l’Institut <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

(IFIP), de l’Université de l’Illinois, de la ferme<br />

Via<strong>porc</strong> inc. et de Fertior ainsi que la participation<br />

de Lota Dabio Tamini et Caroline Côté<br />

(IRDA) et de Patrick Chevillon (IFIP) et la collaboration<br />

de Roxanne Bernier d’OLEOTEK et<br />

de Michel Côté, Martin Gagnon, Christian<br />

Gauthier, Lise Potvin, Lorie Hamelin et Yesenia<br />

Consuelo-Baez de l’IRDA.<br />

Notes<br />

<strong>Le</strong>s ingénieurs Stéphane P. <strong>Le</strong>may, Frédéric<br />

Pelletier, Martin Belzile, Mausam Verma de<br />

l’IRDA et Francis Pouliot <strong>du</strong> CDPQ ainsi que l’agronome<br />

Claude Charest de Fertior ont collaboré<br />

à la rédaction de cet article.<br />

<strong>Le</strong>s références liées à ce texte sont disponibles<br />

auprès des auteurs.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 47


SANTÉ<br />

>> Martin C. Pelletier, agronome, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles<br />

Pourquoi un plan<br />

de mesures d’urgence<br />

en santé <strong>porc</strong>ine?<br />

En 2006, les membres de la filière <strong>porc</strong>ine québécoise ont mandaté<br />

la FPPQ pour développer un Plan d’intervention en gestion de crise<br />

en santé <strong>porc</strong>ine. Ce plan, atten<strong>du</strong> pour l’été 2010, identifiera les<br />

ressources et les stratégies à mettre en place pour une intervention<br />

rapide et efficace permettant de limiter les impacts de l’intro<strong>du</strong>ction<br />

éventuelle d’une maladie exotique.<br />

Qu’est-ce que les inondations <strong>du</strong><br />

Saguenay de 1996, la crise <strong>du</strong> verglas de<br />

1998 et l’ouragan Katrina aux États-Unis en<br />

2005 ont en commun? Bien peu de choses,<br />

sauf que certains diront qu’ils ont tous été<br />

causés par le réchauffement climatique.<br />

C’est peut-être le cas, mais là n’est pas le<br />

but de notre propos. En fait, ce qui nous<br />

intéresse est l’aspect imprévisible de ces<br />

trois évènements, notre peu de préparation<br />

pour y faire face et les impacts dévastateurs,<br />

tant <strong>du</strong> point de vue humain<br />

qu’économique, qu’ils ont eu sur les personnes<br />

affectées. L’intro<strong>du</strong>ction d’une<br />

mala die animale exotique, telle que la<br />

fièvre aphteuse ou la peste <strong>porc</strong>ine classique,<br />

dans le cheptel <strong>porc</strong>in aurait des<br />

impacts similaires. Nous ferions alors face<br />

à un évènement majeur qui perturberait<br />

non seulement l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine, mais<br />

aussi les communautés rurales et<br />

l’économie en général.<br />

Bien que la plupart des pro<strong>du</strong>ctions<br />

animales canadiennes comprennent des<br />

exigences en matière de biosécurité et de<br />

salubrité, le pays a déjà vécu des épisodes<br />

de maladies exotiques. Nous avons encore<br />

48 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

«<strong>Le</strong> plus<br />

difficile en<br />

situation de<br />

crise est<br />

d’expliquer<br />

pourquoi nous<br />

n’étions pas<br />

prêts.»<br />

– Trefor Munn-Venn,<br />

Conference Board<br />

<strong>du</strong> Canada<br />

à l’esprit les épisodes récents de la mala -<br />

die de la vache folle chez les bovins et de<br />

l’influenza aviaire chez la volaille. En ce qui<br />

concerne l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine, les derniers<br />

évènements marquants remontent à<br />

plusieurs années alors que nous avons<br />

connu des épisodes de fièvre aphteuse en<br />

1952 et de peste <strong>porc</strong>ine classique en<br />

1963. Ce sont des maladies virales<br />

extrêmement contagieuses. <strong>Le</strong>s hôtes de<br />

la peste <strong>porc</strong>ine classique sont limités aux<br />

<strong>porc</strong>s et aux sangliers, mais la fièvre aphteuse<br />

affecte tous les animaux à onglons,<br />

soit les bovins, les moutons, les <strong>porc</strong>s, les<br />

chèvres, les cerfs, etc. <strong>Le</strong>s <strong>porc</strong>s sont<br />

d’ailleurs d'importants amplificateurs de<br />

ce virus (p. ex. : selon la souche virale, un<br />

<strong>porc</strong> peut excréter autant de virus que<br />

1 000 à 3 000 bovins, en moyenne).<br />

Quels seraient les impacts d’une<br />

flambée de cette maladie aujourd’hui?<br />

Une étude de Serecon Management<br />

Consulting Inc. d’Edmonton, réalisée en<br />

2002, avance qu’un épisode de fièvre aphteuse<br />

causerait des pertes économiques<br />

au Canada allant de 13,7 à 45,9 milliards<br />

de dollars selon l’éten<strong>du</strong>e de l’épidémie.<br />

Nous avons cependant des exemples concrets<br />

ailleurs dans le monde. Nombreux<br />

sont ceux qui se rappelleront l’épidémie<br />

de fièvre aphteuse au Royaume-Uni en<br />

2001 et les images télévisées des<br />

immenses bûchers de carcasses d’animaux.<br />

Il a été estimé que cette épidémie<br />

a fait perdre entre 4,91 et 7,36 milliards de


dollars à l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> tourisme et entre<br />

1,96 et 5,89 milliards de dollars à l'in<strong>du</strong>strie<br />

agricole, dont 816 millions de dollars<br />

directement aux pro<strong>du</strong>cteurs. Au total,<br />

près de 10 512 exploitations ont été<br />

touchées, et environ 4 200 000 animaux<br />

ont été abattus. L'épidémie avait pour<br />

cause probable de la viande ou des pro<strong>du</strong>its<br />

carnés contaminés servis comme<br />

aliments à des <strong>porc</strong>s.<br />

Autre exemple : celui de l’épisode de<br />

peste <strong>porc</strong>ine classique aux Pays-Bas en<br />

1997 où dix millions de <strong>porc</strong>s ont été<br />

abattus. Environ deux millions de ceux-ci<br />

étaient infectés ou vivaient près des<br />

fermes infectées et huit millions l’ont été<br />

pour des raisons humanitaires à cause des<br />

pertes de marché. On estime que l’in<strong>du</strong>strie<br />

<strong>porc</strong>ine néerlandaise a diminué de<br />

25 % en tonnage et de 35 % en nombre<br />

d’animaux au cours de cette année-là.<br />

Ailleurs, l’effet d’une telle crise a été<br />

encore plus dévastateur. Des cas de fièvre<br />

aphteuse à Taïwan en 1997 et en 2000,<br />

combinés à l’incapacité <strong>du</strong> pays à éradiquer<br />

efficacement la maladie, ont mené à<br />

un effondrement de l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine<br />

dans ce pays qui était auparavant un compétiteur<br />

féroce <strong>du</strong> Canada sur le marché<br />

japonais.<br />

Se protéger d’un danger<br />

continuel<br />

Quelle est alors l’importance de la<br />

menace aujourd’hui? Au cours des dix<br />

dernières années, l'apparition d'épidémies<br />

de fièvre aphteuse au sein de plusieurs<br />

pays préalablement exempts de la mala -<br />

die et le fait que le virus soit actuellement<br />

reconnu présent dans 60 pays démontrent<br />

le danger continuel que cette maladie<br />

représente. Pour ce qui est de la peste<br />

<strong>porc</strong>ine classique, des cas ont été rapportés<br />

en 1996 et en 1997 à Haïti et en<br />

République dominicaine, des pays somme<br />

toute pas très loin et avec lesquels nous<br />

avons beaucoup d’échanges. Personne ne<br />

peut quantifier précisément le risque<br />

auquel notre in<strong>du</strong>strie est exposée mais<br />

aucun pays ne peut prétendre être à l’abri<br />

d’une entrée accidentelle ou intentionnelle<br />

<strong>du</strong> virus.<br />

Comment peut-on alors se protéger<br />

d’une incursion de telles maladies? Il faut<br />

Importance relative des modes de transmission<br />

dans 880 épidémies primaires de fièvre aphteuse<br />

entre 1870 et 1993<br />

>> 66 % par des pro<strong>du</strong>its carnés<br />

>> 22 % de sources aérogènes<br />

>> 6 % par l'importation d'animaux d'élevage<br />

>> 4 % par des vecteurs passifs<br />

>> 3 % par des vaccins contaminés<br />

Source : Tiré de http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/man/fmdfie/fmdfie-2f.shtml, ACIA, 31 août 2009<br />

agir sur deux fronts: en prévention par des<br />

mesures de contrôle rigoureuses aux frontières<br />

et en réaction par une capacité d’intervention<br />

rapide et efficace. En matière<br />

de prévention, l’Agence canadienne d’ins -<br />

pection des aliments (ACIA) a l’autorité et<br />

la responsabilité de mettre en place toutes<br />

les mesures nécessaires afin de prévenir<br />

l’intro<strong>du</strong>ction des maladies dites à déclaration<br />

obligatoire au pays. Elle gère, en<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 49


collaboration avec l’Agence des services<br />

frontaliers <strong>du</strong> Canada, l’entrée des animaux<br />

et des pro<strong>du</strong>its à risque aux frontières<br />

et a en place un plan d’intervention<br />

en cas de crise. <strong>Le</strong> contrôle de l’importation<br />

illégale des pro<strong>du</strong>its carnés est primordial<br />

puisqu’une analyse de plus de<br />

880 épidémies primaires de fièvre aphteuse<br />

signalées dans le monde entre 1870<br />

et 1993 a mis en évidence que 66 % des<br />

épisodes ont été causés par ce type de<br />

pro<strong>du</strong>its (voir l’encadré p. 49).<br />

L’in<strong>du</strong>strie a aussi un rôle à jouer dans<br />

la prévention par l’implantation de<br />

mesures strictes de biosécurité par tous les<br />

intervenants de la pro<strong>du</strong>ction et de la<br />

transformation. Il suffit que la fièvre aphteuse,<br />

par exemple, soit détectée chez un<br />

seul animal pour que les marchés d’exportation<br />

soient ren<strong>du</strong>s inaccessibles au<br />

<strong>porc</strong> québécois pendant un minimum de<br />

trois mois et vraisemblablement pendant<br />

plus longtemps.<br />

Si un foyer était confirmé, il faudrait<br />

alors réagir rapidement et efficacement<br />

pour limiter les dégâts. Dans une telle<br />

situa tion, l’ACIA a la responsabilité légale<br />

d’intervenir et d’agir comme première<br />

instance dans les activités de contrôle et<br />

d’éradication de la maladie. Mais l’in<strong>du</strong>strie<br />

a aussi un rôle primordial à jouer pour<br />

limiter la propagation de la maladie et<br />

appuyer l’ACIA dans ses activités.<br />

Puisque le mandat de l’ACIA se limite à<br />

l’éradication de la maladie, l’in<strong>du</strong>strie fera<br />

face à un défi majeur pour gérer les<br />

impacts de la crise causés par l’effondrement<br />

des marchés. Sachant que le<br />

<strong>Québec</strong> a pro<strong>du</strong>it plus de 7 800 000 <strong>porc</strong>s<br />

en 2008 et que l’équivalent de la moitié<br />

de cette pro<strong>du</strong>ction a été exportée à<br />

l’étranger, nous aurions un sérieux pro -<br />

blème d’écoulement de nos pro<strong>du</strong>its.<br />

Nous devrions vraisemblablement<br />

procéder à l’abattage d’un grand nombre<br />

de <strong>porc</strong>s en santé vu l’absence de marché<br />

pour les commercialiser.<br />

Plan d’intervention<br />

en gestion de crise<br />

Mais il n’y a pas de recette magique<br />

pour limiter ces impacts. La seule stratégie<br />

viable est de se préparer afin de réagir<br />

rapidement et efficacement. C’est ce que<br />

50 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

FIGURE 1<br />

STRUCTURE DE GESTION DE CRISE<br />

les membres de la filière <strong>porc</strong>ine québécoise<br />

ont reconnu en 2006 en mandatant<br />

la Fédération des pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> d’aller de l’avant avec le<br />

développement d’un Plan d’intervention<br />

en gestion de crise en santé <strong>porc</strong>ine.<br />

Depuis, une subvention de 222 250 $ a été<br />

obtenu conjointement <strong>du</strong> Conseil pour le<br />

développement de l’agriculture <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> (CDAQ) et <strong>du</strong> Fonds de<br />

développement de la transformation alimentaire<br />

(FDTA).<br />

Initié au printemps 2008, le projet vise<br />

à mobiliser les partenaires de la filière dans<br />

une stratégie d’intervention. <strong>Le</strong>s maladies<br />

exotiques ciblées par le plan sont la fièvre<br />

aphteuse, la peste <strong>porc</strong>ine classique, la<br />

peste <strong>porc</strong>ine africaine, la maladie<br />

vésiculeuse <strong>du</strong> <strong>porc</strong>, la stomatite<br />

vésiculeuse et la maladie d’Aujeszky<br />

(pseudorage), car ce sont les maladies les<br />

plus virulentes et qui auraient les conséquences<br />

économiques les plus importantes<br />

si elles étaient intro<strong>du</strong>ites dans l’in<strong>du</strong>strie<br />

<strong>porc</strong>ine québécoise ou canadienne.<br />

La structure de gestion de crise a été<br />

définie (voir figure 1). Cette structure est<br />

celle utilisée par l’Équipe québécoise de<br />

contrôle des maladies avicoles (EQCMA).<br />

Elle est inspirée par des organisations simi -<br />

laires qui ont connu <strong>du</strong> succès ailleurs dans<br />

le monde, en particulier aux États-Unis.<br />

Chaque équipe a un rôle très spécifique à<br />

remplir et doit donc mobiliser plusieurs<br />

personnes au niveau de chaque intervenant<br />

de la filière. Des efforts sont maintenant<br />

déployés pour identifier les<br />

ressources et les stratégies à mettre en<br />

place pour une intervention rapide et efficace<br />

de chacune des équipes. Par la suite,<br />

la seule approche pour valider le degré de<br />

préparation de l’in<strong>du</strong>strie est de tester les<br />

capacités de chacun dans le cadre de<br />

simu lations. D’ici la fin <strong>du</strong> projet, atten<strong>du</strong>e<br />

à l’été 2010, une simulation en salle est<br />

prévue à cet effet.<br />

Puisque cela fait près de 50 ans que<br />

l’in<strong>du</strong>strie <strong>porc</strong>ine canadienne n’a pas<br />

fait face à une crise liée à une maladie<br />

exotique, il est possible que nous soyons<br />

encore de nombreuses années sans voir<br />

d’autres incursions. Il est possible aussi<br />

que cela arrive beaucoup plus tôt que<br />

nous le souhaitions. Étant conscient de<br />

ce risque et à la lumière des incidents<br />

dans d’autres pro<strong>du</strong>ctions ou d’autres<br />

pays au cours des dernières années,<br />

nous nous devons d’être prêt à réagir.<br />

C’est ce à quoi les partenaires de l’in<strong>du</strong>strie<br />

<strong>porc</strong>ine québécoise travaillent<br />

présentement.


QUALITÉ<br />

Dans le but de former et d’accréditer les personnes qui manipulent ou transportent<br />

des animaux, une formation de formateurs a eu lieu en septembre dernier.<br />

TRANSPORT DES PORCS<br />

Un réseau de formateurs<br />

pour la certification des<br />

transporteurs<br />

Dix-sept personnes <strong>du</strong> milieu de la<br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine ont assisté à une formation<br />

centrée sur deux certifications : le<br />

Transport Quality Assurance (TQA) et le<br />

Certified Livestock Transport (CLT). <strong>Le</strong> TQA<br />

est une certification qui accrédite les transporteurs,<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs et le personnel<br />

d’abattoir à bien manipuler et transporter<br />

les <strong>porc</strong>s dans l’objectif de contribuer au<br />

bien-être <strong>du</strong> <strong>porc</strong> et de rehausser la qualité<br />

de la viande. <strong>Le</strong> CLT est une accréditation<br />

qui ressemble au TQA mais sur le plan<br />

canadien et qui touche à la fois plusieurs<br />

espèces: chevaux, moutons, <strong>porc</strong>s, bovins.<br />

La pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine est sans cesse<br />

surveillée par des gens qui la connaissent<br />

peu et qui peuvent lui faire mauvaise<br />

presse pour quelconques raisons.<br />

Rappelez-vous d’un certain reportage avec<br />

un camion chargé de <strong>porc</strong>s qui traversait<br />

l’île de Montréal en pleine canicule. Est-ce<br />

que tous les transporteurs savent réagir<br />

face à une telle situation? Chaque transporteur<br />

ou pro<strong>du</strong>cteur a-t-il un plan d’urgence<br />

s’il arrivait un accident avec sa<br />

remorque et que les <strong>porc</strong>s se retrouvaient<br />

dans le fossé? On ne souhaite cette situation<br />

à personne, mais chaque année des<br />

évènements malheureux se pro<strong>du</strong>isent.<br />

Que faire en premier lieu? Que faire des<br />

<strong>porc</strong>s en détresse? Et s’il y a présence de<br />

public et de journaliste, comment réagir?<br />

<strong>Le</strong>s thèmes abordés<br />

Lors de cette formation, l’établissement<br />

d’un plan d’urgence a été l’un des<br />

>> Jean Béliveau, conseiller, service de l’assurance de la qualité, FPPQ<br />

jbeliveau@upa.qc.ca<br />

sujets abordés. <strong>Le</strong>s autres thèmes ont sensibilisé<br />

les participants aux bonnes pratiques<br />

de manipulation des <strong>porc</strong>s. Quel<br />

équipement utiliser? Comment intervenir?<br />

Qu’est-ce que le point de balance sur l’ani -<br />

mal à déplacer? Il a aussi été question des<br />

<strong>porc</strong>s non ambulatoires, de biosécurité, de<br />

lois et de règlements.<br />

<strong>Le</strong>s conséquences monétaires face<br />

aux manipulations inadéquates sont<br />

énormes. <strong>Le</strong> « pork checkoff », promoteur<br />

<strong>du</strong> programme TQA, estime les pertes à<br />

plus de 52 millions de dollars américains<br />

pour les États-Unis. Ramené à une échelle<br />

québécoise, on peut estimer un coût de<br />

plus de 3 millions de dollars canadiens.<br />

Peut-on récupérer partiellement ces<br />

pertes? En revisitant nos façons de faire,<br />

c’est possible.<br />

Avons-nous vraiment le choix? Nos<br />

principaux compétiteurs sur le marché de<br />

l’exportation, les États-Unis, ont mis en<br />

place le programme TQA depuis 2002 et<br />

plusieurs abattoirs américains exigent la<br />

certification aux transporteurs. <strong>Le</strong>s statistiques<br />

démontrent une baisse de la mortalité<br />

dans le transport depuis la mise en<br />

place <strong>du</strong> programme.<br />

À votre tour<br />

Surveillez dès la prochaine année les<br />

formations TQA et CLT offertes dans votre<br />

région. Il s’agira tout simplement de suivre<br />

cette formation et de passer l’examen à la<br />

fin <strong>du</strong> cours pour l’obtention de ces deux<br />

certifications. Ainsi, toutes ces méthodes<br />

concertées (nouvelle convention, lien<br />

direct entre les pro<strong>du</strong>cteurs, les transporteurs<br />

et l’abattoir) contribueront à augmenter<br />

la qualité de la viande et le bienêtre<br />

<strong>du</strong> <strong>porc</strong> québécois.<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 51


ÉCONOMIE<br />

>> Véronique Drolet et Michel Morin, agroéconomistes,<br />

Centre de développement <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> inc.<br />

Pro<strong>du</strong>ire un verrat<br />

repro<strong>du</strong>cteur… à quel prix?<br />

La rentabilité semble difficile à atteindre pour un éleveur<br />

œuvrant uniquement en sélection, selon une étude <strong>du</strong> Centre<br />

de développement <strong>du</strong> <strong>porc</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. En effet, pour assurer<br />

un profit à son entreprise, chaque verrat repro<strong>du</strong>cteur devrait<br />

rapporter 2 565 $ au lieu <strong>du</strong> prix de vente moyen de 800 $.<br />

Avec un prix de vente moyen de 800 $ pour les verrats repro<strong>du</strong>cteurs, l’entreprise<br />

en sélection uniquement (races paternelles, comme le Duroc) peut difficilement<br />

être rentable.<br />

Au cours des dernières années, le<br />

marché de la semence de verrats a subi<br />

plusieurs mutations faisant diminuer la<br />

demande de verrats de race pure<br />

provenant d’éleveurs indépendants. Ces<br />

changements ont été causés entre autres<br />

par la diminution <strong>du</strong> nombre de truies au<br />

52 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

<strong>Québec</strong>, l’augmentation de la présence<br />

de grandes compagnies génétiques sur le<br />

marché québécois et l’amélioration technologique.<br />

Cette dernière a permis de<br />

ré<strong>du</strong>ire la quantité d’éjaculats nécessaire<br />

pour faire une dose de semence, ainsi que<br />

d’augmenter la <strong>du</strong>rée de vie des doses.<br />

PHOTO : CIPQ<br />

On compte actuellement au <strong>Québec</strong> une<br />

douzaine d’éleveurs indépendants qui<br />

sélectionnent des animaux pour la pro<strong>du</strong>ction<br />

de verrats de race pure pour la<br />

vente aux centres d’insémination.<br />

<strong>Le</strong> Centre de développement <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> inc. (CDPQ), en collaboration<br />

avec des éleveurs de la Société des<br />

éleveurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (SEPQ), a<br />

élaboré un modèle de coût de revient <strong>du</strong><br />

verrat repro<strong>du</strong>cteur. L’objectif était de<br />

trouver le prix minimum de vente <strong>du</strong> verrat<br />

de lignées maternelles (Landrace et<br />

Yorkshire) ou de lignée paternelle (Duroc)<br />

permettant d’assurer la pérennité des<br />

activités de sélection.<br />

Dans un premier temps, tous les<br />

postes de dépenses associés à la sélection<br />

génétique et pouvant occasionner des<br />

frais supplémentaires comparativement à<br />

un pro<strong>du</strong>cteur de <strong>porc</strong>s commerciaux ont<br />

été identifiés. <strong>Le</strong>s postes retenus et ayant<br />

fait l’objet d’une enquête à la ferme comprenaient<br />

les frais suivants : médicaments<br />

et vaccins; alimentation; énergie; gestion<br />

<strong>du</strong> lisier; assurances; intérêts à court terme<br />

(CT) et à moyen et long termes (MLT);<br />

main-d’œuvre; gestion des animaux morts;<br />

insémination; marketing.


<strong>Le</strong>s postes analysés<br />

Ces postes ont pu être comparés<br />

avec ceux de différentes études de coûts<br />

de pro<strong>du</strong>ction, notamment celles de la<br />

FPPQ (2008) et <strong>du</strong> Centre d’études sur les<br />

coûts de pro<strong>du</strong>ction en agriculture<br />

(CECPA, 2009). Des différences de coûts<br />

entre les éleveurs sélectionneursmultiplicateurs<br />

et les pro<strong>du</strong>cteurs commerciaux<br />

ont ainsi pu être observées. <strong>Le</strong><br />

tableau 1 regroupe les postes pour<br />

lesquels une différence notable a été<br />

observée.<br />

Chez l’éleveur de race pure, il n’y a<br />

que le poste « Alimentation » pour lequel<br />

on a trouvé un coût inférieur par truie en<br />

inventaire (284,51 $) comparativement au<br />

poste « Alimentation » des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

commerciaux des autres études.<br />

Plusieurs éléments pouvaient expliquer<br />

ces écarts. Entre autres, dans l’étude de<br />

la FPPQ, il est noté que les entreprises<br />

fabriquant leurs moulées étaient avantagées<br />

par rapport à celles qui achètent<br />

TABLEAU 1<br />

RÉSUMÉ DES FRAIS DES PRINCIPAUX POSTES À L’ÉTUDE POUR LE PRÉSENT PROJET,<br />

L’ÉTUDE DE LA FPPQ ET CELLE DU CECPA ($/TRUIE EN INVENTAIRE)<br />

Postes Moyenne <strong>du</strong> projet FPPQ (2008) CECPA (2009)<br />

Alimentation des truies 284,51 $ 323,00 $ 339,41 $<br />

Médicaments, vaccins et biosécurité 170,15 $ 90,25 $ 77,00 $<br />

Insémination 157,51 $ 46,51 $ 46,00 $<br />

Main-d’œuvre 658,82 $ 299,57 $ 434,00 $<br />

Marketing (transport, entretien et carburant) 111,24 $ 84,59 $ —<br />

des moulées commerciales. Or, les trois<br />

quarts des entreprises participant au<br />

projet fabriquaient leurs moulées, ce qui<br />

fausse quelque peu les résultats. De plus,<br />

après discussion avec les éleveurs concernés,<br />

il semble que plusieurs d’entre<br />

eux aient été très pro actifs dans la gestion<br />

des achats d’ingré dients, ce qui leur<br />

aurait permis de faire des acquisitions<br />

judicieuses et d’éviter par le fait même<br />

une hausse des coûts d’alimentation,<br />

faussant encore plus les résultats.<br />

Concernant le poste « Médicaments,<br />

vaccins et biosécurité », ces frais apparaissent<br />

plus élevés chez les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

d’animaux de race pure (170,15 $/truie en<br />

inventaire) que chez ceux en pro<strong>du</strong>ction<br />

commerciale (moyenne de 81,39 $/truie<br />

en inventaire). La santé et la biosécurité<br />

de l’élevage est une préoccupation cons -<br />

tante des éleveurs de race pure. Une<br />

défaillance à ce chapitre a des répercussions<br />

sur l’accès à certains marchés<br />

(comme les centres d’insémination) et sur<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 53


<strong>Le</strong>s entreprises qui font de la sélection<br />

pour des races maternelles, comme le<br />

Yorkshire et le Landrace, s’en tirent mieux<br />

puisqu’elles peuvent compter sur<br />

le marché des truies destinées<br />

à la multiplication comme autre<br />

source de revenus.<br />

in ex<br />

annonceurs<br />

des<br />

Alpharma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17<br />

Centre d’insémination <strong>porc</strong>ine <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> inc. . . . 60<br />

Distribution Godro inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40<br />

Fertilec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9<br />

Génératrices Pierre Roy inc. . . . . . . . . . . . . . . . . 56<br />

Généti<strong>porc</strong> inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33<br />

Hypor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49<br />

In<strong>du</strong>stries et Équipements Laliberté . . . . . . . . . . 55<br />

Jyga technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47<br />

L.G. Hébert et fils ltée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56<br />

Merial Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59<br />

Nuvolt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41<br />

Pfizer Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2, 19<br />

PIC Canada Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31<br />

Probiotech inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45<br />

Rocvale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36<br />

Société des éleveurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> . . . . . . . 53<br />

SyrVet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29<br />

Tôle Vigneault inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56<br />

54 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

PHOTO : CIPQ<br />

les prix reçus. Cette différence de frais<br />

entre les éleveurs d’animaux de race<br />

pure et les pro<strong>du</strong>cteurs d’animaux commerciaux<br />

peut être expliquée entre<br />

autres par des frais supplémentaires liés<br />

à la biosécurité ainsi que par des suivis<br />

vétérinaires plus rigoureux.<br />

En ce qui concerne le poste<br />

« Insémination », il semble que les entreprises<br />

œuvrant en sélection et en sélectionmultiplication<br />

voient leurs coûts augmenter<br />

(157,51 $/truie en inventaire) par<br />

TABLEAU 2<br />

RÉSUMÉ DES FACTEURS D’INDEXATION APPLIQUÉS À DIFFÉRENTS POSTES DE DÉPENSES<br />

Éléments Facteur d’indexation Postes impliqués<br />

Alimentation Selon CA* estimée et poids de vente Alimentation<br />

Santé et biosécurité 2 Vétérinaires et médicaments<br />

Insémination 3 Insémination<br />

Superficies 1,11 Énergie, Entretien des bâtiments,<br />

Intérêts court terme et moyen-long termes,<br />

Amortissements<br />

Main-d’œuvre 1,7 Salaires et retraits<br />

Transport 1,3 Transport et entretien des camions<br />

* CA : conversion alimentaire<br />

TABLEAU 3<br />

ATELIER DE SÉLECTION - RÉSUMÉ DES REVENUS ET DES DÉPENSES<br />

POUR LA PRODUCTION DE RACES PATERNELLES ET MATERNELLES<br />

Race paternelle Race maternelle*<br />

Sélection uniquement Sélection-multiplication<br />

Dépenses 196 093 $ 203 340 $<br />

Revenus 167 839 $ 202 177 $<br />

Revenus - dépenses - 28 255 $ - 1 162 $<br />

Revenu cible <strong>du</strong> verrat repro<strong>du</strong>cteur ven<strong>du</strong> 2 565 $ 21 $<br />

* <strong>Le</strong>s revenus et les dépenses excluent ceux de la multiplication.<br />

PHOTO : CIPQ


apport à ceux des pro<strong>du</strong>cteurs commerciaux<br />

(moyenne de 48,45 $/truie en inventaire),<br />

ne serait-ce que pour les prix de la<br />

semence. En effet, la semence est en<br />

moyenne beaucoup plus chère pour un<br />

sélectionneur (75 $/double dose en race<br />

pure) que pour un pro<strong>du</strong>cteur commercial<br />

(15 $/double dose).<br />

Étant donné que les éleveurs de race<br />

pure ont beaucoup de représentation à<br />

faire pour vendre leurs animaux contrairement<br />

aux pro<strong>du</strong>cteurs de <strong>porc</strong>s commerciaux,<br />

le poste « Marketing » a été ajouté<br />

dans la présente étude. Ce poste n’est<br />

analysé dans aucune autre étude, mais en<br />

combinant les frais de transport, d’entretien<br />

et de carburant (frais inclus dans le<br />

poste « Marketing »), il est possible de<br />

comparer cette combinaison de coûts<br />

avec les résultats de l’étude de la FPPQ.<br />

<strong>Le</strong>s éleveurs d’animaux de race pure ont<br />

des frais supplémentaires (111,24 $/truie<br />

en inventaire) en lien avec le marketing de<br />

leurs animaux par rapport à un pro<strong>du</strong>cteur<br />

commercial (84,59 $/truie en inventaire).<br />

<strong>Le</strong>s frais supplémentaires seraient occasionnés<br />

par un plus grand nombre de<br />

livraisons.<br />

Pour la main-d’œuvre, les frais semblent<br />

encore une fois être plus élevés<br />

chez les pro<strong>du</strong>cteurs de race pure<br />

(658,82 $/truie en inventaire) que chez les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs commerciaux (moyenne de<br />

377,00 $/truie en inventaire). Cette différence<br />

peut être expliquée en partie par<br />

des frais additionnels occasionnés par le<br />

temps supplémentaire dans les postes<br />

« Santé et biosécurité », « Insémination »,<br />

« Gestion des animaux morts » et<br />

« Marketing ».<br />

<strong>Le</strong> coût de revient<br />

Pour arriver au coût de revient <strong>du</strong><br />

verrat repro<strong>du</strong>cteur pour la lignée paternelle<br />

et la lignée maternelle, plusieurs<br />

postes de l’étude <strong>du</strong> coût de pro<strong>du</strong>ction<br />

de la FPPQ ont été directement indexés<br />

(voir tableau 2) selon un facteur variant<br />

entre 1,11 (autrement dit une hausse de<br />

11 %) et 3 (une hausse de 200 %). Ce facteur<br />

d’indexation a été établi en tenant<br />

compte des différences observées entre<br />

l’étude <strong>du</strong> CDPQ portant sur l’élevage<br />

de race pure et les autres études de<br />

On soigne vos<br />

cochons...<br />

418 883-3338<br />

877 877-1435<br />

www.iel.ca<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 55


coûts de pro<strong>du</strong>ction portant sur les <strong>porc</strong>s<br />

commerciaux.<br />

L’objectif <strong>du</strong> modèle était d’estimer le<br />

prix cible à obtenir pour un verrat de race<br />

pure, une fois que l’ensemble des<br />

dépenses et des revenus (excluant les<br />

revenus provenant de la vente de verrats<br />

repro<strong>du</strong>cteurs) de l’entreprise étaient<br />

comptabilisés. Pour l’entreprise en sélection-multiplication<br />

<strong>du</strong> modèle, le manque<br />

à gagner qui doit être comblé par la vente<br />

des verrats est faible; le revenu cible par<br />

verrat serait de 21 $. Par contre, pour une<br />

entreprise œuvrant en sélection uniquement,<br />

chaque repro<strong>du</strong>cteur ven<strong>du</strong> devrait<br />

rapporter 2 565 $ pour atteindre la<br />

rentabilité. Cette différence s’explique par<br />

le fait que les entreprises qui font de la<br />

sélection pour des races maternelles ont<br />

également la possibilité de faire de la<br />

multiplication pour pro<strong>du</strong>ire des truies<br />

hybrides. L’atelier de multiplication est une<br />

source de revenu important pour l’atelier<br />

de sélection, ce qui diminue le revenu à<br />

aller chercher lors de la vente d’un verrat<br />

de race pure.<br />

56 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

Avec un prix de vente moyen de 800 $<br />

pour les verrats, l’entreprise en sélection<br />

uniquement (races paternelles) n’est pas<br />

rentable. Cela vient appuyer les renseignements<br />

recueillis auprès des éleveurs<br />

comme quoi la sélection en Duroc est difficilement<br />

rentable et qu’il est nécessaire<br />

d’être également actif en sélection de<br />

races maternelles.<br />

L’amélioration de la rentabilité de<br />

l’entreprise active uniquement en sélection<br />

semble théoriquement possible. Par<br />

exemple, une analyse de sensibilité sur le<br />

prix de moulées a montré qu’un prix plus<br />

faible permettrait de ré<strong>du</strong>ire le revenu<br />

cible à obtenir. Par contre, la hausse <strong>du</strong><br />

prix des ingrédients au cours des dernières<br />

années n’a certainement pas aidé les<br />

éleveurs. Une autre piste d’amélioration de<br />

la rentabilité serait de hausser le nombre<br />

de verrats ven<strong>du</strong>s, ce qui permettrait de<br />

ré<strong>du</strong>ire le revenu cible moyen à obtenir par<br />

verrat. Cette avenue comporte cependant<br />

des risques, car il n’est pas certain que la<br />

demande puisse absorber les animaux<br />

supplémentaires.<br />

Cartes professionnelles<br />

Daniel Bélanger<br />

Directeur général<br />

dbelanger@lghebert.com<br />

L.G. HÉBERT ET FILS LTÉE (abattoir)<br />

Achats de truies et mâles de réforme<br />

428, rue Hébert<br />

Ste-Hélène de Bagot<br />

Cté Johnson, (Qc)<br />

JOH 1M0<br />

Tél : 450 791-2630 Fax : 450 791-2968<br />

La rentabilité semble donc difficile à<br />

atteindre pour une entreprise œuvrant<br />

uniquement en sélection, sans compter<br />

toutes les autres embûches pouvant survenir<br />

en pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine (maladies,<br />

environnement, réglementations). La<br />

survie d’un bassin indépendant de sélection<br />

en génétique <strong>porc</strong>ine n’est pas<br />

garantie pour ce qui est des lignées paternelles.<br />

Elle est d’autant plus menacée<br />

qu’elle est dépendante de l’ASRA. Des<br />

modifications au programme ASRA risqueraient<br />

d’avoir des impacts importants<br />

sur le bassin de sélection génétique.<br />

Remerciements<br />

Ce projet a été réalisé grâce à une aide financière<br />

<strong>du</strong> ministère de l’Agriculture, des<br />

Pêcheries et de l’Alimentation <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> dans<br />

le cadre <strong>du</strong> Volet « Initiatives » <strong>du</strong> Programme<br />

d’appui financier aux regroupements et aux<br />

associations de pro<strong>du</strong>cteurs désignés. <strong>Le</strong>s<br />

partenaires <strong>du</strong> projet étaient la Société des<br />

éleveurs de <strong>porc</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ainsi que les<br />

éleveurs de <strong>porc</strong>s participants.<br />

pense à vous.<br />

Vous voudriez y voir votre<br />

carte professionnelle<br />

Contactez-nous<br />

450 679-8483<br />

À bientôt !


STATIS TIQUES<br />

Prix de pool<br />

>> Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ<br />

cgagne@upa.qc.ca<br />

<strong>Le</strong> prix de pool des deux premiers trimestres de 2009 n’a<br />

pas réussi à dépasser les 130 $/100 kg. La morosité <strong>du</strong> prix<br />

américain, combinée avec la crise <strong>du</strong> virus A (H1N1),<br />

explique en grande partie cette situation.<br />

PRIX DE POOL DU PORC AU QUÉBEC ($/100 KG)<br />

Trimestre 2007 2008 2009<br />

Janvier à mars 130,85 92,24 126,23<br />

Avril à juin 141,48 127,96 125,79<br />

Juillet à septembre 126,10 145,83<br />

Octobre à décembre 86,07 121,70<br />

Moyenne annuelle<br />

Source: Encan électronique <strong>du</strong> <strong>porc</strong><br />

121,13 121,93<br />

Viande de <strong>porc</strong><br />

en stock<br />

<strong>Le</strong> ralentissement important des exportations américaines<br />

de viande <strong>porc</strong>ine, en baisse de 32 % pour le premier<br />

semestre de 2009, a laissé beaucoup de viande sur le<br />

marché domestique. Cette situation s’est évidement répercutée<br />

sur les stocks de viande dans les entrepôts réfrigérés<br />

qui, en juin, ont atteint des niveaux records pour la période.<br />

Un éventail de données statistiques sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine et les prix est mis à jour régulièrement<br />

sur le site Web de la Fédération à www.le<strong>porc</strong><strong>du</strong>quebec.qc.ca.<br />

Pro<strong>du</strong>ction<br />

canadienne de <strong>porc</strong>s<br />

Au cours <strong>du</strong> premier semestre de 2009, la pro<strong>du</strong>ction <strong>porc</strong>ine<br />

canadienne a enregistré une décroissance importante de 4,5 %.<br />

L'entrée en vigueur de la nouvelle législation <strong>du</strong> COOL américain<br />

a amené une chute drastique des exportations de <strong>porc</strong>s<br />

vivants aux États-Unis. Ainsi, toutes les provinces exportatrices<br />

de <strong>porc</strong>s vivants ont été lourdement affectées par cette<br />

nouvelle loi états-unienne. La morosité des prix au comptant,<br />

combinée avec le coût élevé des aliments, a aussi <strong>du</strong>rement<br />

affecté la rentabilité des fermes <strong>porc</strong>ines canadiennes.<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

millions de kg<br />

310<br />

290<br />

270<br />

250<br />

230<br />

210<br />

190<br />

millions de <strong>porc</strong>s<br />

C.-B.<br />

170<br />

janvier<br />

PRODUCTION DE PORCS PAR PROVINCE (2009 VS 2008)<br />

(CUMULATIF AU 25 JUILLET)<br />

2008<br />

Alberta<br />

mars<br />

2009<br />

Sask.<br />

2008 2009 Moyenne 5 ans<br />

mai<br />

Manitoba Ontario <strong>Québec</strong> Maritimes<br />

Sources: Revue des marchés des bestiaux; Abattages d'origines et exportations de <strong>porc</strong>s<br />

d'abattage vers les États-Unis<br />

ÉVOLUTION DES STOCKS DE VIANDE DE PORC EN ENTREPÔTS<br />

(EN FIN DE MOIS) AUX ÉTATS-UNIS<br />

juillet<br />

septembre<br />

novembre<br />

PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 57


Prévenir le « syndrome des 101 dalmatiens »<br />

<strong>Le</strong> nouveau film de Disney, Opération G-Force, ne fait pas que des heureux. Ce film, qui met en vedette un<br />

groupe de cochons d’Inde capables de sauver la planète, inquiète plusieurs défenseurs des droits des animaux.<br />

Selon eux, Opération G-Force risque d’accentuer l’intérêt envers le cochon d’Inde. Ce phénomène est appelé<br />

par plusieurs « syndrome des 101 dalmatiens », en référence au film <strong>du</strong> même nom de Disney qui, à sa sortie<br />

sur les écrans, a provoqué une demande accrue de petits chiots tachetés. Plusieurs familles ont toutefois abandonné<br />

leur dalmatien lorsqu’elles ont compris que ce chien n’agit pas comme les personnages <strong>du</strong> film. Selon<br />

Lyn Zantow, une bénévole dans un refuge pour animaux, les cochons d’Inde sont fragiles et ne devraient pas<br />

se retrouver entre les mains de jeunes enfants. Disney est conscient <strong>du</strong> pouvoir que peuvent exercer ces films.<br />

Sur le site Internet d’Opération G-Force et sur d’autres objets promotionnels de ce film, un message demande<br />

aux spectateurs d’agir de façon responsable.<br />

Source : cyberpresse.ca, 24 juillet 2009<br />

De <strong>porc</strong><br />

et d’autre<br />

Des <strong>porc</strong>s d’Harvard pour étudier la xénogreffe<br />

Un accord signé entre l’hôpital <strong>du</strong> peuple de la province <strong>du</strong> Sichuan en Chine et l’université d’Harvard aux<br />

États-Unis permettra à l’établissement hospitalier signataire d’importer quatre <strong>porc</strong>s génétiquement modifiés<br />

provenant de la célèbre université américaine. <strong>Le</strong>s deux institutions ont choisi de mettre en place un laboratoire<br />

conjoint d’études sur la xénogreffe, procé<strong>du</strong>re chirurgicale qui permet la transplantation d’organes et<br />

de tissus d’une espèce à une autre. Ils tenteront des greffes <strong>du</strong> foie, <strong>du</strong> pancréas et des reins <strong>du</strong> <strong>porc</strong> vers le<br />

singe et feront des études connexes, telle la culture de reins et de foies destinés à des transplantations<br />

humaines.<br />

Source : bulletins-electroniques.com, 9 juillet 2009<br />

58 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009<br />

De brèves nouvelles<br />

concernant la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>porc</strong>ine, d’ici et d’ailleurs<br />

dans le monde.<br />

>> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ<br />

Un cochon avaleur<br />

de diamant<br />

Un cochon anglais n’a pu résister à l’attrait de l’ornement<br />

brillant recouvrant la bague d’une dame qui pro -<br />

fitait d’une journée à la campagne. L’animal a pris la<br />

bague d’Anne Moon entre ses dents et quand celle-ci a<br />

réussi à libérer sa main, le diamant avait disparu.<br />

L’enclos où loge le <strong>porc</strong> a été fouillé, mais rien n’a été<br />

trouvé. Il semble donc que le diamant ne soit pas tombé<br />

au sol, mais ait été avalé par l’animal. L’agriculteur, propriétaire<br />

<strong>du</strong> <strong>porc</strong>, attend donc que la nature suive son<br />

cours afin de récupérer la pierre précieuse. L’histoire ne<br />

dit pas pourquoi cette femme portait un tel bijou, valant<br />

plus de 2 700 dollars, lors d’une sortie à la ferme.<br />

Source : Yahoo France, 12 août 2009<br />

Trafic de tracteurs<br />

en Europe<br />

En France, en Belgique et en Italie, les vols de tracteurs<br />

se multiplient. La machinerie dérobée est souvent destinée<br />

aux pays de l’Est tels que la Roumanie. Expédiés<br />

dans les 48 heures, il est difficile de retrouver la trace<br />

des tracteurs disparus. En juillet dernier, une opération<br />

policière sans précédent a eu lieu pour tenter d’enrayer<br />

ce trafic. Plus de 600 policiers ont procédé à 60 perquisitions<br />

simultanées en Roumanie. Une trentaine de personnes<br />

ont été interpellées et une vingtaine d’engins<br />

retrouvés. D’importantes sommes d’argent et des<br />

armes ont aussi été perquisitionnées.<br />

Source : Terre-net Média, 22 juillet 2009<br />

Nagez avec les cochons<br />

aux Bahamas!<br />

<strong>Le</strong> soleil, l’eau bleue… les cochons! Absolument! Lors<br />

de votre séjour à Plantation Island, à Fowl Cay dans<br />

les Bahamas, il vous sera possible d’aller nager non<br />

pas avec les dauphins, mais avec les <strong>porc</strong>s. Cette<br />

activité inusitée est offerte à tous les clients qui visitent<br />

l’archipel. À Pig Beach, situé sur l’île inhabitée de<br />

Big Major, on vous proposera de nourrir les <strong>porc</strong>s<br />

sauvages afin de pouvoir admirer les bêtes et de nager<br />

avec elles. Bon voyage!<br />

Source : www.royalplantationisland.com, 20 août 2009<br />

Agriculture et football :<br />

mêmes valeurs<br />

<strong>Le</strong> club de football breton, le Stade Plabennecois, qui<br />

évolue pour la première fois de son histoire en<br />

National, est soutenu financièrement par des agriculteurs<br />

locaux. Ces derniers seront même les principaux<br />

commanditaires <strong>du</strong> maillot des joueurs. La saison<br />

prochaine, l’inscription « L’agriculture passionnément »<br />

apparaîtra sur le devant <strong>du</strong> maillot de l’équipe. «Malgré<br />

les difficultés quotidiennes que connaît l’agriculture en<br />

ce moment, il est possible de construire quelque chose<br />

en étant réunis, afin d’aider un club rural au cœur d’un<br />

territoire dont l’agriculture est le poumon économique»,<br />

a expliqué dans Ouest France le président d’une association<br />

d’agriculteurs, Michel Adam. « Nous voulons<br />

devenir l’un des partenaires principal <strong>du</strong> club. Ce projet<br />

est une véritable opportunité pour l’image de l’agriculture.<br />

Plabennec est un club sérieux et stable, dont<br />

nous partageons les mêmes valeurs : ruralité,<br />

dynamisme, cohésion, ténacité. »<br />

Source : sportweek.fr, 4 juillet 2009

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