Mémoire Jonathan Lejeune - Strate Collège
Mémoire Jonathan Lejeune - Strate Collège
Mémoire Jonathan Lejeune - Strate Collège
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Le genre interne ou transgenre :<br />
A l’extérieur de ce qu’on a appelé le genre social, nous trouvons une deuxième catégorie celui du genre interne<br />
ou transgenre. Le terme transgenre aurait été emprunté à la communauté lesbienne, gay, bi et transsexuelle<br />
anglo-saxonne dans les années 1990. Il désigne tout individu revendiquant le droit à la non-conformité<br />
aux normes traditionnelles ou à la transition entre les genres. On décrit également comme transgenre<br />
l’état dans lequel le genre interne est en désaccord avec le genre que la société attribue à une personne en<br />
se fondant sur ses organes génitaux à la naissance ; par exemple, quand une personne identifiée comme<br />
un homme par ses organes génitaux masculins refuse d’être identifiée comme tel, mais sans pour autant<br />
s’identifier comme une femme. Ces identités transgenres peuvent prendre plusieurs formes : appartenance à<br />
un troisième genre, appartenance à deux ou plusieurs genres, appartenance à aucun genre, ou alors identité<br />
mobile et brouillage des frontières comme les Queers. En fait, un grand nombre de personnes transgenres<br />
s’identifient à la fois comme hommes et comme femmes. C’est une des grandes différences qu’il y a entre<br />
les personnes transgenres et les personnes transsexuelles. Parmi les personnes qui s’auto désignent parfois<br />
comme tels: les militants androgynes, hermaphrodites, travestis, transsexuels, Drag Kings, Drag Queens,<br />
transformistes, ou encore shemales.<br />
Le transsexualisme, quant à lui, désigne une personne soit qui est née avec une apparence féminine mais qui<br />
a une identité d’homme, soit une personne née avec une apparence masculine mais qui s’identifie clairement<br />
à une femme. Toutes les personnes transsexuelles n’affirment pas une identité transsexuelle. Elles considèrent<br />
que leur état de transsexualisme découle de l’erreur d’assignation faite à leur naissance et prend fin<br />
lorsqu’elles arrivent au terme de leur transition. Elles éprouvent cependant le besoin (souvent irrépressible)<br />
de porter des vêtements et autres signes distinctifs considérés socialement comme étant inappropriés à leur<br />
sexe. Elles considèrent que la part d’elles-mêmes qu’elles expriment à travers cette pratique est constitutive<br />
de leur personnalité profonde. Elles peuvent alors vivre en harmonie, dans leur identité de toujours, masculine<br />
ou féminine. Néanmoins, dans le cas du transgenre, le non congruence entre leur apparence et leur<br />
identité sexuelle est si fort et si pénible qu’une harmonie y est impossible. L’intervention chirurgicale devient<br />
alors une question vitale.<br />
p. 16