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Mémoire Jonathan Lejeune - Strate Collège

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Pour se construire en tant qu’individu. Nous nous referons à un modèle. Des personnes dont nous allons<br />

nous imprégner, que nous allons copier ou que nous allons au contraire contre-imiter. Nous nous construisons<br />

de cette façon. Et comme les parents sont les premiers modèles que nous allons rencontrer au cours de<br />

notre vie, il est donc inévitable que les enfants vont se calqué sur leurs parents. Le genre va donc est transmis,<br />

consciemment ou inconsciemment non seulement par notre environnement, mais également par des<br />

modèles, et notamment le modèle familial.<br />

1. L’identification par le modèle<br />

Le modèle :<br />

Nous entendrons par modèle le « portrait-robot » des qualités et comportements proposé à l’individu par<br />

une société pour qu’il s’y conforme. La société va donc fournir des modèles pour chacune des fonctions requises<br />

: professionnel, familial, sexuel, et aussi culturel. Ces modèles sont sexués, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas<br />

les mêmes en fonction du genre. Si l’individu les adopte, il sera alors reconnu par la société et il y trouvera sa<br />

place. S’il ne l’adopte pas, il restera marginal, sans place définie dans la société ; la marginalisation peut aller<br />

jusqu’à l’exclusion des “ asociaux “. Autrefois une telle expulsion était l’équivalent d’un arrêt de mort.<br />

Les modèles actuels :<br />

Dans une société bi-polaire comme la nôtre, ces stéréotype sont diffusés par les parents. Ces derniers sont,<br />

pour un enfant, les premiers modèles auxquels il va s’identifier. Les parents vont donc transmettre et inculquer<br />

ces stéréotypes aux enfants. Ils vont donc dessiner, d’une certaine manière, les frontières des genres.<br />

L’étude de ces stéréotypes et des codes de comportement des modèles par les chercheurs de l’Institut<br />

d’andrologie de Paris a fait l’objet de nombreuses études sociologiques et psychologiques. Aussi nous nous<br />

limiterons simplement à indiquer quels en sont les caractéristiques essentielles.<br />

La société en tant que système organisé a besoin que chaque individu qui la compose joue un rôle, remplisse<br />

un certain nombre de fonctions pour éviter confusions, batailles et anarchie. Parmi ces fonctions sociales,<br />

certaines sont liées au sexe de l’individu. Ces fonctions peuvent varier dans le temps et en fonction des<br />

circonstances. En occident, la tradition a favorisé une conception bipolaire des rôles sexués. L’homme doit<br />

être autonome, très conscient de son identification sexuelle, fort, confiant en soi, actif, capable d’assertion,<br />

compétitif, rationnel, orienté vers un but. La masculinité se caractérise donc par une image et des rôles<br />

centrés sur la dominance. Ainsi, la science est faite à l’image de l’homme, c’est-à-dire qu’elle fait appel à<br />

l’impersonnalité, à une grande habileté et au détachement. Les observations historiques et quotidiennes de<br />

l’institut d’andrologie permettent de dégager ce que l’on pourrait appeler un octogone de fonctions, c’est-àdire<br />

8 facettes d’activités qui sont considérées comme masculines. L’homme doit être :<br />

- un amant : à la puissance non défaillante,<br />

- un reproducteur : capable de donner vie,<br />

- un mari : c’est-à-dire un compagnon de vie, amoureux, agréable, compréhensif et aidant,<br />

p. 43

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