Mémoire Jonathan Lejeune - Strate Collège
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Les sociétés ternaires :<br />
Dans quelques tribus résistantes situées dans l’hémisphère Sud, à mille lieues des ravages de la mondialisation<br />
et de l’uniformatisation qui en découle, il existe des sociétés dites ternaires. C’est-à-dire que ces tribus<br />
ne conçoivent pas seulement un genre masculin et un genre féminin mais qu’elles optent pour un genre<br />
masculin, féminin, ET transgenre. Elles considèrent le transgenre comme un genre à part entière. Il n’y a donc<br />
pas de bi-polarisation des genres. Le genre interne est totalement inclus dans la normalité et se voit même<br />
attribuer des faveurs particulières.<br />
Le genre dans différentes tribus :<br />
Contrairement aux idées préconçues de nombreuses personnes, le transgenre n’est ni récent ni un phénomène<br />
exclusif au monde occidental. Si l’on effectue des recherches sur différents peuples de l’hémisphère<br />
Sud plus particulièrement, nous pouvons nous rendre compte que ces civilisations intègrent, de manière plus<br />
ou moins différente suivant leur culture, ce qui pourrait être considéré comme des « dérives » de genre par le<br />
monde occidental. Ainsi, des identités sexuelles intermédiaires sont apparues dans de nombreuses cultures<br />
depuis la nuit des temps : Mahus à Hawaii, Acaults au Myanmar, les Faikakekines aux îles Tonga, Shemale<br />
chez les anglophones, New half au Japon, Hijras en Inde, Muché chez les Zapotec du Tehuantepec Juchitan,<br />
Rae rae en Polynésie, Fa’afafine aux Samoa, Woobie en Côte d’Ivoire, Femminielli en Italie, etc.<br />
Maintes sociétés ont ainsi inclus un sexe tiers permettant d’intégrer les personnes homosexuelles et aussi<br />
les personnes transsexuelles, transgenres, intersexuées, androgynes, etc. Selon les groupes, la position sociale<br />
de ces genres est très variable. Nombre de sociétés amérindiennes recrutent leurs chamans dans ces<br />
groupes. Certains chefs de guerre indiens célèbres étaient des personnes que nous définirions aujourd’hui<br />
comme des transsexuels de type « femme vers homme ».<br />
Dans la caste des Hijras (transgenre), le sexe physique ne définit pas automatiquement le genre ni le rôle que<br />
prendra la personne devenue adulte. Par contre, cela n’empêche pas qu’il existe au sein de ces groupes des<br />
personnes qui ressentent un conflit irréconciliable entre leur identité de genre et leur corps, et pour qui le<br />
fait de “restaurer” leur corps est une question de vie ou de mort. De fait, depuis l’Antiquité, des sociétés<br />
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