CRIMES SCOLAIRES DU QUÉBEC - Accueil

phénomène en Éducation. Les constats que j’ai réalisés remontent aux premières
années de mon entrée dans la profession : 1971, il y a 38 ans !
Seuls les méthodes de camouflage et les raffinements de la langue de bois ont
progressé, jusqu’à s’institutionnaliser, jusqu’à s’ériger en aptitudes recherchées chez
les gestionnaires, s’incorporant même, dans certaines commissions scolaires, aux plus
récents codes de déontologie : l’éthique appliquée permet désormais toutes les
gymnastiques de l’immoralité.
Comme me le miaulait, il y a quelque temps, un haut gestionnaire au moment où je
dénonçais la situation scolaire de jeunes handicapés laissés quelques heures de plus
dans leur couche souillée, à la suite des coupures des ressources déjà insuffisantes :
«Es-tu en train de dire que tu n’es pas capable de vivre avec cela?»
NON !
C’est pourquoi j’écris ce livre. Avant que ne s’ancrent en moi des pensées où je vois
ce même dirigeant, déjà bedonnant du corps comme de son morne esprit, mais vieilli,
de surplus, de quelques décennies, dans une maison de retraite pour personnes en
perte d’autonomie, avec un préposé qui répond à sa plainte de merde au cul : «Ben
quoi, t’es pas capable de vivre avec cela ?»
NON pour eux, non pour lui (malgré que 2 …), non pour nous tous !
Nous avons inventé une société qui fabrique des enfants comme s’ils étaient des
objets de consommation et qui jette ceux que son système éducatif rend impropres à la
consommation : cela doit cesser.
2 Finalement non : même leurs infamies ne méritent pas ce sort aux concernés. Cela serait aussi nous avilir de leur sorte.
- 9 -