CRIMES SCOLAIRES DU QUÉBEC - Accueil

De l’intégration des plus vulnérables
Chapitre II
Petite histoire de la préméditation
35
Homo homini lupus
L’homme est un loup pour l’homme
On tira à la courte paille
À l’ouverture du congrès de mars 2007 de l’AQETA, Égide Royer, professeur et
chercheur de l’Université Laval a dénoncé l’oubli par la réforme comme par l’école des
élèves en difficulté, se demandant si le problème entourant ces 20 % d'élèves n'est pas
un problème scolaire plutôt qu'un problème d'élèves. Se référant aux données
statistiques (27 % d’élèves en retard par rapport à l'âge attendu à la fin de la première
secondaire, 68 % seulement de jeunes diplômés à 17 ans, nombre des élèves dits en
difficulté passé de 11 % à 15 %, selon le MELS, la société tolérant 35 % de ses
garçons de 20 ans sans aucun diplôme du secondaire), Égide Royer s'est indigné
contre la «pensée magique» du MELS qui prétend que la réforme et l'intégration des
élèves en difficulté en C.O. sont suffisantes pour faire réussir, contre l’adoption «comme
une loi de la nature» que tous les élèves atteindront les objectifs du primaire en six ans.
Selon le chercheur, les services professionnels sont commandés par les
conventions collectives davantage que par les besoins et lorsque, à la suite de la
dernière négociation, on a ajouté des ressources, ce sont des enseignants-ressources
qui ont été engagés pour venir en aide à d’autres enseignants! À son avis, il aurait fallu
augmenter les services professionnels dans les écoles pour favoriser la réussite
scolaire des jeunes.