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Les effets pervers du capitalisme : contradictions opératoires et contraintes sur
la gouvernance
Le capitalisme débridé qui règne dans et sur notre État et dans et sur sa
gouvernance est celui par lequel est nourri le culte du faire semblant.
Il est bien évident que, contrairement aux bénéfices tangibles qu’il attend de ses
investissements, la production d’un scolaire qu’il saigne régulièrement, qu’il
contingente, qu’il déserte, ne l’intéresse que dans la mesure où elle lui est rentable.
Toutefois, la rentabilité a désormais traversé les frontières et la scolarité n’est
nécessaire que dans la mesure où elle permet de créer le produit, parce que, dans la
plupart des cas, pour le produire, on va trouver une main-d’œuvre suffisamment formée
(la meilleure formule étant le domptage) pour produire à moindres coûts.
Le capitalisme débridé se fiche éperdument du meilleur devenir de l’individu ; ce qui
l’intéresse, c’est, je l’ai dit, qu’il soit socialisé, instruit; qualifié et qu’il consomme.
Ne tombons pas dans l’angélisme : ces trois ingrédients du développement humain
sont indispensables parce qu’ils correspondent, pour la capacité à s’intégrer dans la
société, aux exigences posées par le sous-système économique.
Mais de grâce, ne tombons pas non plus dans l’innocence : ces trois axes de notre
actuel système scolaire ne correspondent pas à l’esprit (humain) du Livre orange de
1979 : L’École québécoise !
Parti le développement global harmonieux de la personne; partie la formation
personnelle; parti l’axe éducatif dans la mission au moment même où la jeunesse crie
plus fort que jamais sa souffrance de vivre, au moment même où éduquer, même en
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