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Pourquoi aussi peut encore naître en 79-80, sous l’élan de la Révolution tranquille,
la nébuleuse vague bleue 3 des programmes du primaire, d’inspiration libertaire, à côté
d’un sous-système budgétaire qui se rigidifie et qui n’a pas encore pris tout l’espace
hiérarchique qu’il sous-tend et qui va modifier totalement le fonctionnement de ce qui
est encore le MEQ
Lors d’un revirement structural de la nature de celui qu’ont connu les sociétés
capitalistes modernes, la maladie économique installe ses règles. À l’orée des années
80, la restructuration budgétaire du système scolaire (qui, tel que mentionné, dès 1978
et pour une décennie, donne la consigne d’une compression annuelle de 2% de sa
masse salariale) est encore systémiquement compatible avec un phénomène
pédagogique comme la vague bleue : le changement structural n’est pas complété et
l’orientation philosophique des programmes est (inconsciemment) tolérée dans ce
contexte.
Lorsque son changement structural est complété, ce qui est le cas à la fin des
années 80, le MEQ doit impérativement changer les règles qui le pilotent, ce qu’il va
faire, à commencer par celles de son financement des commissions scolaires. À cette
fin, il va réorganiser, entre autres, la validation des effectifs scolaires et le processus
d’identification des clientèles handicapées ou en difficulté d’apprentissage ou
d’adaptation.
3 La vague bleue est ainsi appelée en raison de la couleur de la couverture des programmes que publie alors le M.E.Q. Le
complément de l’explication (la vague) tient au nombre pour le moins impressionnant de programmes et de guides produits.
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