CRIMES SCOLAIRES DU QUÉBEC - Accueil

Cela est en effet particulièrement révélateur du changement majeur qui s’est alors
produit dans la gestion globale du système scolaire québécois. Ce changement
concerne l’abandon de toute congruence entre le discours et les actions et sa lente,
mais puissante institutionnalisation qui, aujourd’hui, aboutit en gestion scolaire à faire
carrément semblant, à privilégier le sens diplomatique et le sens politique plus que la
réelle atteinte des objectifs de la pleine réussite pour tous, à naviguer en toute aisance
dans la plus parfaite ambigüité, cette aptitude à la gymnastique éthique étant
hautement prônée chez les nouvelles recrues à la direction des commissions et des
établissements scolaires.
Non pas que le cycle 1971-1991 n’ait pas connu de soubresauts :
En 1978, quatorze ans après la création du ministère de l’Éducation, le mot
d’ordre est donné de compresser de 2% par année la masse salariale
(essentiellement des intervenants de première ligne) : déjà se construit le
changement structural du début des années 90;
Le Québec comme bien d’autres provinces canadiennes ou d’états étrangers n’a
jamais eu la volonté suffisante pour réaliser de façon satisfaisante ni l’un ni l’autre
des deux grands modèles d’éducation démocratique :
o quand il a favorisé l’éducation ségréguée en créant des classes et des écoles
spécialisées, il n’y a ni créé un nombre suffisant de places, ni injecté le niveau
requis de ressources;
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