magazine Lignes d'avenir n° 8 - RFF

Lutte contre
les nuisances sonores
RFF ET L’ADEME S’UNISSENT
Hubert du Mesnil et Philippe Van de Maele,
président de l’Ademe, ont signé le 1er décembre
2009 un accord de partenariat pour
les deux ans à venir, qui vise à accélérer la
résorption des points noirs du bruit d’origine
ferroviaire. Cette coopération se concrétise
par une première tranche de financement
de l’Ademe à hauteur de 66,7 millions
d’euros, abondée par les 37 millions d’euros
apportés conjointement par RFF et l’AFITF1 .
D’ores et déjà, six conventions vont
permettre la réalisation d’ouvrages antibruit
qui supprimeront 620 bâtiments classés
« points noirs bruit », au bénéfice
de 7 000 personnes.
(1) L’Agence de Financement des Infrastructures
de Transport de France.
© RFF/Lionel Charrier © Berti Hanna/Réa
Gares nouvelles
RFF ASSURE
LA MAÎTRISE D’OUVRAGE
RFF est confirmé par le Gouvernement
dans son rôle de maître d’ouvrage des
gares nouvelles. À ce titre, l’entreprise
a en charge la réalisation de points d’arrêt
supplémentaires sur le réseau existant et
la construction de gares sur des lignes
nouvelles. La gestion de ces gares, une fois
achevées, reviendra à la branche Gares
& Connexions de la SNCF.
Édito
© Luc Benevello
« L’ouverture à la concurrence
du transport de voyageurs est-elle
une chance pour l’Europe ou
un problème pour le rail? »
Hubert du Mesnil,
président de Réseau Ferré de France
Le transport international de voyageurs s’est ouvert à la concurrence le
13 décembre 2009, dans la droite ligne du troisième paquet ferroviaire
adopté il y a trois ans.
Des trains de voyageurs n’appartenant pas à l’opérateur historique
circulent déjà sur le réseau ferroviaire français, mais ils peuvent
désormais se faire concurrence. La compagnie italienne Trenitalia est candidate pour
relier par TGV Milan et Gênes à Paris. Au même moment, d’autres opérateurs
marquent leur intérêt pour l’utilisation de notre réseau.
Cette ouverture du service ferroviaire aux voyageurs doit se faire au bénéfice d’une
Europe plus « verte » pour rendre accessible au plus grand nombre le transport par
train et augmenter ainsi la part d’un mode plus écologique. Les péages générés par les
entreprises ferroviaires, tant pour le transport de marchandises que pour celui des
voyageurs, permettront au gestionnaire d’infrastructures d’investir toujours plus dans
le réseau, enclenchant ainsi un cercle vertueux pour l’avenir du rail.
RFF, qui se prépare de longue date à cette ouverture, se met en ordre de marche pour
accueillir de nouveaux opérateurs et les accompagner en toute transparence.
Notamment en s’engageant à ce que les demandes de circulation soient traitées en
toute impartialité. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF), créée par
la loi du 9 décembre 2009, s’assurera du respect de ces règles d’équité, nécessaires
au bon fonctionnement de la concurrence. Sa création va redessiner le paysage
ferroviaire car, disposant de pouvoirs étendus, l’ARAF devrait veiller à l’application
des règles du jeu par les différents acteurs et apporter sa contribution pour conforter
le modèle économique ferroviaire.
lignes d’avenir n° 8 // 03