26.06.2013 Views

agenda - 491

agenda - 491

agenda - 491

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

12 N° 179 MARS 2012<br />

Évoquer la politique culturelle à Bourgoin-Jallieu,<br />

est-ce se placer d’emblée dans le cadre de la CAPI<br />

(communauté d’agglomération des Portes de<br />

l’Isère), dont vous êtes également vice-président ?<br />

Oui, puisqu’il s’agit bien, à terme, avec les autres villes de<br />

l’agglo – Villefontaine, Saint-Quentin-Fallavier, La Verpillière,<br />

L’Isle-d’Abeau – d’édifier ensemble une politique culturelle<br />

globale. Sachant que la CAPI n’a pas pour l’instant de<br />

compétence culturelle véritable, si ce n’est qu’elle gère des<br />

équipements dont la SMAC des Abattoirs et le Théâtre<br />

du Vellein, en plus des médiathèques. Nous réfléchissons<br />

ainsi à la doter d’une compétence culturelle propre qui<br />

viendrait compléter celle des villes, et non pas se substituer<br />

à elles. D’autant qu’au niveau municipal, la politique<br />

culturelle est un axe fondamental de développement,<br />

de rayonnement et surtout de bien-vivre dans nos<br />

différents quartiers.<br />

Concernant le Théâtre Jean-Vilar, sa programmation<br />

hors les murs semble déjà s’inscrire dans le cadre<br />

d’une telle politique ?<br />

Du point de vue de la diffusion, et compte tenu du fait<br />

qu’il a brûlé il y a 2 ans […], il s’agit effectivement<br />

pour le Théâtre de conquérir d’autres territoires, d’aller<br />

chercher les populations là où elles se trouvent. Mais<br />

cela a surtout à voir avec notre volonté, réaffirmée<br />

depuis des années, de soutenir la création dans le<br />

domaine des arts vivants et de faciliter l’accès des habitants<br />

de la ville aux spectacles.<br />

Sachant que vous associez également cette façon de faire<br />

au tricentenaire du contrat social de Jean-Jacques<br />

Rousseau !<br />

Nous considérons simplement que la culture est constitutive<br />

de l’être humain en tant qu’être social, parce qu’elle lui<br />

procure discernement et autonomie, tout en lui inculquant<br />

le respect d’autrui et l’ouverture d’esprit.<br />

En temps de crise, la culture est ainsi une priorité ?<br />

Je dirais surtout en temps de crise. Et nous veillons à<br />

ce que son budget reste stable.<br />

C’est-à-dire ?<br />

13% du budget de la ville. Ce qui nous a permis depuis<br />

plusieurs mandats de mettre en place des équipements,<br />

dont la 1 re SMAC de l’Isère.<br />

En parlant de la SMAC et de l’événement qui lui est<br />

rattaché, comment appréciez-vous l’épanouissement<br />

du festival Électrochoc et comment envisagez-vous<br />

son évolution ?<br />

Il me semble que ce festival a pris une autre dimension,<br />

notamment de par sa vocation à promouvoir les arts<br />

numériques. Et ce, en totale symbiose avec la nouvelle<br />

politique de la région Rhône-Alpes. Dans ce cadre, nous<br />

entendons rapidement jouer un rôle de fer de lance sur<br />

le plan régional, et avons ainsi pour projet d’aménager<br />

au sein des Abattoirs des espaces destinés à ces pratiques<br />

avant-gardistes. C’est dire encourager toute l’année un<br />

processus de création en matière d’arts numériques,<br />

qui sera présenté ensuite lors du festival.<br />

DE LA<br />

POLITIQUE<br />

CULTURELLE<br />

À BOURGOIN-<br />

JALLIEU<br />

Interview par Laurent Zine<br />

Entretien avec Robert Dorey, conseiller municipal délégué à la culture et au patrimoine.<br />

Si Jean-Jack Queyranne a effectivement fait de l’accès<br />

au numérique l’une de ses priorités, il semble que<br />

vous ayez pris les devants…<br />

Selon cette logique du goût du risque dont nous parlions,<br />

qui renvoie à l’envie de toujours tirer la culture vers le<br />

haut, nous avons en effet pris l’initiative de “mettre le<br />

paquet” sur les arts numériques, pour élargir le champ<br />

de la création, toutes disciplines artistiques confondues.<br />

Pouvez-vous nous décliner l’offre culturelle berjallienne<br />

en termes d’équipements ?<br />

Nous avons donc le Théâtre actuellement hors les murs,<br />

bien sûr les Abattoirs, qui travaillent tant à l’accompagnement<br />

qu’à la diffusion dans le domaine des musiques<br />

actuelles, la médiathèque, le conservatoire Berlioz et<br />

le Musée, récemment modernisé, qui s’est progressivement<br />

ouvert à différentes expositions d’art contemporain.<br />

Quels sont les principes qui gouvernent votre action ?<br />

Il y en a trois fondamentaux. Premièrement, l’aide à la<br />

création dans tous les domaines. Deuxièmement, favoriser<br />

l’accès des publics à la culture, et spécialement des<br />

publics considérés comme empêchés, bien sûr pour des<br />

raisons du type handicap, mais aussi et surtout pour<br />

des raisons de type symbolique : toutes celles et ceux<br />

qui considèrent qu’un théâtre ou une médiathèque ne<br />

sont pas des lieux pour eux, et ce, de par leurs différents<br />

parcours personnels. Pour créer du lien social, la culture<br />

se doit ainsi d’irriguer de façon transversale tous les champs<br />

d’activité présents dans la ville. Cela veut dire, dans les<br />

faits, proposer nombre de spectacles gratuits, et développer,<br />

avec l’aide de toutes les associations et structures qui<br />

travaillent avec nous, un processus d’accompagnement<br />

quasiment individuel avec ces publics. Nous nous devons<br />

enfin de favoriser les pratiques amateurs, et ce n’est<br />

pas sans rapport avec le 2 e volet de cette politique.<br />

Quels grands projets en matière de culture à<br />

Bourgoin et dans la CAPI ?<br />

Le grand projet concerne cette démocratisation de l’accès<br />

à la culture. En essayant de mobiliser tous les acteurs<br />

à travailler ensemble et dans le même sens. Parce que<br />

la politique culturelle ne peut se réduire à des équipements.<br />

Surtout s’ils sont perçus comme inaccessibles par une<br />

partie de la population. Répétons-le à l’envi : la culture<br />

est un élément essentiel de la construction de l’individu.<br />

Nous ne sommes donc pas obnubilés par les grands<br />

chantiers… Il n’empêche que nous prévoyons évidemment<br />

de reconstruire le Théâtre à l’horizon 2014-2015, mais<br />

aussi de créer au sein des Abattoirs des laboratoires d’arts<br />

numériques, et puis, au niveau de la CAPI, l’aménagement<br />

d’un nouveau bâtiment susceptible d’accueillir le<br />

conservatoire, dont les locaux sont devenus trop vétustes.<br />

Quoi que ce soit à ajouter concernant l’avenir ?<br />

J’imagine que cette dynamique culturelle que nous<br />

privilégions au niveau de la CAPI s’inscrira rapidement<br />

dans un cadre régional, tout en s’articulant autour de<br />

2 événements phares que sont Électrochoc et le Festival<br />

du cirque, rattaché au Théâtre du Vellein.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!