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musique<br />
ÉLECTROCHOC<br />
C’EST DÉJÀ DEMAIN<br />
Par Laurent Zine<br />
Le festival des musiques électroniques et des arts numériques se<br />
déroulera du 22 mars au 7 avril, à Bourgoin-Jallieu bien sûr, mais aussi de<br />
façon éclatée dans la région, entre Saint-Étienne et Annemasse.<br />
Une 7 e édition qui confirme, si besoin était, le côté défricheur, voire<br />
avant-gardiste, de cette manifestation ; quand la mise en scène, en sons<br />
et en images, se distille chaque année à grand renfort de nouvelles<br />
technologies, au service de la fête des yeux et des oreilles.<br />
Et si le versant musical du rendez-vous Électrochoc est pour le moins appétissant, son penchant<br />
pour l’innovation en matière d’arts numériques se réitère ainsi sans cesse à travers moult<br />
installations, expositions et créations originales. Où il sera question de light painting et de mapping<br />
video, entre autres nouvelles formes d’expression artistique volontairement hybrides. Sûrement<br />
parce que la vocation première du festival est l’expérimentation tous azimuts et, comme le rappelait<br />
son programmateur José Molina (également directeur des Abattoirs), d’engager une réflexion in situ<br />
quant à la transformation des pratiques artistiques via la révolution numérique.<br />
Et comme l’étoile rebelle chevillée au fronton de cette édition (cf. l’affiche) semble vous le suggérer,<br />
la révolution servira effectivement de fil rouge à une ribambelle de réjouissances interactives. À<br />
commencer par le spectacle imaginé par le collectif 6am et la compagnie Vladimir Steyaert et<br />
baptisé La Rue de la Révolution : “Quand le charnel rencontre le virtuel !” Comédiens, vidéastes<br />
et musiciens seront de la sorte réunis pour une performance à mi-chemin entre réel et imaginaire,<br />
entre concert et projections intemporelles, et a fortiori entre le passé et l’avenir. Une déclinaison<br />
pluriartistique du thème de la révolution, hier industrielle, scientifique ou politique (etc.), et<br />
demain résolument numérique. Expositions itinérantes, ateliers et conférences serviront également<br />
à vous orienter durant les 3 semaines que durera le festival, dans le dédale des dernières mutations<br />
digitales qui bouleversent l’approche scénique, toutes disciplines confondues.<br />
Quant à la programmation musicale, là encore il est question de melting-pot, puisant généreusement<br />
dans les sonorités électroniques et/ou actuelles, mais sans jamais tomber dans le grand n’importe<br />
quoi ni le putassier. On goûtera ainsi sans vergogne aux nouveaux projets aventureux de Richard<br />
Pinhas, Franz Treichler (Young Gods, voir page 3 l'invité du mois) ou de Serge Teyssot-Gay<br />
(Zone libre), autant qu’à l’électro trip-hop entraînante de Toxic Avenger. Et puis, évidemment,<br />
au nouveau set du Peuple de l’Herbe (suivi de Fauna), qui aura une fois de plus franchement<br />
réchauffé la planète avec son dernier album (A Matter of Time) paru en janvier chez Discograph.<br />
Ce sera aussi l’occasion de découvrir les Britanniques de Lamb pour leur seule date en France.<br />
Mais également Neelix, Nasser, Doctor Flake ou Juno Reactor et une foultitude de groupes qui<br />
s’aventurent plutôt en dehors des sentiers mainstream… José Molina l’a d’ailleurs répété à<br />
maintes reprises en conférence de presse : “Nous n’avons peur de rien !” Et certainement pas<br />
de prendre des risques en matière de programmation. Ni que le ciel leur tombe sur la tête.<br />
Il semblerait même que cela soit prévu… Et advienne la révolution Électrochoc.<br />
Festival Électrochoc, du 22 mars au 7 avril<br />
8 N° 179 MARS 2012<br />
Fauna