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6 N° 179 MARS 2012<br />

musique<br />

MUSIQUES<br />

EN SCÈNE 2012<br />

Michael Jarrell orchestre<br />

les 20 ans de la biennale<br />

Par Caroline Faesch<br />

Pour célébrer ses 2 décennies d’innovations, qui ont<br />

offert le nec plus ultra de l’électronique musicale, la<br />

biennale Musiques en scène 2012 programme pas moins<br />

de 58 compositeurs, joués par plus de 40 interprètes,<br />

avec pour la 1re fois des séances nocturnes au Hot Club<br />

de Lyon, dans un vrai festival de concerts étendu jusqu’au<br />

Lux de Valence et à la Rampe d’Échirolles, en passant<br />

par l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne. Et c’est l’une des<br />

figures emblématiques de la musique contemporaine,<br />

Michael Jarrell, déjà en résidence dans les studios du<br />

Grame en 2009 pour le projet multimédia Chute(s),<br />

qui en est l’invité de marque. Il ouvrira cette biennale<br />

– aux côtés de Jérôme Combier, qui offrira une œuvre<br />

pour grand orchestre – par la création mondiale de son concerto pour violoncelle et orchestre, à l’Auditorium de Lyon<br />

(1er mars). Une autre grande œuvre de ce maître du halo sonore et des résonances diaphanes est à l’affiche de<br />

l’Auditorium (3 mars) : il s’agit de Cassandre (1994), monodrame pour comédienne, ensemble instrumental et<br />

électronique, devenue l’une des partitions de référence du théâtre musical contemporain, et qui sera interprétée<br />

par la voluptueuse Fanny Ardant. À noter que Musiques en scène s’est aussi offert, pour l’occasion, un “nouveau<br />

cœur” (sic) destiné aux programmations électroniques du festival : le Théâtre Laurent-Terzieff de l’École nationale<br />

des arts et techniques du théâtre (Ensatt). On y entendra notamment les quatuors Arditti (6 mars) et Béla (13 mars).<br />

Enfin, le théâtre lyonnais des Ateliers s’associe pour la 1re fois à cette édition, histoire de convier musicalement<br />

plusieurs auteurs, dont Not I de Samuel Beckett (10 mars), sur la partition Nacht und Träume de Richard Barrett<br />

pour piano, violoncelle et électronique…<br />

Biennale Musiques en scène 2012, du 1er au 24 mars<br />

© C. Daguet - Éditions Lemoine<br />

HELMET<br />

Par Laurent Zine<br />

Le gang de Page Hamilton revient à<br />

Lyon en mars pour jouer intégralement<br />

l’album Meantime à l’occasion des<br />

20 ans de sa parution. Et les fondations<br />

du Kao en chancellent d’avance.<br />

24 octobre ’92. Si Faith No More est<br />

attendu comme le messie (…) ce soir-là<br />

au club The Edge à Orlando, c’est un jeune<br />

quatuor new-yorkais assurant la 1re partie<br />

qui met tout le monde d’accord en moins<br />

de 40 minutes ; le temps d’exécuter de main<br />

de maître les 10 titres de leur déjà 2e album.<br />

Sauf que si je continue cette chronique dans ce sens, je crois que je ne vais pas tarder à m’appesantir sur les racines<br />

du blues dans le Delta… Il n’empêche qu’à ce moment-là, pas grand monde ne connaissait Helmet – suite au très<br />

aride et néanmoins rageur 1er album Strap it on paru 2 ans plus tôt chez Amphetamine Reptile – et c’est peu de dire,<br />

20 ans après, que Meantime aura marqué des générations de groupes hardcore, noise, metal et consorts.<br />

Simplement parce que leur façon saccadée et agressive de jouer, adoubée à un son brut et sans artifices, était un tantinet<br />

révolutionnaire pour l’époque. Frappes plombées et millimétrées, riffs primitifs et ciselés, ersatz de mélodies pop<br />

qui tournent en boucle ; si la recette peut de prime abord paraître fadasse, le rendu est tout bonnement explosif.<br />

Quant à l’opportunité pour un groupe de paraphraser ce qu’il a déjà fait en guise d’anniversaire, on peut toujours<br />

s’interroger… Il serait pourtant malvenu de bouder son plaisir, surtout si comme moi vous êtes amateurs de rouleau<br />

compresseur. Et les anciens combattants qui les avaient vus au Glob dans les années ’90, comme ceux qui étaient<br />

au Brise-Glace l’an passé, pourraient vous certifier qu’après un concert de Helmet, rien ne repousse. In the meantime,<br />

vous pouvez toujours vous entraîner à passer la tondeuse.<br />

Le 13 mars au Ninkasi Kao<br />

© Tom Hoppa - BW<br />

BAISERS VOLÉS DU ROCK & ROLL<br />

© Richard Bellia<br />

Par Laurent Zine<br />

Éponyme de son livre Un œil sur la musique, l’exposition<br />

photographique de Richard Bellia rhabille joliment le club<br />

du Transbordeur, et ce, jusqu’au printemps.<br />

À cet instant T, Lux Interior lévite au-dessus de la scène en se touchant<br />

de façon suggestive, Joe Strummer, la guitare en bandoulière, semble<br />

vous scruter de l’intérieur, Nirvana préfigure sans le savoir le suicide<br />

de Kurt Cobain, Bashung n’est déjà plus qu’une ombre lointaine<br />

et le sourire déchiré de Fela Kuti vous irradie de l’intérieur. Des<br />

photographies en noir et blanc comme autant de baisers volés à la<br />

mort. Mais pas seulement, puisque les 65 tirages originaux ici présents<br />

The Cramps<br />

donnent également à voir quelques icônes et autres énergumènes<br />

encore bien vivants, tels Iggy Pop, Manu Chao, Frank Black ou Robert Smith, etc. Et c’est sûrement une<br />

première en termes d’expo pour le Transbordeur, mais quoi de plus pertinent au final que de croiser en entrant<br />

dans une salle de concert le regard de quelques bêtes de scène, qu’enfante irrégulièrement le monde de<br />

la pop music depuis 30 ans. Quant à son auteur, Richard Bellia, personnage plutôt singulier et/ou fort en<br />

gueule, il est également du genre à déposer le terme rock and roll à l’INPI. Notez qu’un catalogue édité<br />

de l’expo est disponible au prix de 15 €, et, in fine, faites donc confiance à votre œil. Sur la musique.<br />

Transbordeur jusqu’au 3 avril

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