THESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITE PARIS 6 Capucine ...
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Introduction<br />
1 Introduction au transfert de gène<br />
1.1 Principe<br />
Le transfert de gène consiste à introduire un matériel génétique (sous forme d’ADN ou d’ARN)<br />
dans une cellule cible pour conduire à un effet physiologique souhaité (comme par exemple<br />
corriger un gène défectueux, inhiber ou stimuler la synthèse d’une protéine).<br />
Le concept initial associé à la notion de transfert de gène était celui de la thérapie génique,<br />
c’est à dire la compensation de gènes dont l’altération est responsable de maladies. Puis cette<br />
notion a été étendue à l’utilisation du gène comme nouveau type de médicament. Dès lors elle<br />
a rapidement débouché sur des indications débordant largement le cas des maladies génétiques<br />
puisqu’un gène médicament peut, à priori, remplacer n’importe quel médicament protéique dont<br />
il commandera la synthèse et la délivrance même [1].<br />
1.2 Les stratégies<br />
De nombreuses stratégies moléculaires de transfert de gène peuvent être envisagées selon<br />
l’application souhaitée. Aujourd’hui, avec le décryptage de l’ensemble du génome humain, le<br />
champ d’applications du transfert de gène s’est fortement élargi. Le transfert d’un gène apparaît<br />
aujourd’hui comme une stratégie séduisante, non seulement pour le traitement de maladies<br />
monogéniques telles que la mucoviscidose ou la dystrophie musculaire de Duchenne, pour le traitement<br />
de maladies plus complexes ayant des composantes génétiques telles que le cancer, le<br />
diabète ou les maladies cardiovasculaires, mais également pour la vaccination ou même l’étude<br />
de fonctions de gènes.<br />
Remplacer un gène déficient par l’ADN complémentaire correspondant fonctionnel<br />
: il s’agit alors de corriger un défaut de fonction en apportant la protéine manquante<br />
comme dans les maladies monogéniques, telles que la mucoviscidose (dérèglement de la protéine<br />
CFTR, Cystic Fibrosis Conductance Transmembrane Regulator, due à une mutation), les myopathies<br />
(mutation du gène de la dystrophine pour la myopathie de Duchenne, par exemple) ou<br />
les déficiences immunitaires (SCID, déficit en adénosine désaminase, par exemple).<br />
Inhiber le fonctionnement d’un gène muté ou inactiver son produit protéique :<br />
dans certains cas l’apport d’un gène fonctionnel ne suffit pas. En effet lorsqu’ une mutation dans<br />
un gène entraîne un gain de fonction, les symptômes de la maladie sont liés à la synthèse d’une<br />
protéine anormale à effets délétères.<br />
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