histoire naturelle

222 HISTOIRE NATURELLE
les genres Sarcophage et Onésie, où ce mode de développement
a été signalé ; et cette singularité, si
rare parmi les insectes (i), répand beaucoup d'intérêt
sur leur histoire. C'est Scaliger, suivant la remarque
de M. Robineau Desvoidy, qui le premier a parlé de
ce viviparisme ; mais Réaumur et Degeer l'ont observé
et décrit avec le plus grand soin ; ils ont fait connaître
cette matrice merveilleuse, formée de la membrane
la plus délicate, contournée ordinairement en spirale
, et dans laquelle sont logées les larves, quelquefois
au nombre de vingt mille, chacune dans une
cellule particulière. C'est le plus^ouvent sur les cadavres
, mais aussi sur d'autres jnxbslfcnces en décomposition
, que ces larves sont successivement déposées
et qu'elles se développent. Celles des Cynomies n'ont
guères été trouvées que sur les chiens morts.
i«\ GENRE. PHRISSOPODE. — PHRISSOPODIA.
Peckia, Rob. D. — Sarcophaga, Wied.
Caractères. Corps large. Troisième article des antennes
quatre fois au moins aussi long que le deuxième ; style plumeux
presque jusqu'à l'extrémité. Cuisses et jambes postérieures
et intermédiaires très-velues çf ; jambes postérieures
un peu arquées ; crochets des tarses antérieurs arqués çf.
(PL 16, fig. i.)
Ces divers caractères, à l'exception des pieds velus, distinguent
ce genre des Sarcophages. Le type en est sans
(i) Le seut autre exemple constaté de viviparisme parmi les
insectes est celui que présentent les Pucerons. Réaumur fait aussi
mention, dans le mémoire relatif aux Mouches vivipares (sarcophages
) d'une petite Tipulaire qui paraît être le Chironomus stercorarius
, et dans laquelle il a cru reconnaître le même phénomène.