histoire naturelle

DES DIPTÈRES. 65
le plus souvent avant l'extrémité de l'aile, quelque­
fois à l'extrémité même. Elle se ferme, lorsque la nervure
externo-médiaire s'anastomose avec la sous-marginale,
plus ou moins près de l'extrémité de l'aile. La
partie obliquement transversale de cette nervure est
droite ou arquée; elle manque dans quelques espèces,
comme dans plusieurs Thryptocères. Enfin la nervure
transversale qui termine la cellule discoïdale varie
aussi par sa direction ; tantôt perpendiculaire à sa base,
tantôt fort oblique, elle est droite dans les uns, sinueuse
dans les autres.
Si de l'organe du vol nous passons à celui de la
nutrition, nous trouvons encore bien de la diversité.
La trompe, ordinairement courte et épaisse, s'atténue,
s'allonge et se brise vers le milieu, dans les Siphones
qui, à cause de cette conformation, ont été placées
parmi les Conopsaires, mais dont l'ensemble de l'organisation
a bien plus d'analogie avec la tribu qui nous
occupe-, elle ressemble à celle des Stomoxes dans les
Ramphines; les lèvres terminales plus ou moins
épaisses se modifient quelquefois, et surtout dans
quelques Séricocères, de manière à jeter de la lumière
sur la nature de cette partie de la trompe : elles pren­
nent évidemment la forme de palpes articulés, ce qui,
malgré leur insertion à l'extrémité delà trompe, appuie
l'opinion des naturalistes, qui considèrent ces
lèvres comme analogues aux palpes labiaux des insectes
masticateurs. Quant aux palpes ordinaires,
analogues aux maxillaires , souvent cylindriques,
ils se dilatent dans quelques espèces, telles que
Y Echinomyia ferox ; ils s'atténuent , se raccourcissent
, se réduisent presque à rien dans les Micropalpes.
La lèvre supérieure varie dans son épaisseur,
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