histoire naturelle

284 HISTOIRE NATURELLE
sphère. Du reste, leurs habitudes se modifient clans
leurs diverses races. Elles fréquentent des lieux difïérens
et se partagent en, quelque sorte toute la nature
végétale à laquelle leur existence est intimement liée.
Les Hylémyies habitent particulièrement les bois ; les
Leucophores préfèrent les prairies ; les Hydrotées, les
Aricies, les Limnophores vivent exclusivement dans
les lieux aquatiques ; les Anthomyies se trouvent partout.
Outre les sucs des fleurs, qui sont leur nourri­
ture ordinaire, quelques-unes, telles que les Hylémyies
, recherchent les matières stercorales ; les
femelles des Hydrophories et de quelques Aricies se
jettent sur les bestiaux , et, quoique leur trompe ne
puisse pas pénétrer jusqu'aux vaisseaux sanguins et
ne leur permette que de humer les fluides répandus
sur la surface du corps, elles les harcellent et lès tourmentent
cependant par leurs poursuites opiniâtres.Les
amours se manifestent, particulièrement dans les Anthomyies^
par les réunions nombreuses des mâles qui
se jouent dans les airs ; les soins maternels se montrent
dans le choix du berceau destiné aux larves. Celles
du plus grand nombre se développent dans les débris
des plantes, soit terrestres, soit aquatiques. Les Cœnosies
paraissent vivre dans les racines. M. Robineau
a observé une femelle de Lispe qui déposait une grande
quantité d'oeufs sur les pétales d'un nymphœa. Les
Hylémyies naissent souvent dans les bouzes ; les Pégomyies
rongent le parenchyme des feuilles, et vivent
entre les deux surfaces, solitaires ou en sociétés nombreuses.
Ce sont les larves mineuses de la jusquiame,
de l'oseille, du chardon, si bien observées par Réau­
mur et Degéer. Dans ce premier âge , les Anthomyzides
ont, comme les Muscies, la bouche munie de