histoire naturelle

282 HISTOIRE NATURELLE
ce que M. Latreille a esquissé dans la deuxième édition
du Règne animal, et que M. Robineau Desvoidy
a exécuté , en multipliant peut-être trop les genres
dans l'état actuel de la science. Nous bornant aux divisions
qui nous paraissent strictement nécessaires,
nous en empruntons les caractères à la plupart des
organes. La grandeur respective des cuillerons forme
deux coupes principales : dans la première , les Aricies
se distinguent par l'abdomen ovale et le style des
antennes plumeux, les Hydrôphories par les appendices
de l'organe copulateur, les Hydrotées par les
pointes qui arment les cuisses antérieures, les Lispes
par la dilatation des palpes ; dans la seconde , les
principaux genres sont : les Hylémyies , dont l'abdomen
est cylindrique et le style des antennes plumeux;
les Anthomyies proprement dites, qui ont l'abdomen
atténué et le style tomenteux ; les Dryméies , remarquables
par la trompe coudée en hameçon ; les Eriphies,
par le gonflement de la face ; les Pégomyies,
par la longueur des ailes ; les Csenosies, par la largeur
du front dans les deux sexes. D'autres modifications
moins importantes affectent encore les divers
organes. Les antennes ont le troisième article plus ou
moins long ; l'épistome ne dépasse pas la face dans les
uns, il est saillant dans les autres. Les yeux, tantôt
nus, tantôt velus, ne sont pas toujours entièrement
contigus dans les mâles. Les jambes intermédiaires
sont munies d'un tubercule dans quelques Anthomyies.
Les ailes ont, dans les uns, au point où la
nervure médiastine externe atteint la côte, une
pointe allongée qui manque dans les autres. Enfin, la
seconde nervure transversale, la seule qui présente
quelque variété, est, soit perpendiculaire à sa