DC2-2 Mémoire La violence : « Arrêtes moi si tu peux - J'interviendrais
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à l’acte et s’avérer dangereux au vue de sa taille et de son poids qui ne<br />
permettent pas à la majeure partie des éducateurs de le contenir<br />
phy<strong>si</strong>quement.<br />
<strong>La</strong> verbalisation est donc primordiale avec Hakim.<br />
<strong>La</strong> <strong>si</strong><strong>tu</strong>ation se déroule un soir. Le groupe a terminé une veillée théâtre et<br />
dans l’excitation de la soirée, Hakim blague avec un autre jeune qui finit par<br />
lui dire <strong>«</strong> t’es un gorille, t’as une famille de <strong>si</strong>nge ».<br />
A ces mots, Hakim semble tout à coup perdre son second degrés et cherche<br />
frontalement l’autre jeune.<br />
Il se lève et sans rien dire, s’avance vers l’autre adolescent. Son visage<br />
exprime ses émotions. Il est raidit, ses yeux fixent l’autre jeune sans<br />
sourciller et sa bouche est pincée. Ses bras son tendus et ses poings crispés.<br />
D’un instant à l’autre, Hakim semble transformé. Passant de l’adolescent<br />
rieur et détendu à un homme extrêmement énervé.<br />
Le jeune qui fait l’objet de la colère de Hakim semble lui-même avoir<br />
changé de visage. De l’ami avec lequel on s’amuse à l’ennemi.<br />
C’est alors un moment charnière : Hakim n’est pas agres<strong>si</strong>f mais sur le point<br />
d’être violent. Nous le voyons <strong>si</strong>mplement par son atti<strong>tu</strong>de. Il aurait pu<br />
tenter de rabaisser l’autre jeune, le menacer, lui faire peur et de cette<br />
manière reprendre le dessus de la <strong>si</strong><strong>tu</strong>ation. Cependant, il ne semble pas<br />
avoir de mots, seulement un ressenti profondément douloureux,<br />
deshumanisant totalement ce qui est censé être son ami.<br />
Ici, Hakim n’est plus capable d’ambivalence. Il est entrainé par sa pul<strong>si</strong>on<br />
de mort, protégeant ain<strong>si</strong> ses valeurs familiales et sa sen<strong>si</strong>bilité profonde.<br />
Rien ne le décale donc de cette <strong>si</strong><strong>tu</strong>ation et il fonce vers celui qui le blesse<br />
sans tenter d’apaiser sa haine par la réflexion.<br />
C’est donc l’intervention de l’éducateur qui va transformer l’action et<br />
permettre un pas de coté à Hakim afin de réalimenter le respect qu’il a de<br />
l’autre entant qu’être humain et non entant qu’objet de haine.<br />
Etant sa référente, je me place <strong>si</strong>mplement entre Hakim et l’autre jeune.<br />
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