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Protocole IPERGAY Version finale - ma Vérité sur

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Essai ANRS <strong>IPERGAY</strong> <strong>Version</strong> 3.0 du 1 er septembre 2011<br />

ex vivo des cellules rectales par le VIH, pour essayer de définir dans quelle me<strong>sur</strong>e les<br />

concentrations me<strong>sur</strong>ées permettent de bloquer l’infection par le VIH.<br />

Le ténofovir et l'emtricitabine ont par ailleurs tous les deux une excellente activité antivirale <strong>sur</strong> le<br />

virus de l'hépatite B (VHB), et sont utilisés dans le traitement de l'hépatite chronique B (25). Le VHB<br />

se transmettant selon les mêmes voies que le VIH, et représentant également une infection<br />

fréquente chez les homosexuels <strong>ma</strong>sculins, l'essai proposé offre l'opportunité d'étudier l'éventuelle<br />

réduction de l'incidence du VHB chez les participants randomisés dans le groupe Truvada ® . Cette<br />

étude de l'efficacité de la PrEP <strong>sur</strong> le VHB sera d'ailleurs un des objectifs secondaires de l'essai, qui<br />

sera analysé chez l’ensemble des participants en tenant compte de la vaccination VHB qui leur sera<br />

systé<strong>ma</strong>tiquement proposée.<br />

La question pourrait se poser cependant d’utiliser pour la prophylaxie VIH un traitement<br />

antirétroviral potentiellement plus puissant afin d’améliorer encore son efficacité sans diminuer sa<br />

tolérance ni ses contraintes. C’est avec la névirapine que l’expérience est la plus importante de par<br />

son utilisation en prophylaxie de la transmission <strong>ma</strong>terno-fœtale chez la femme enceinte. Sa longue<br />

demi-vie, qui est de près de 60 heures après une dose unique de névirapine (25-30 heures en cas<br />

de prises journalières) et qui permet d’atteindre des taux plas<strong>ma</strong>tiques élevés (400-500 fois les<br />

CI50 du virus) est à ce titre un atout (26-29). Une étude de phase II, évaluant l’utilisation de la<br />

névirapine en traitement pré-exposition chez 33 sujets à haut-risque n’a pas mis en évidence de<br />

problème de tolérance même avec une administration répétée (1 à 2 fois par se<strong>ma</strong>ine ou 1 jour <strong>sur</strong><br />

2 pendant 12 se<strong>ma</strong>ines) (26). En particulier, aucune élévation des transaminases n’a été observée<br />

dans le groupe recevant 1 dose par se<strong>ma</strong>ine (n=12), y compris chez un sujet infecté par le VHC<br />

ayant des transaminases à 5N à l’entrée dans l’étude. Le risque d’une telle stratégie en cas d’échec<br />

est cependant d’exposer les sujets à un virus présentant des mutations de résistance à la fois à<br />

l’emtricitabine (mutation M184V) et aux analogues non nucléosidiques. En revanche le risque<br />

d’émergence de la mutation K65R paraît très faible si on se réfère à l’essai GILEAD 934 comparant<br />

Truvada ® et efavirenz à Combivir ® et efavirenz (30). Cependant, l’efavirenz ne parait pas une<br />

molécule utilisable en prophylaxie en raison de ses effets indésirables neurosensoriels très<br />

fréquents en début de traitement. Par ailleurs, la tolérance de la névirapine n’est pas opti<strong>ma</strong>le et on<br />

pourrait craindre des réactions d’hypersensibilité ou des hépatites toxiques comme cela est parfois<br />

observé chez les sujets infectés par le VIH, en particulier lorsque le taux de CD4 est élevé ce qui<br />

sera le cas dans notre population de sujets. Pour ces raisons, nous n’avons pas retenu l’utilisation<br />

de la névirapine dans la stratégie thérapeutique.<br />

D’autres molécules pourraient être associées au Truvada ® . Le raltégravir, ou l’atazanavir pourraient<br />

sembler intéressants <strong>ma</strong>is le nombre de comprimés devient plus important, l’expérience en<br />

prophylaxie plus limitée, et <strong>sur</strong>tout leur courte demi-vie représente un obstacle théorique à leur<br />

utilisation discontinue. Des données récentes montrent une bonne efficacité du <strong>ma</strong>raviroc en gel<br />

pour prévenir l’infection virale par voie vaginale chez les singes (31), et le <strong>ma</strong>raviroc diffuse très<br />

bien chez l’homme au niveau rectal et vaginal avec des concentrations 10 fois plus élevées que<br />

dans le sang (32). Cependant là encore, en raison d’une courte demi-vie nécessitant deux<br />

administrations par jour, d’une infection possible par des virus de tropisme X4, et d’une tolérance<br />

encore imparfaitement connue <strong>sur</strong> le long terme, il ne semble pas opportun d’associer le <strong>ma</strong>raviroc<br />

au Truvada ® dans notre essai.<br />

Le traitement en prise unique du Quad développé par Gilead et associant TDF, FTC, elvitegravir et<br />

un nouveau booster pourrait être intéressant <strong>ma</strong>is là encore les données de tolérance sont trop<br />

limitées pour envisager cette stratégie en prophylaxie chez des sujets non infectés.<br />

Il existe théoriquement plusieurs façons d’administrer une PrEP « à la de<strong>ma</strong>nde » ou intermittente,<br />

et relativement peu d’éléments sont aujourd’hui disponibles pour faire un choix.<br />

Dans l’étude IAVI en Ouganda, la PrEP intermittente utilisée évalue un traitement par Truvada ® à<br />

raison d’un comprimé deux fois par se<strong>ma</strong>ine et après les rapports sexuels.<br />

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