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S-1382173-6_PERRIER_Traite_Zoologie_1903.pdf

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SQUELETTE DERMIQUE, ÉCAILLES. 2371<br />

parmi les cellules cylindriques de la matrice épidermique et viennent s'insérer<br />

sur la membrane basilaire, comme chez les Cyclostomes; il existe des formes de<br />

passage entre les deux sortes de cellules. Enfin un réseau de cellules lymphatiques<br />

indifférentes, parfois isolées, court parmi les cellules glandulaires de la couche<br />

profonde. A la base des cellules de la matrice une sécrétion particulière forme à la<br />

surface de la membrane basale une fine denticulalion ou des bâtonnets serrés qui<br />

contribuent à donner à la peau un éclat métallique '.<br />

Le derme sous-jacent à l'épiderme est formé de faisceaux fibreux, obliques par<br />

rapport à l'axe du corps et formant des assises successives assez régulières; les<br />

faisceaux d'une assise croisent ceux des assises entre lesquelles elle est comprise;<br />

d'autres faisceaux verticaux, plus ou moins régulièrement disposée traversent<br />

plusieurs de ces assises et les relient entre elles, en même temps qu'ils servent<br />

de véhicules aux vaisseaux et aux nerfs. Les couches conjonctives voisines de<br />

l'épiderme sont plus lâches que les autres et plus riches en cellules. Le derme tout<br />

entier est dépourvu de muscles et de glandes, mais il contient souvent soit dans sa<br />

partie superficielle, soit dans sa partie profonde, de très nomb'reuses cellules<br />

pigmentées. Ces cellules sont étoilées, à prolongements nombreux, susceptibles<br />

d'émerger jusque dans les régions les plus superficielles de l'épiderme ; mais elles<br />

viennent toujours du derme. Grâce au jeu de ces chromatophores, l'animal peut<br />

changer de couleur et s'adapter à la couleur du fond sur lequel il vit 2 . Les chromatophores<br />

sont souvent en rapport avec des terminaisons nerveuses et c'est par<br />

l'intermédiaire de l'œil que la couleur du fond réagit sur celle de l'animal qui la<br />

reproduit presque exactement.<br />

Squelette dermique; écailles. — Les MARSIPOBRANCQES et un assez grand nombre<br />

de TÉLÉOSTÉENS (SILURIDE, MALACOSTEID*, beaucoup de STOMIATID.E, CONGERID.E,<br />

GYMNOTID.E, divers BROTULHLE, ACROTID.E, etc.) ont la peau entièrement nue ou<br />

soutenue par des plaques osseuses. Chez la plupart des Poissons, elle produit<br />

cependant des formations spéciales, les écailles. Les formes les plus simples<br />

d'écaillés se rencontrent chez les SÉLACIENS. Elles consistent en papilles tégumentaires,<br />

inclinées en arrière (ûg. 1662), dont la partie interne fournie par le derme se<br />

transforme en ivoire, tandis que la couche profonde de l'épiderme qui la recouvre<br />

produit une substance particulière de revêtement, l'émail. Nous appellerons protolépide<br />

l'écaillé ainsi réduite. Par l'ossification de la partie du derme voisine de la<br />

papille, la formation se complète et devient une écaille placoide. Telles sont les<br />

nombreuses petites écailles, à base souvent rhomboïdale (Centrophorus), qui forment<br />

un revêtement continu aux Sélaciens et qui, chez les Raies, deviennent moins<br />

nombreuses, plus grandes, se distribuent suivant certaines lignes et constituent<br />

ainsi les boucles de ces animaux. Chez les Requins, ces organes peuvent constituer<br />

en avant des nageoires impaires de puissants aiguillons protecteurs (fig. 1648) qui<br />

représentent à eux seuls ces nageoires chez certaines Raies (Trygon, Myliobates)<br />

et peuvent même à leur tour disparaître (Torpédo). Les aiguillons se forment plus<br />

profondément que les boucles ordinaires. On doit en rapprocher les organes denliformes<br />

disposés de chaque côté du rostre des Pristis et qui ont valu à ces animaux<br />

le nom de Scies.<br />

' F. MAUREM, Die Epidermis.<br />

2 POUCHET, Journal d'anatomie et de physiologie, t. VIII.

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