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S-1382173-6_PERRIER_Traite_Zoologie_1903.pdf

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SQUELETTE DES MARSIPOBRANCHES. 2379<br />

La région précrânienne de la tête se raccourcit relativement et le squelette<br />

péribuccal se complique chez les Petromyzon. Le ruban maxillaire devient un épais<br />

anneau maxillaire (fig. 1672, L, et fig. 1673, m) qui se couvre de dents cornées sur tout<br />

son pourtour. A sa région laléro-inférieure sont attachées deux paires de pièces cartilagineuses<br />

styliformes, les cartilages labiaux (.1/; c/) 1 . Les deux plaques palatines<br />

(K, J;a,e) sont larges et presque égales ; la plaque antérieure se rapproche de la postérieure<br />

et s'engage même en partie au-dessous d'elle; celle-ci n a plus de connexions<br />

avec l'anneau maxillaire; le canal nasal a disparu; il s'est développé à sa place un<br />

long diverticule terminé en cœcum, de la vésicule nasale; ce diverticule (Gr) traverse<br />

les cartilages crâniens en se dirigeant en arrière vers la bouche, mais sans s'ouvrir<br />

à son intérieur. Deux plaques cartilagineuses rhomboïdales paires (H), les plaques<br />

qnadratines, se relient l'une à droite, l'autre à gauche, aux plaques palatines dans leur<br />

région de contact. Le crâne des Petromyzon demeure en grande partie membraneux.<br />

Les faces ventrale et latérale sont seules<br />

incomplètement formées par du cartilage. Le<br />

cartilage ventral présente une large fenêtre<br />

centrale autour de l'hypophyse; les plaques<br />

cartilagineuses latérales sont largement fenestrées;<br />

elles se relient en avant (fig. 1672) à la<br />

capsule olfactive (G' n), qui repose d'autre part<br />

sur le deuxième cartilage palatin; elles se soudent<br />

en arrière aux capsules auditives (au). La<br />

capsule olfactive s'ouvre sur la face dorsale<br />

du crâne et elle se prolonge au-dessous de lui<br />

et en arrière en une ampoule en forme de<br />

bouteille (Gr). Cette ampoule se dirige bien vers<br />

la cavité buccale, mais, contrairement à ce qui<br />

a lieu chez les Myxine, ne s'ouvre pas à son<br />

intérieur. Vers le bas, les cartilages latéraux<br />

(cartilages trabéculaires, trabccules, c) donnent<br />

naissance chacun à trois expansions cartilagineuses,<br />

presque issues du même point; ceux<br />

de la première paire, dirigés en avant, consti­<br />

Fig. 1672. — Crâne et partie antérieure de la<br />

corde dorsale du Peti'omyzon marinas. —<br />

N° 1, coupe verticale. — N" 2. vue de<br />

la face dorsale. — L. anneau maxillaire :<br />

Aï, un des cartilages labiaux : K, 1 er cartilage<br />

palatin ; J, 2" cartilage palatin ; G,<br />

capsule nasale-, D, partie cartilagineuse, et<br />

D', voûte membraneuse de la capsule crânienne<br />

; B, canal rachidien ; .1, corde dorsale;<br />

G', Gr, canal naso-labial terminé en cul-desac<br />

; E, base du crâne ; H, palato-carré ; C,<br />

. arcs neuraux (d'après J. Miiller).<br />

tuent le cartilage palato-carré (n) ; ceux de la deuxième s'unissent en avant aux cartilages<br />

palatins et forment l'arc sous-orbitaire (so) ; la troisième constitue l'arc hyoïde et) ;<br />

1 Les cirres buccaux de YAmphioxus, les tentacules des Myx.ino.des. la couronne péribuccale<br />

de tentacules du Palœospondylus, les barbillons si fréquents chez tant de Poissons<br />

des groupes les plus variés et si constants chez le SILCRID.-E, les organes de fixation<br />

préoraux constants chez les larves d'Ascidies dont ils ont déterminé la transformation<br />

en Tuniciers et encore si communs chez les jeune- des Poissons primitifs paraissent<br />

pouvoir être considérés comme représentant, avec des degrés divers de transformation et<br />

des adaptations multiples, un appareil tentaculaire préoral ou péribuccal commun aux<br />

ancêtres des Vertébrés. La comparaison des Myxine et des Petromyzon indique que les<br />

soutiens cartilagineux de cet appareil ont été l'origine des cartilages labiaux et de l'arc<br />

maxillaire, qui ont a leur tour donné naissance à tout le squelette péribuccal. des Poissons<br />

et des Vertébrés. On s'explique ainsi l'importance taxonomique que tous les<br />

ii-lillivologisles ont attribuée aux barbillons. (POLLARD, The oral cirri of Siluroids and the<br />

origin of the head of Vertébrales, Morpholog. Jalirb., Bd. VIII).

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