brochure - Ovk

Discours de Cécile Jacob – Présidente P.E.V.R.
Chers parents, chers amis, chers vous tous,
Une commémoration est un moment où nous interrompons un
bref instant le mouvement de notre vie pour nous souvenir de l’arrêt
définitif de la vie, d’un enfant, d’un jeune qui avait le droit de vivre. Une
commémoration comme celle de Marcel est évidemment différente de
la commémoration d’un petit garçon tué par un automobiliste ivre ou
celle d’une petite fille tuée par un inconscient. Quelles que soient les
circonstances précises de l’accident, il y a toujours un de nos enfants
qui est tué et un comportement humain qui est à la base. C’est pourquoi
nous ne nous contentons pas de commémorer nos enfants morts; nous
désirons que leur mort ne soit pas vaine, qu’elle serve au moins à éviter
d’autres morts. Ce ne sera le cas que lorsque chacun d’entre nous se
rendra compte qu’à chaque moment, même une simple imprudence, une
minute d’inattention, peut faire basculer non seulement et littéralement
la vie de la victime, mais également celle de toute sa famille. Nous
sommes tous des victimes potentielles, nous sommes tous des auteurs
potentiels.
Ce panneau sera le 59 ème placé en Belgique, j’ai envie de dire 59 de trop,
car chacun représente une victime, dont les parents sont membres de
notre association. N’oublions pas toutes celles qui n’en font pas partie,
nous avons aussi une pensée pour eux. La route ne fait pas que tuer,
pensons aussi à tous les handicapés de la route.
Je voudrais, avant de vous parler du déroulement de la cérémonie
proprement dite, m’adresser tout spécialement à Monique, la maman
de Marcel, et à Etienne, son beau-père.
J’aurais aimé vous connaître dans d’autres circonstances, que nos
gamins soient amis, hélas, le vie en a décidé autrement. Depuis le
temps que je vous côtoie, je puis vous dire que vous avez enrichi ma vie,
par toutes sortes de petites choses, un message sms régulièrement,
une rencontre toujours très plaisante, mais surtout votre force, votre
détermination dans votre combat, en mémoire de Marcel, mais aussi
pour les autres. Quelle belle leçon de courage vous donnez à tous et
quelle dignité. Pour tout cela, laissez-moi vous dire « je vous aime ».
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