brochure - Ovk

Monique, Etienne, Mesdames, Messieurs,
Le lendemain du drame, les quotidiens ont écrit : « drame de la route» ou
« accident à Wemperhardt ». Mais que voulez-vous qu’ils disent d’autre ?
Vont-ils seulement avoir une pensée pour Monique, la maman de Marcel,
et Etienne, son beau-père? Non, un accident de la route s’inscrit en
petites lettres, non en capitales, en termes de banalité, sans même
penser un instant que beaucoup d’entre eux auraient pu être évités si
seulement la volonté humaine s’en était réellement mêlée.
Et précisément, que dire à propos du décès de ce jeune motard de 25
ans qui ne demandait évidemment pas, comme toutes les autres victimes
de la route, à se trouver à cet endroit précis et mourir par la faute d’une
conductrice distraite, imprudente ou tout simplement, pressée.
On n’imagine pas le vide qu’a laissé Marcel autour de lui et c’est
principalement à ses parents auxquels je pense: il y aura, au mois
d’octobre prochain, 4 ans que l’accident est survenu et pour eux, c’est
hélas, comme au 1 er jour : leur chagrin est sans relâche et le nombre
d’années ne vient en rien amoindrir leur peine, leur douleur.
Nous, associations, avons un mauvais rôle à tenir : nous voulons en effet
aider tous ces proches lors des drames tels que celui qui nous réunit
aujourd’hui mais si notre présence est parfois un soutien, elle est aussi
vaine parce que personne d’autre qu’eux ne pourra jamais comprendre
vraiment ce que ce disparu représentait à leurs yeux. Cependant - et
d’une certaine façon, heureusement -, notre rôle ne s’arrête pas là :
nous devons faire en sorte que cela ne survienne plus; nous savons
que c’est utopique mais nous nous attelons à au moins faire réduire le
nombre d’accidents routiers.
Alors, voyez-vous, j’ai, depuis quelques années, pris l’habitude de fustiger
nos responsables parce qu’en dépit des apparences, j’estime qu’ils ne
prennent pas les mesures réellement efficaces pour endiguer de façon
drastique le nombre d’accidents de ce type. De la même manière, je
m’élève généralement haineusement contre tous ces inconscients qui
prennent le volant en ayant bu.
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