brochure - Ovk

Mesdames, Messieurs,
Au moment où j’ai accepté de participer à la commémoration du tragique
accident du 13 octobre 2001, je pensais qu’il s’agissait d’un devoir
citoyen que tout homme politique se doit d’accomplir.
Aujourd’hui, je vous avouerais que j’étais loin de la vérité.
En réalité, vous me demandez de réfléchir au triangle inhumain dont les
trois sommets sont «Parents – Enfants – Mort». Equation épouvantable
puisqu’elle renferme en son sein les liens le plus forts du monde !
L’amour des parents qui donnent le jour à un enfant qui représente
toutes leurs espérances; la continuité biologique et affective d’un couple.
Cet enfant, dont l’avenir se bâtit avec l’acharnement et l’amour du beau
que connaissent les bâtisseurs de cathédrales. Et puis, un jour, sur le
bord d’une route, le rêve s’achève pour prendre les oripeaux de la mort.
Tout s’écroule. La vie perd son sens au cœur de l’harmonie détruite.
Que peut-on face au destin, à l’irrévocable cours des évènements ?
Romain ROLAND, prix Nobel 1915, écrivit :
«Les hommes ont inventé le destin, afin de lui attribuer
les désordres de l’univers, qu’ils ont pour devoir de gouverner»
Voilà pourquoi nous sommes ici ! Non pas pour demander aux hommes
politiques d’exercer leur pouvoir pour que de tels drames n’existent plus,
mais pour exercer sur chacune et chacun d’entre nous une influence
déterminante sur notre conduite à l’égard d’autrui.
«Chacun est responsable de tous.» disait Saint Exupéry.
Une conduite responsable doit être acceptée. Imposée, elle est trop
souvent sujette au rejet.
Mais au-delà de ces considérations humanistes, il me revient aussi, comme
à chacun d’entre vous, d’avoir une pensée émue pour cette jeune vie qui, à
25 ans, s’est achevée le 13 octobre 2001 sur cette route.
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