brochure - Ovk

Mais ici, rien de tout cela, pas de conduite sous influence, pas de vitesse
excessive, pas de voiture en mauvais état, … : non, c’est le
« simple» cas , si je puis dire, d’une conductrice qui n’a pas observé un
STOP, règle de base s’il en est lorsque l’on en est aux balbutiements de
la conduite sur route, autrement dit lorsque l’on apprend à conduire. Et
précisément, les lois restrictives, les amendes les plus sévères ou les
plus démesurées, les contrôles renforcés, … tout ceci n’aura jamais
d’emprise sur le comportement humain de celui ou celle qui conduit
un véhicule : la distraction, l’inattention, la fatigue, la préoccupation
par autre chose, le fait d’être pressé, … sont parmi les paramètres
contre lesquels on ne pourra jamais rien. Ces seuls facteurs rendent
illusoire toute intention louable de risque zéro : tant qu’un conducteur
n’aura pas compris que la conduite est une activité devenue banale
mais extrêmement difficile, on ne sera JAMAIS en mesure d’éviter les
accidents de la route, JAMAIS, rendons-nous à l’évidence. Conduire
demande qu’on s’y consacre à 100%, pas moins et lorsque j’entends
dire par l’avocat de la responsable qu’ayant un petit enfant à ses côtés,
elle était forcément la plus attentive des personnes au volant, c’est faux,
archi faux : c’est le contraire, il ment honteusement et qui plus est, il le
sait, elle le sait, chacun le sait …
Mais, finalement, était-elle pressée ou distraite? Peu importe : je dirai
simplement qu’elle était inconsciente. Et c’est précisément ce terme
qu’il faut à tout prix exclure lorsque l’on conduit ou que l’on s’apprête à le
faire, et c’est bel et bien l’inconscience qui a fauché Marcel, lui a ôté la
vie, laissant seuls ses parents dans cet indicible désarroi. Et quoiqu’il en
soit, le constat est le même : on a, une fois de plus, tué un innocent par
inattention … Excusez du peu !
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Albert GILLIQUET
Responsable RED - Liège
Vice-président du GAR