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Test-Achats invest – 24/04/2006 – No 1265

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L'OMC peut-elle éviter l'échec ?<br />

Lancé en 2001, le cycle de Doha visait ni plus ni moins à lever toutes les barrières aux échanges internationaux<br />

de produits agricoles et industriels, et de services. Pour la première fois, les difficultés des pays les moins<br />

avancés devaient être prises en compte lors des discussions. Mais ce copieux menu est vite apparu indigeste.<br />

Et deux ans après la fin théorique des négociations, la grosse pièce n'est toujours pas sur la table...<br />

Une question de crédibilité<br />

Leretardprisdansleprocessusdenégociationsn'estpasune<br />

surprise. Entamée il y a plus de cinquante ans, la libéralisation<br />

deséchangesestunprocessuscomplexe.Audébut,ellea<br />

naturellement porté sur les produits et dans les domaines les<br />

moins sensibles. Aujourd'hui, il ne reste que les barrières ayant<br />

résistéàtouslesassauts,pardéfinitionlesplusdifficilesàlever.<br />

Par ailleurs, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)<br />

compte toujours davantage de membres. Et comme le<br />

consensusestlarèglepourtouteprisededécision,lerisqueest<br />

réel de ne pas trouver d'issue au cycle de Doha. Cela ne<br />

signifierait pas pour autant la fin de la coopération<br />

internationale au niveau des échanges. D'abord, les 149 pays<br />

membresdel'OMCresterontliésparlesaccordsprécédents.<br />

Même s'ils voulaient durcir l'accès à leur marché, ils ne<br />

pourraient pas augmenter les barrières douanières au-delà de<br />

ce qui est autorisé par l'OMC. Par contre, sans libéralisation<br />

accrue, aucun nouveau gain n'est à espérer. Or, la simplification<br />

des formalités aux frontières, au menu de Doha, pourrait à elle<br />

seule réduire le coût des transactions de 40 milliards de dollars<br />

par an. En outre, un échec écornerait la crédibilité de l'OMC, et<br />

favoriserait le retour des accords bilatéraux.<br />

Multi ou bilatéralisme<br />

A défaut d'accords globaux, nombreux sont les pays à<br />

privilégier les ententes commerciales bilatérales. Mais<br />

celles-ci ne sauraient être équitables si les partenaires n'ont<br />

pas la même puissance économique et politique. Et dans ce<br />

domaine, les Etats-Unis, première économie et plus grande<br />

puissance militaire du globe, n'ont pas d'égal. Même l'Union<br />

européenne agit avec prudence lorsque les Etats-Unis ne<br />

respectent par les règles. Autorisée par le tribunal de l'OMC<br />

à imposer pour 4 milliards de dollars par an les<br />

importations américaines, l'Europe a temporisé et ne frappe<br />

que certains produits symboliques. Alors que peut faire un<br />

petit pays ? Récemment, le Costa Rica a conclu un accord<br />

particulièrement disproportionné avec les Etats-Unis.<br />

Insignifiant pour les Américains, ce pays avait-il le choix s'il<br />

désirait accéder au premier marché du monde ? Conscients<br />

de leur force, de plus en plus d'élus américains pressent<br />

d'ailleurs l'administration Bush de délaisser l'OMC pour se<br />

concentrer sur les négociations bilatérales. Cette stratégie a<br />

d'autant plus d'adeptes que le déficit commercial US ne<br />

cesse de se creuser et que le commerce mondial, malgré<br />

l'enlisement du cycle de Doha, se développe chaque année.<br />

10 000 milliards de dollars<br />

Blocage dans la libéralisation, retour des discours<br />

protectionnistes et appel au patriotisme économique dans<br />

plusieurspays,voilàautantd'élémentssusceptiblesdefreiner<br />

les échanges. Et pourtant, après un bond de 21 % en 20<strong>04</strong>, la<br />

valeur des exportations mondiales de marchandises a encore<br />

progressé de 13 % en 2005 et a passé pour la première fois la<br />

barre des 10 000 milliards de dollars. A la faveur de la hausse<br />

des prix pétroliers, les pays exportateurs d'or noir ont vu<br />

exploser leurs ventes à l'étranger. La part des combustibles et<br />

des produits miniers a ainsi atteint 16 % dans le commerce<br />

mondial, son plus haut niveau depuis 1985. A l'opposé, les<br />

exportations européennes ont peu progressé. Et accuser l'euro<br />

est un peu facile. L'Allemagne, grâce à l'excellence de ses<br />

produits et à un ciblage judicieux des pays en forte croissance<br />

commel'Asieetl'Europedel'Est,aaugmentéde7%ses<br />

ventes à l'étranger et gardé sa place de premier exportateur du<br />

globe. En 2005, près de 10 % des exportations mondiales<br />

étaient allemandes. Au niveau des destinations, 16,1 % des<br />

marchandises prennent la direction des Etats-Unis, rendant<br />

ce pays incontournable.<br />

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE MARCHANDISES<br />

(en milliards de dollars)<br />

Les échanges de marchandises à travers le globe connaissent une croissance<br />

quasi exponentielle. Mais ils semblent davantage dépendre de la croissance<br />

Conclusion<br />

Privilégiés depuis quelques décennies, les accords<br />

multi-latéraux ont tendance à laisser la place aux négociations<br />

bilatérales. Dans ce contexte où seuls les rapports de force<br />

comptent, les grands pays sont appelés à tirer leur épingle du<br />

jeu. Les Etats-Unis devraient en profiter pour tenter de<br />

rééquilibrer leur balance commerciale. L'Allemagne dont le<br />

leadership en machines-outils n'est pas près de s'éteindre,<br />

continuera aussi à jouer les premiers rôles. Mais si les<br />

placements américains comme Dexia Sustainable <strong>No</strong>rth<br />

America, Fidelity America A (Deutsche Bank) ou KBC Index<br />

United States (CBC-KBC) peuvent utilement diversifier votre<br />

portefeuille, la Bourse allemande, elle, est chère.<br />

Dans notre sélection, seules les actions Deutsche Bank,<br />

Volkswagen et Deutsche Telekom sont à l'achat.<br />

www.budget-net.com Budget Hebdo <strong>24</strong> avril <strong>2006</strong> | 13<br />

11000<br />

10000<br />

9000<br />

8000<br />

7000<br />

6000<br />

5000<br />

4000<br />

3000<br />

1991<br />

1992<br />

1993<br />

1994<br />

1995<br />

1996<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

Focus<br />

2002<br />

2003<br />

20<strong>04</strong><br />

2005

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