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support de nouveaux sectarismes ? Quel est le rôle de la société civile dans la
démocratisation d’un pays ? Une démocratisation est-elle possible sans société civile ?
Comment les espaces publics sont-ils aménagés ? Sont-ils des outils politiques efficaces dans
la pratique?
Nous allons tenter d’apporter des réponses à ces questions en explicitant la dynamique des
acteurs sociaux, des organisations civiles et des mouvements sociaux au Mexique, ainsi que
leur relation avec l’exercice du pouvoir politique.
Dans cette perspective, il faut partir de l’hypothèse qu’une société est d’autant plus
démocratique qu’elle développe des associations volontaires formant un tissu social dans
lequel de nouvelles formes de solidarité se déploient; qu’elle possède une sphère publique dans
laquelle les affaires d’intérêt collectif peuvent être discutées, et qu’elle déploie des médiations
institutionnelles avec pour objectif d’établir une communication entre le niveau de la société, la
sphère publique et les instances politiques représentatives et administratives de l’Etat pour la
définition des politiques publiques. Ce sont les questions que nous voulons soumettre à
l’épreuve de la vérification empirique à travers une recherche historique sur le cas mexicain de
1988 à 2006.
Nous avons pour objectif d’analyser les structures, les acteurs, et les conditions de changement
ou de permanence institutionnelle au sein des sphères politique, économique et sociale qui ont
impulsé ou entravé la démocratisation dans une période déterminée ainsi que de définir l’état
des lieux de la société civile mexicaine en 2006 à travers l’obtention d’un panorama le plus
large possible du déploiement des activités menées par les organisations civiles et les
mouvements sociaux. Nous verrons que cette enquête, décrite ici sommairement, permet
d’expliciter l’articulation entre société civile et démocratisation.
La période d’étude commence en juillet 1988 – le choix obéit au clivage entre les élections
fédérales tranquilles du passé et l’élection frauduleuse de 1988 qui a été l’aboutissement des
signes de crise d’un système autoritaire menacé - et finit en juillet 2000, après l’alternance
présidentielle et le début du premier mandat de la nouvelle administration, avec les élections
intermédiaires des députés et sénateurs fédéraux et la nouvelle élection fédérale. Ce qui nous
permet de voir naître les nouveaux aménagements institutionnels et d’observer des dynamiques
de coopération ou de blocage entre la société civile et le nouveau gouvernement.
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