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monde. Évan, ton père, a quitté le village d’Upsgran après avoir<br />
perçu des signes inquiétants de cette apocalypse. Il est parti<br />
étudier pour essayer de comprendre les prophéties. Dans une de<br />
ses dernières lettres, il m’a affirmé que le Ragnarök serait<br />
bientôt là et que la race des Anciens renaîtrait sur terre.<br />
L’aventure que nous avons vécue à Ramusberget en était la<br />
preuve. Le Valhalla va bientôt se vider de ses guerriers et<br />
renverser l’équilibre du monde. J’espère que notre ami <strong>Amos</strong><br />
sera prêt à faire face à son destin.<br />
D’après les recherches de ton père, tu es, Béorf, le guerrier<br />
qu’attendent les Vikings pour s’unir sous un même roi. Tu es,<br />
Béorf, celui qui mènera la dernière grande guerre de ce monde<br />
et celui à qui Gungnir revient de droit. Plusieurs de tes aïeuls<br />
sont morts sous la torture sans jamais livrer le précieux secret<br />
de la relique d’Odin. Des générations de courageux béorites ont<br />
gardé la lance pour que tu puisses accomplir ton destin.<br />
L’arme et le gant de fer se trouvent emmurés en face de toi.<br />
Bonne chance, mon neveu.<br />
Banry Bromanson.<br />
Brique par brique, l’hommanimal et la gorgone avaient<br />
soigneusement défait le mur et découvert la relique sacrée. Elle<br />
était bien là ! La lance sacrée d’Odin, poussiéreuse et rouillée,<br />
attendait depuis des milliers d’années qu’on la délivre.<br />
ŕ Qu’est-ce que je fais maintenant ? avait demandé<br />
nerveusement Béorf.<br />
ŕ Eh bien ! avait répondu la gorgone, amusée, tu la prends<br />
et tu provoques la fin du monde ! C’est pourtant simple, non ?<br />
ŕ Sérieusement, je… je ne sais… je ne sais trop que faire !<br />
avait dit l’hommanimal, impressionné.<br />
ŕ Si j’étais toi, lui avait conseillé Médousa, je commencerais<br />
par la sortir de là et je lui donnerais un bon coup de chiffon. Tu<br />
ne vas sûrement pas unir les royaumes vikings en brandissant<br />
une lance rouillée !<br />
ŕ Je suppose que tu as raison…<br />
Béorf avait avancé lentement son bras vers l’ouverture du<br />
mur et refermé sa main sur la hampe. Il avait essayé de la<br />
déplacer, mais n’y était pas parvenu. L’hommanimal avait<br />
recommencé une deuxième fois, toujours sans succès.<br />
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