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econnaissance que tu as pour tes parents ? Je n’ai jamais voulu<br />
d’enfant, mais ton père a tellement insisté ! Je n’aurais jamais<br />
dû l’écouter… Si j’avais su la honte que tu allais être plus tard,<br />
je… je… JE TE DÉTESTE !<br />
JE TE RENIE, FRUIT CORROMPU DE MES ENTRAILLES !<br />
« Non…, se dit <strong>Amos</strong> en essuyant ses larmes. Rien de tout<br />
cela n’existe… Tout est mensonge ! »<br />
ŕ UN MENSONGE, HEIN ? s’exclama soudainement la<br />
Dame blanche qui flottait au-dessus de lui. Tu as tout raté !<br />
J’avais confiance en toi, mais tu t’es montré indigne d’un tel<br />
honneur. Tu n’as rien fait pour rétablir l’équilibre du monde !<br />
RIEN ! Maintenant, c’est terminé ! Je te retire tes masques de<br />
puissance et te condamne à vivre ici, dans le brouillard de tes<br />
échecs.<br />
<strong>Amos</strong> voulut anéantir l’apparition en tentant de lui lancer<br />
une boule de feu, mais il en fut incapable. Il n’avait plus de<br />
pouvoirs ! Donc, tout ceci était-il bien réel ?<br />
À ce moment, des dizaines de bras émergèrent du brouillard<br />
et agrippèrent vigoureusement le garçon. Il sursauta et voulut se<br />
défendre, mais ce fut en vain !<br />
ŕ NON ! hurla <strong>Amos</strong> en disparaissant dans la brume. JE NE<br />
VEUX PAS, NOOOON !<br />
La cité infernale accueillait une multitude d’esprits troublés.<br />
On y retrouvait l’essence de vie des assassins qui avaient tué par<br />
plaisir, des violents au caractère impulsif et des blasphémateurs<br />
enragés. Dans la capitale des Enfers, là où le brouillard ne se<br />
levait jamais, couraient les ruffians et les séducteurs, les<br />
flatteurs et les adulateurs, les simoniaques, les hypocrites et les<br />
voleurs. Chacun, confronté à sa propre conscience, hurlait jour<br />
et nuit en se frappant la tête contre les murs. Cris d’agonie et<br />
lamentations de détresse, telle était l’ambiance de ce lieu<br />
effrayant. Lentement, leurs âmes se consumaient peu à peu en<br />
les brûlant de contrition.<br />
« C’est ma faute ! Tout cela est à cause de moi ! répétait sans<br />
cesse <strong>Amos</strong> en errant dans la cité. J’ai provoqué tant de morts et<br />
tant de désordre que je mérite ce qui m’arrive. J’ai trahi mes<br />
parents et mes amis ! »<br />
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