Guide à l'usage des concepteurs - Council of Europe

40 Chapitre 5
En ce qui concerne l’approche b), on n’inclura dans le Dossier que ces produits qui seraient intéressants
pour illustrer le processus d’apprentissage et le niveau actuel de compétence langagière et interculturelle.
De tels « produits » peuvent être, par exemple, des textes écrits, des enregistrements audio et vidéo, des
listes de repérage (anciennes), des tests, des attestations et des certificats. Avec l’approche b), on
choisira du matériel à présenter dans l’ensemble du Dossier quand il y a une occasion spéciale.
L’approche a) donne plus d’importance au Dossier et au PEL dans le cadre de l’apprentissage langagier
en général et comprend les fonctions que l’approche b) donne au Dossier. Il revient aux concepteurs, ou
même aux utilisateurs de PEL, de décider laquelle de ces deux approches ils préfèrent. Il n’existe pas de
PEL qui ait une section Dossier dont le matériel imprimé qu’il contient montre réellement qu’il vise
l’approche a). Cependant, lors de l’expérimentation, par exemple en Finlande, on a utilisé le PEL de
cette manière. En fait, l’approche a) peut être introduite par la formation d’enseignants et des guides
pour apprenants et enseignants plutôt que par une grande quantité de matériel tout préparé que l’on peut,
de toutes façons, souvent emprunter à des manuels scolaires ou à des collections existantes.
Les clauses du Dossier ne précisent pas exactement quel matériel qui « prouve et illustre des résultats ou
des expériences » devrait y être gardé.
• Doit-on garder des listes de repérage, des descriptions d’objectifs, des rapports d’apprentissage
langagier ou d’expériences interculturelles dans la Biographie langagière ou le Dossier ? La
majorité des concepteurs de PEL (mais pas tous) considèrent que ces matériels doivent se trouver en
Biographie langagière.
• Doit-on classer les témoignages de séjours à l’étranger, de contacts linguistiques, etc. les certificats
et diplômes de langue dans le Passeport de langues ou dans le Dossier ? Dans ce cas, la plupart des
concepteurs de PEL ont préféré le Dossier. Le PEL pour jeunes adolescents et adultes suisse fait
exception puisque le Passeport de langues standard est contenu dans un classeur où l’on peut aussi
rassembler les documents plus ou moins officiels qui servent de preuves aux déclarations qui y sont
faites.
L’organisation du PEL à cet égard est laissée à la discrétion des concepteurs, voire des utilisateurs. Il est
vraisemblable qu’une approche commune se développera à l’avenir.
Plus la partie Dossier se veut exhaustive et plus elle contient de matériel et de fonctions, plus son
système de classement se doit d’être détaillé. Les concepteurs de Portfolios devront décider
• s’ils établissent une distinction fondamentale – au plan matériel également – entre un Dossier
pédagogique ou de démarches et un Dossier de productions et de présentation. Une autre division de
base pourrait se situer entre une première partie contenant des certificats et des diplômes et une
seconde partie contenant des « produits » personnels ;
• s’ils proposent un système plus fin de classification, afin également de motiver les apprenants à
produire réellement et/ou à rassembler des matériels divers (par exemple des travaux écrits, des
projets, des enregistrements audio et vidéo) ;
• comment devront être présentées les productions de l’apprenant afin qu’elles apparaissent comme
autant de preuves des déclarations faites dans les deux autres parties du PEL ; les productions des
apprenants seront-elles validées et commentées (par exemple en indiquant le statut des exemples
apportés par des qualificatifs tels que « niveau antérieur », « niveau actuel des connaissances »,
« production après correction », etc.) ;
• quelle présentation matérielle ils attendent pour le Dossier et s’ils laissent la place nécessaire en
utilisant un classeur assez grand pour le PEL ou qu’ils recommandent aux apprenants de tenir un
Dossier séparé avec un format variable qui réponde à leurs besoins ;
• comment ils expliquent aux apprenants, et peut-être aux enseignants (par des instructions dans le
Dossier même ou dans des guides complémentaires, en donnant des exemples, etc.), l’usage et la
manipulation du Dossier (notamment la mise à jour et les choix à faire pour la présentation).